Retranscription des premières minutes :
- Terre de France.
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- Sud Radio, la culture dans tous ses états.
- André Bercoff, Céline Alonso.
- Les premières vacances d'été au chalet.
- Tu sais que maman elle l'entend pas maman.
- Elle l'entend pas la moto.
- Non, et son petit frère Maxime pareil, il entendait pas.
- Bande annonce du film, elle entend pas la moto qui sort au cinéma le 10 décembre André Bercoff et qui raconte votre histoire Manon Altazin et celle de votre famille.
- Bonjour à vous et merci d'être avec nous sur Sud Radio avec vos parents Laurent et Sylvie qui vont accuser donc de venir avec vous aujourd'hui sur notre antenne pour parler de ce documentaire bouleversant qui lève le voile sur le handicap de la surdité profonde.
- Vous y avez fait face avec une force incroyable.
- Respect, votre film m'a profondément bouleversée, impressionnée.
- Alors ce film c'est 25 ans de votre vie.
- Quelle a été la genèse de ce projet ? Alors au départ, quand j'avais 11 ans à peu près, il y a Dominique Fischbach, la réalisatrice, qui voulait filmer une famille ordinaire.
- Et en cherchant, il y a quelqu'un qui nous a proposé de nous rencontrer, donc mes parents, en ayant trois enfants, dont deux sourds.
- Et du coup, ils se sont rencontrés et à ce moment-là, ça a été vraiment le coup de cœur.
- Pourquoi ? Parce qu'elle trouvait que je suis en rebelle, j'ai un caractère, je ne me laisse pas faire et elle trouvait que c'était intéressant de pouvoir me filmer.
- Et en ayant aussi un petit frère sourd et une grosse sœur entendante, savoir comment vivait au quotidien avec la différence en ayant des parents entendants.
- Et dans la famille, il n'y a aucun antécédent de personnes ayant la surdité.
- Et du coup, c'est venu comme ça.
- Et Dominique a réalisé trois courts-métrages quand j'avais 11 ans, puis 19 ans, puis 32 ans.
- Et ensuite, l'idée de sortir un film au cinéma est venue après ces trois courts-métrages, réaliser et se faire passer le message.
- La famille, elle est incroyable.
- Moi, personnellement, je ne me rends pas compte, mais pour la société, c'est un message fort à faire passer.
- Et c'est après, pourquoi pas, on va faire un film qui sort au cinéma pour justement pouvoir aussi rencontrer le public et débattre dessus et faire évoluer la mentalité.
- Voilà.
- Et vous, Sylvie et Laurent, vous êtes les parents de Manon.
- Effectivement, vous avez trois enfants.
- Barbara, qui est une enfant donc entendante.
- Maxime, votre petit garçon qui malheureusement n'est plus de ce monde.
- Vous, qu'est-ce qui vous a poussé à accepter de témoigner ? Ce qui nous pousse à témoigner, c'est surtout le combat de toutes ces familles, parce que ce n'est pas que notre famille, c'est beaucoup de familles qui se battent pour que leurs enfants, qui sont différents, puissent accéder, ne serait-ce qu'à l'école, aux activités sportives, puisqu'on s'est battu aussi pour que Manon puisse aller au sport.
- Donc voilà.
- Et puis pour essayer que les enseignants, les institutions ont peut-être plus de moyens pour que les enfants puissent évoluer dans un monde qui les inclut.
- La surdité est un handicap qui ne se voit pas.
- Donc on a toujours l'impression qu'ils comprennent, mais finalement les enfants s'isolent très facilement parce qu'ils n'ont pas l'information.
- Et comme je dis toujours, mettez-vous des bouchons dans les oreilles, restez devant la télé.
- Je ne sais même pas si vous allez tenir un quart d'heure sans comprendre ce que les gens disent.
- Donc vraiment, c'est un combat de tous les jours.
- C'est un combat de, si je puis dire maintenant, ce qu'on a appris la surdité de Manon, elle avait 18 mois.
- Donc c'est un combat de 62 ans, je peux dire maintenant.
- Donc voilà, de tous les jours.
- Je pense que c'est ce qui fait qu'on avance.
- C'est parce qu'on veut que ces enfants-là soient inclus.
-...
Transcription générée par IA