Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Pérez.
- Bonjour et bienvenue dans le numérique pour tous, l'émission dédiée au numérique, à l'innovation et à la tech responsable.
- Et aujourd'hui, on va parler du télétravail qui, depuis quelques années, tend à bouleverser une certaine unité de temps, de lieux et d'actions au sein du monde professionnel.
- Alors, qui concerne-t-il vraiment ? Comment conditionne-t-il un nouveau style de management ? Et comment permet-il une réponse au contrôle et néanmoins à l'autonomie ? C'est ce que nous tenterons de comprendre avec nos invités.
- Le numérique pour tous, spécial télétravail, c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
- Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Pérez.
- Et pour commencer cette émission, nous avons le plaisir d'accueillir le DRH de DRH, si j'ose dire, Thomas Chardin.
- Non, plus sérieusement, vous êtes fondateur et dirigeant du média Parlons RH.
- Alors, Thomas, on a bien commencé par une définition dans cette émission.
- Et depuis la crise sanitaire, on parle énormément de télétravail comme si c'était une nouvelle norme.
- Montrez-nous que ça ne concerne vraiment pas tout le monde.
- Quels sont les chiffres clés du télétravail ? Il n'y a que 22% des salariés qui télétravaillent, un salarié sur cinq.
- Et donc, 78% des salariés, c'est énorme, ne télétravaillent pas.
- Il y a plein de secteurs dans lesquels on ne peut pas télétravailler.
- L'agriculture, coiffeur, hôtellerie, restauration, service à la personne, évidemment, nettoyage.
- Bref, énormément de métiers ne sont pas télétravaillables.
- La norme, c'est l'absence de télétravail, c'est le présentiel.
- Alors, on dit que le télétravail apporte énormément de bénéfices et d'avantages aux salariés.
- Qu'est-ce qu'on gagne très concrètement ? Alors, selon moi, il y a trois grands bénéfices pour les collaborateurs.
- D'une part, réduire les temps de déplacement.
- Là aussi, c'est beaucoup de bon sens.
- En région parisienne, c'est 1h10 que l'on gagne.
- Mais il y a probablement des salariés, c'est 2-3 heures de déplacement que l'on gagne par jour.
- Donc, la flexibilité horaire.
- Le deuxième bénéfice, c'est l'autonomie.
- La flexibilité aussi de son temps de travail.
- Et le troisième, c'est la conciliation.
- Vie pro, vie perso, puisqu'on a cette responsabilisation qui permet de pouvoir, par exemple, aller chez le médecin ou recevoir une livraison en étant chez soi, puisqu'on n'est pas au travail.
- Alors, à l'inverse, Thomas, il y a quand même des éléments clés que l'entreprise risque de perdre avec le télétravail.
- Quels sont-ils ? Il y a, à mon avis, trois éléments clés, trois risques à mettre sous contrôle.
- Un risque de cohésion, d'innovation et de fragmentation.
- La cohésion, c'est la perte du lien collectif, puisqu'on est en distanciel.
- Et donc, il y a moins de communication et d'échange.
- Le deuxième, c'est l'innovation.
- L'innovation, elle ne se crée pas, et la créativité, elle ne se crée pas en télétravail.
- Il faut une forme de communication impromptue, de spontanéité, d'échange informel à la machine à café, quand on raconte nos problèmes avec les collègues.
- En fait, l'innovation, c'est aussi de trouver une solution collective à ces problèmes-là.
- Et puis, le troisième point, c'est la fragmentation.
- Il y a une inégalité face au télétravail.
- On l'a évoqué, des métiers qui sont télétravaillables, d'autres non.
- Et donc, il y a une fracture sociale positive.
- C'est possible entre ceux qui peuvent télétravailler, ceux qui ne peuvent pas.
- Souvent, je rencontre des collaborateurs qui me disent « Pourquoi les salariés du siège ou des bureaux peuvent télétravailler ? » Et moi qui suis à l'usine, je ne peux pas.
- Donc, il faut faire attention à ces trois risques-là.
- Est-ce que ce que vous dites, c'est qu'on peut être plus créatif ou on peut générer davantage d'innovation s'il y a une machine à café plutôt que dans un Zoom, ce qu'on appelle Zoom, ou alors une visioconférence ? Exactement.
- Il faut de l'informel, il faut de l'impromptu, il faut de la spontanéité.
- Une communication, une visio, on ne crée pas de l'innovation avec une visio qui est prévue, planifiée, organisée, structurée.
- Et c'est pour cette raison, d'après vous, que certaines entreprises restent frileuses à l'idée du télétravail ou il y a d'autres raisons sous-jacentes ? Je pense qu'il y a d'autres raisons et c'est ça qui est...
Transcription générée par IA