Retranscription des premières minutes :
- Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
- Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles.
- Et lui, vous allez regarder ? Je vais regarder quoi ? Vous n'écoutez pas le journal, vous parlez aux députés.
- Interville ! Interville ! Interville, effectivement, notre invité aujourd'hui, Jérémy Patrier-Lettus.
- Bonjour, merci d'être avec nous.
- Vous êtes donc député Horizon du Calvado, c'est vous qui êtes le rapporteur de la loi audiovisuelle.
- On va parler avec vous de cette loi qui a été donc rejetée à l'Assemblée il y a quelques jours avant-hier et qui va malgré tout partir au Sénat.
- Donc on va essayer de faire de la pédagogie pour comprendre ce que cette loi, quelle est cette réforme de l'audiovisuel qui est voulue par la ministre de la Culture.
- Vous vous attendiez à ce qu'elle soit rejetée ? Alors elle n'est pas rejetée la loi, il faut expliquer aux auditeurs qu'il y a une motion de rejet.
- C'est-à-dire que ce qui a été rejeté, c'est le fait qu'on puisse débattre de cette loi à l'Assemblée nationale.
- Mais il n'y a pas eu de vote.
- Vous avez évité les motions de censure pour aller directement au Sénat.
- Il n'y a pas eu de vote contre cette loi, elle a même été adoptée en commission.
- Donc il faut dire aux téléspectateurs, on a refusé le débat, certains députés ont refusé le débat, elle aurait parti au Sénat et elle reviendra à l'Assemblée, j'espère en septembre ou en octobre.
- Ça veut dire que la fusion va se faire ? Ça veut dire qu'on pourra voter à l'Assemblée nationale en septembre ou en octobre et si les députés votent comme en commission culturelle, alors j'espère que ce texte sera adopté.
- Alors expliquez-nous peut-être les objectifs de ce texte.
- Qu'est-ce que c'est que cette loi audiovisuelle ? Qu'est-ce qu'elle a d'important et quels sont ses objectifs ? L'objectif c'est de dire qu'il faut dans notre pays, à côté d'un audiovisuel privé fort, des radios privées, des télés privées, un audiovisuel public fort, puissant, qui est capable de résister aux plateformes du numérique, qui est capable de résister aux réseaux sociaux, qui est capable de répondre à un chiffre qui devrait tous nous alerter.
- 70% des jeunes s'informent aujourd'hui exclusivement sur les réseaux sociaux et nous nous disons que face à cette concurrence des plateformes étrangères, des réseaux sociaux, dans cette guerre de l'information, des ingérences étrangères, il faut que l'audiovisuel public rassemble ses forces, travaille ensemble, coopère pour pouvoir répondre à des défis qui sont majeurs.
- Et on considère que le statu quo aujourd'hui n'est pas acceptable.
- Mais vous ne pensez pas que c'est le contenu plutôt que la forme ? Le fait que les gens se réunissent dans une même unité, ça ne change pas qu'il n'y ait pas d'émission sur le rap, qu'il n'y ait pas d'émission sur le look, qu'il n'y ait pas d'émission sur les problèmes des jeunes.
- Mon père est alcoolo, je fume du cannabis, il n'y a rien pour les jeunes.
- Donc évidemment, ils vont voir les influenceurs.
- Et les influenceurs, l'ordonnement...
- Ils ont l'impression des conseils, ils ont l'impression d'être amis.
- Et la télé-réalité, ce n'est pas parce que France Télévisions sera en fusion que d'un seul coup, on va parler des vrais problèmes des jeunes.
- Et par exemple, il n'y a pas d'émission de rap.
- Alors que c'est vous allez sur le streaming, on a reçu avec Valérie les patrons du streaming.
- C'est la première musique écoutée en France.
- Aucun OLS sur nos chaînes audiovisuelles.
- Mais l'idée que l'audiovisuel public rassemble ses forces, ça ne nous épargne pas, ça ne nous économise pas d'un débat important sur les contenus.
- Et bien sûr, et le président demain, ou le président de cette audiovisuelle, l'audiovisuel public de cette holding, il posera la question, il aura dans ses objectifs que le Parlement lui confiera, que le ministre ou la ministre de la Culture lui confiera toutes ses réflexions sur les nouveaux usages, sur les nouveaux contenus.
- Et donc c'est un débat qui devra avoir lieu.
- Mais nous, on considère que ce débat, il doit avoir lieu dans une structure qui rassemble les forces de l'audiovisuel public.
- On...
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