Retranscription des premières minutes :
- Brigitte Lahaye, Sud Radio, le sexe au conseil.
- Alors, on va parler des fantasmes, Margot Théroux, mais comme vous êtes aussi branchée psychanalyse, vous savez bien que le terme de fantasme, ça ne s'adresse pas uniquement à la vie sexuelle.
- On peut fantasmer de devenir riche, célèbre, un grand aventurier, etc.
- Mais quand on s'adresse à la sexualité, le fantasme, ça permet de donner à sa sexualité un peu de relief et donc de sortir de la routine.
- Alors, il n'y a aucune obligation évidemment de passer à l'acte, ça dépend du genre de fantasme, mais la capacité à imaginer ce qu'on pourrait faire, c'est un peu ce qu'on appelle fantasmer en fait.
- Oui, c'est une projection de ses désirs tels qu'ils soient sur un potentiel réel.
- Et plus un fantasme est transgressif quelque part, souvent plus il est excitant.
- On sait d'ailleurs que c'est pour ça que les fantasmes, les fantasmes par exemple, alors attention, ça va peut-être choquer certaines oreilles, mais les fantasmes de faire l'amour avec sa belle-mère ou sa belle-fille ou son beau-fils ou son beau-père sont des fantasmes souvent très excitants parce qu'on est vraiment dans une transgression morale interdite.
- Ce qui ne veut pas dire qu'il faut le faire, attention.
- Oui, non, mais la plupart effectivement des fantasmes en fait sont...
- Enfin, preuve en est, tout ce qui...
- Enfin, je veux dire...
- Quand je vois le nombre de passages à l'acte qu'il y a autour de l'inceste, on est sur un sur dix, c'est bien la preuve en est que quelque part ça a été mu par quelque chose, vous voyez ? Bien sûr, oui.
- Malheureusement, et ça me...
- Voilà, ça me...
- C'est pas le sujet de l'émission, mais...
- Non, là on essaye de montrer le fantasme dans son côté positif.
- Alors déjà, par exemple, pour faire l'amour ailleurs que dans la chambre, ça peut être une transgression par rapport à son éducation.
- Donc c'est pour ça qu'il ne faut pas croire qu'un fantasme, c'est forcément quelque chose d'énorme.
- On peut fantasmer sur des choses très très simples.
- Et les fantasmes par rapport à l'autorité, par rapport à la religion, par rapport à ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire, sont souvent, pareil, assez excitants.
- C'est pour ça que faire l'amour dans un lieu public, c'est excitant, etc.
- Et puis, je voulais aussi ajouter que fantasmer, c'est une fonction de libération, de réparation, de valorisation.
- Donc, si vous pensez que vous n'avez pas du tout de fantasme, essayez quand même de vous imaginer dans des situations autres que ce que vous connaissez.
- Et vous allez peut-être réussir à ouvrir un tout petit peu la porte de votre imaginaire érotique.
- Et c'est quand même important parce que, encore une fois, on n'est pas obligé de les partager, on n'est pas obligé de le faire, mais ça nourrit un peu la libido que de fantasmer.
- Bien sûr, moi j'aime bien parler de jardin érotique.
- Oui, c'est une belle image aussi.
- C'est ça, c'est-à-dire que ça s'entretient comme un jardin.
- Il faut le nourrir.
- Et encore une fois, l'idée, ce n'est pas d'être dans la concrétisation.
- On peut fantasmer avec des personnes que l'on croise au quotidien, avec des situations données, etc.
- Et d'ailleurs, moi, mon conseil, mais encore une fois, je ne suis pas curée, donc je n'ai pas un rôle de morale là-dessus, mais il y a des fois, je dis en séance, mais même durant un acte sexuel, n'hésitez pas à regarder où est-ce que votre inconscient vous emmène.
- Même si ce n'est pas dans l'instant T.
- Et on me dit de mordicus.
- Non, il faut que je pense.
- Mon, ma partenaire, je ne dis pas qu'il faut penser tout le temps à quelqu'un d'autre, mais laissez-vous porter en fait.
- Juste, regardez ce qui se passe.
- .
Transcription générée par IA