Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Pérez.
- Bonjour et bienvenue dans le numérique pour tous, l'émission dédiée au numérique, à l'innovation et à la tech responsable.
- Et aujourd'hui, on va parler du futur de l'amour en ligne.
- Entre site de mise en relation, sextoy connecté et avatar en intelligence artificielle, que vous soyez utilisateur régulier, curieux ou un peu perdu dans ce nouveau langage amoureux, cette émission est faite pour vous.
- Alors, quelles sont les dernières tendances des applications de rencontres ? Pourquoi la multiplication de rencontres en ligne peut contribuer à la dégradation de la santé mentale ? Et swipe-t-on encore pour aimer, c'est-à-dire s'amuser à faire circuler son doigt sur son téléphone, ou juste pour combler le vide d'une vie ? On vous dit tout dans le numérique pour tous, sur Sud Radio.
- Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Pérez.
- Si je vous dis séduction, amour 2.0 et transformation des relations à l'air des écrans, alors vous êtes déjà sur le terrain de notre invité du jour.
- Nous avons le plaisir d'accueillir Pascal Lardelier.
- Pascal, bonjour.
- Vous êtes sociologue et expert de l'amour contemporain à l'ère du numérique, et vous êtes notamment l'auteur de « S'aimer à l'ère des masques et des écrans » paru aux éditions de l'Aube.
- Alors Pascal, on observe une grande diversité d'applications.
- Elles se multiplient de jour en jour, des applications de rencontres en ligne, des plus généralistes aux plus ciblées.
- Est-ce que vous pourriez déjà nous dresser un panorama des grandes tendances qui marquent l'évolution de ces applications depuis ces dernières années ? Bonjour Vanessa.
- Alors écoutez, en fait, je pense qu'on peut dire, pour commencer, qu'on aime toujours comme une époque nous autorise à aimer.
- Et une époque, ce sont des valeurs et des technologies.
- Alors ça fait une trentaine d'années environ que les sites, dans un premier temps, sont apparus, les applis, il y a une quinzaine d'années avec Tinder.
- Et c'est vrai que les marketeurs sont très très pragmatiques et ils adaptent en permanence les technologies à l'évolution, effectivement, qu'ils peuvent, aux possibilités qu'ils peuvent offrir, aux utilisateurs.
- Les utilisateurs sont de plus en plus nombreux.
- Alors ça, c'est quand même un paradoxe de notre époque, puisque nous sommes dans une société de communication, nous sommes bardés de prothèses technologiques, et pourtant, nous sommes fortement communiquants, faiblement rencontrants, et de plus en plus de personnes utilisent les sites et les applis.
- Et puis, ce que je peux vous dire aussi, Vanessa, eh bien, c'est que, vraiment, les sites, les applis de drague, que ça soit pour la nuit ou pour la vie, ils sont un petit peu plus compliqués que ça, parce qu'on cherche toujours l'amour, mais on ne trouve pas toujours l'amour qu'on cherche sur ces sites.
- Eh bien, c'est vrai qu'il y a de plus en plus de personnes inscrites dans un premier temps, comme je vous le disais, et puis, bien évidemment, nous sommes entrés dans une ère de sexe ou d'amour à durée de péremption très très courte aussi.
- Enfin, et c'est important, tout le monde est connecté dans les villes, dans les campagnes, qu'on ait 20 ans et qu'on soit beau, qu'on ait 65 ans et qu'on soit moche, qu'on ait 20 ans et qu'on soit moche, ou qu'on ait 70 ans et qu'on soit beau.
- Vraiment, désormais, presque tout le monde est connecté.
- Tous les célibataires, ils sont entre 15 et 18 millions en France, ils ont expérimenté une appli ou un site.
- Paradoxalement, Pascal, on dit que les jeunes font de moins en moins l'amour.
- Alors, ils se rencontrent sur les plateformes, mais il n'y a pas de concrétisation ? Alors, c'est vrai que c'est une tendance assez incroyable.
- C'est que la pornographie infuse dans notre société, les publicités, les discours, etc.
- Mais pour autant, jamais on n'a eu autant de possibilités de se rencontrer, de draguer, de coucher, on va dire les choses un peu crûment.
- Et pour autant, c'est vrai qu'une nouvelle génération arrive qui fait de moins en moins l'amour.
- Et c'est vrai que des études convergentes tentent à confirmer qu'effectivement, les jeunes font moins l'amour que leurs parents ou leurs grands-parents, la génération des...
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