Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'affaire dans l'affaire, Stéphane Simon.
- Bonjour, bienvenue à tous pour votre rendez-vous du samedi en partenariat avec la revue trimestrielle Affaires Criminelles.
- Je suis avec Jean-Marie Bordry, la voix des matinales sur Sud Radio, le week-end.
- Oui, le week-end, tout à fait. Bonjour Stéphane.
- Victor Lefebvre est également avec nous, rédacteur en chef de la revue susnommée Affaires Criminelles, n'est-ce pas ? Absolument, bonjour Stéphane.
- Et puis nous avons la chance aujourd'hui d'accueillir Jacques Pradel, animateur célèbre, auteur de l'univers du crime qui vient de paraître aux éditions du Rocher et dont nous allons parler abondamment.
- Nous allons parler donc de votre passion des faits d'hiver, Jacques, qui vous fait courir depuis près de 35 ans, peut-être même un peu plus.
- Non, depuis 35 ans, c'est pas mal.
- C'est la bonne date.
- Alors, on se rappelle que vous avez présenté Perdu de vue sur TF1, Témoin numéro 1 également, mais que vous avez aussi présenté pendant 10 ans.
- Sur RTL, L'heure du crime ou Chronique criminelle sur TFX.
- Mais là, vous venez pour nous raconter les histoires qui sont dans votre livre, paru donc aux éditions du Rocher, des histoires qui vous ont marqué ces dernières années.
- Il y en a 22.
- On n'aura pas le temps évidemment de parler de toutes, mais je voudrais vous demander la première des questions, toute bête, c'est pourquoi vous avez choisi ces histoires et quel est le filtre, quel est le mode de sélection ? Le critère de sélection est très simple.
- Ce sont toutes des histoires qui m'ont profondément marqué, soit à cause du scénario du crime, si on peut se permettre l'expression qui rapproche évidemment de la fiction, soit à cause de la personnalité du ou des auteurs, homme ou femme, soit à cause de la personnalité tout simplement de la victime à laquelle on a tendance à s'identifier, si vous voulez.
- Déjà pour se dire, au moins ça ne m'est pas arrivé.
- Bon, mais il y a une fascination du public que je ne partage pas, d'une toute petite partie du public que je ne partage pas, c'est les gens qui adorent le macabre, le sang, la violence, etc.
- Ce n'est pas mon truc.
- Moi, mon truc, c'est plutôt le décryptage, c'est-à-dire essayer de comprendre le comment ou le pourquoi du comment, ou le comment du pourquoi.
- Ce qui m'intéresse vraiment, ce n'est pas tellement, et même pas du tout, le crime organisé, les gendarmes, les voleurs, modernes, etc.
- Parce que là, les jeux sont clairs, quand ils vont en taule, c'est la règle du jeu, puis voilà.
- C'est trop simple.
- On essaiera de ne pas se faire prendre la prochaine fois.
- Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est le crime de monsieur et madame tout le monde.
- Le crime, en fait, qui pourrait survenir.
- Dans notre entourage proche, parce que ce sont des gens qui nous ressemblent étonnamment, qui pourraient être un collègue de travail, une voisine de palier, etc.
- Qui, dans certaines circonstances, qu'il faut décrypter, qui ne sont jamais les mêmes pour chaque personne, décident un jour de supprimer la personne qui incarne leur problème.
- Alors, évidemment, ils se trompent, parce que ça n'annule pas le problème, sinon ça se saurait.
- Et comme ce ne sont pas des professionnels du crime, en général, ils finissent en prison.
- Alors, il y a des criminels qui ont une personnalité tout à fait exceptionnelle.
- Je vous propose de parler de Jean-Étienne Subercase, justement.
- L'affaire Subercase, pour nos auditeurs, je précise que c'est une histoire de tueur en série.
- C'est un brocanteur antiquaire, Jean-Étienne Subercase, qui va donc être condamné en 2001 par la cour d'assises des Landes à la réclusion criminelle à perpétuité.
- Et il tendait des pièges mortels à ses victimes.
- Mais ce qui est très...
- C'est très original dans cette affaire, et vous le racontez fort bien, c'est qu'il organise ses crimes avec sa famille.
- C'est une histoire de famille, comme on dit.
- Oui, et même, j'ajouterais à ce que vous avez dit en parlant de Subercase, au cours de son procès, il a étonné, c'est le moins qu'on puisse dire, les experts psychiatres.
- Parce qu'il n'avait jamais vu quelqu'un aussi dénué de sentiments qui...
Transcription générée par IA