Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'affaire dans l'affaire, Stéphane Simon.
- Bonjour, bienvenue pour votre rendez-vous avec l'actualité judiciaire en partenariat avec la revue trimestrielle Affaires Criminelles.
- Avec moi justement son rédacteur en chef, Victor Lefebvre.
- Bonjour Stéphane Simon.
- Jean-Marie Bordrier est avec nous également.
- Et Jade Serrano, journaliste spécialiste des affaires d'investigation.
- Aujourd'hui, nous allons parler de l'incroyable affaire Xavier Dupont de Ligonnès.
- Cet homme, originaire de Nantes, qui en avril 2011 aurait supprimé sa famille avant de disparaître à son tour.
- Bientôt 15 ans que le mystère demeure.
- Et si nous en parlons, c'est à l'occasion de la sortie du livre de notre invité, Daniel Zaguri.
- Bonjour Daniel Zaguri.
- Bonjour.
- Je rappelle que vous êtes psychiatre, expert auprès des tribunaux et auteur de l'énigme publique numéro 1 parue aux éditions du Seuil.
- Alors, soyons bien clairs, vous êtes un expert extrêmement connu et réputé auprès des tribunaux.
- Pour autant, vous n'êtes pas dans le dossier Xavier Dupont de Ligonnès.
- Et c'est avec ce recul, précisément, que vous avez eu envie de faire ce livre.
- Vous allez nous en parler dans un instant, évidemment.
- Vous allez nous parler du profil psychologique de Xavier avant qu'il ne devienne Dupont de Ligonnès.
- Suspect numéro 1 du meurtre de toute sa famille.
- Et puis, nous allons évoquer ensemble les pistes qui vous semblent les plus crédibles depuis sa disparition.
- S'est-il suicidé après avoir éliminé toute sa famille ? Ou a-t-il réussi sa cavale et changé de vie ? Nous allons y venir.
- Mais si vous le voulez bien, revenons sur les faits.
- Voici le récit.
- Lundi 11 avril 2011.
- 8 personnes, toutes membres et proches de la famille Dupont de Ligonnès, reçoivent une lettre dactylographiée et signée de la main de Xavier.
- Coucou tout le monde, méga surprise, nous sommes partis en urgence aux Etats-Unis.
- Dans des conditions très particulières que nous vous expliquons ci-dessous.
- Dans sa lettre de 5 pages, il explique, un scénario invraisemblable.
- Il affirme travailler secrètement pour les services américains.
- Être un agent de la DEA, infiltré dans un réseau de drogue international.
- Sa couverture ayant été compromise, lui et sa famille doivent être exfiltrés d'urgence et placés sous protection.
- Il précise dans son courrier que toute trace de l'existence de sa famille a été supprimée.
- Plus de carte d'identité, plus de domicile, plus de téléphone ni d'adresse e-mail.
- Enfin, en bon père de famille, il y a une série de consignes logistiques assez proches jusqu'à distribuer à chacun une mission précise.
- A sa sœur Christine, de contacter un notaire pour vendre la maison et de résilier les différents abonnements et de traiter le courrier.
- A son ami Michel Rétif, de récupérer certains objets dans la maison et de la surveiller à distance.
- A tous, de diffuser sur Facebook la fausse information qu'ils sont partis vivre en Australie pour raisons professionnelles.
- Et bien sûr, de ne pas prévenir la police.
- Il ajoute cette phrase.
- Inutile de s'occuper des gravats entassés sous la terrasse, c'était là quand nous sommes arrivés.
- Depuis une semaine, Xavier avait pris soin de contacter les amis, les écoles et l'employeur de son fils pour prévenir de leur future absence.
- Mais malgré ces précautions et cette lettre d'adieu qui donne la consigne de ne pas alerter les autorités, l'employeur de sa femme, Agnès, contacte la police.
- Le 13 avril, la police se rend donc au domicile du couple au 55 boulevard Robert-Schumann à Nantes.
- Sans mandat de perquisition, les policiers ne peuvent pas pénétrer dans le domicile.
- Et de l'extérieur de la maison, rien d'alarmant.
- Tout est rangé, les volets fermés, ils quittent les lieux.
- Cinq jours plus tard, le 18 avril, sous l'insistance des proches, la police revient cette fois avec un mandat de perquisition en bonne et due forme pour fouiller l'intérieur de la maison.
- Elle semble avoir été vidée, comme pour un déménagement.
- Les cadres sont vidés de leurs photos.
- Les placards ne contiennent ni vêtements, ni objets personnels.
- Le frigo est vide, la vaisselle bien rangée.
- Seul un seau et une serpillière usagée indiquent une présence récente.
- Trois jours plus tard, le 21 avril, une fouille complète est enfin déclenchée.
- Et en creusant sous la terrasse en bois, les enquêteurs trouvent cinq corps,...
Transcription générée par IA