Retranscription des premières minutes :
- « Bonsoir, bonsoir, vous êtes bien sur Sud Radio et vous le savez le dimanche soir, c'est excellent. Deux auteurs pour vous ce soir, l'un qui nous parle de la nature et de l'humain, l'autre des humains et du monde qu'il nous propose.
- C'est l'un des auteurs français les plus lus au monde, maître du fantastique, de la réflexion scientifique, toujours à la frontière entre rêve et réalité. Bernard Werber, vous sortez un nouveau roman. Bonsoir déjà, bienvenue.
- Bonsoir. Vous sortez un nouveau roman chez Albain Michel, « La voix de l'arbre ». Alors c'est une fable écologique, philosophique où la nature devient témoin, mémoire et peut-être conscience aussi finalement.
- Après avoir donné la parole aux fourmis, aux anges et encore aux dieux, vous nous posez une question. Et si les arbres pouvaient parler, c'est tout un programme, c'est une invitation à écouter autrement « La voix du vivant », ce qui est un chant des possibles captivants.
- Bravo. On va en parler évidemment. Vous, comédienne et auteure d'origine iranienne, vous tissez depuis toujours un lien fort entre théâtre et mémoire.
- Aïda.
- Asgar Zadeh, vous me dites si je l'ai bien dit, votre nom ? Parfaitement.
- C'est bien, je l'ai bien descendu. Bienvenue. Vous avez connu un triomphe avec « Les poupées persannes » qui a été récompensé du Molière 2023 de l'autrice francophone.
- Et vous nous revenez avec votre nouveau spectacle que vous avez écrit, « Le dernier cèdre du Liban ». C'est au Théâtre de l'œuvre en ce moment.
- C'est une très belle pièce où vous poursuivez votre quête des racines et de la transmission dans une mise en scène de Nicolas Carton avec Magali Genou, Maïli Sadal et Asdine Benamara.
- Et je recommande. Et oui, Aïda, je vous l'avoue, j'ai versé une petite larme. Bravo.
- Merci. Je vous en prie. Chers auditeurs, auditrices, vous êtes bien sur Sud Radio. Bienvenue chez vous.
- Alors, Bernard Werber, « La voie de l'arbre » chez Albin Michel, un petit pitch quand même vite fait pour nos auditeurs.
- Votre personnage principal, c'est Rose. C'est une jeune scientifique qui est accusée d'un meurtre qu'elle n'a pas connu.
- Il n'y a qu'un seul témoin pour prouver son innocence qui est un chêne millénaire.
- Et alors, en fait, aux côtés d'un botaniste aussi génial.
- Elle est excentrique. Elle va tenter de communiquer avec cet arbre grâce à une invention folle, l'arbrephone, c'est-à-dire une machine qui permet d'entendre ce que les arbres ont à nous dire. C'est ça ? Exactement.
- Comment cette idée de faire un arbre, un témoin d'un drame, vous est venue déjà ? Parce que c'est original. On ne peut pas dire le contraire.
- Alors, j'avais déjà écrit une nouvelle qui s'appelait « L'ami silencieux », dans laquelle on découvrait que quelqu'un voyait un crime, mais qu'il souffrait de ne pas pouvoir le communiquer à la justice.
- Il sauvait la personne innocente. Et après, je me suis dit « Pourquoi ne pas inverser ? » Parce que cette nouvelle avait eu à l'époque un petit succès. « Pourquoi ne pas inverser le système et faire que c'est l'arbre qui commet le crime ? » Et c'est la jeune femme qui assiste à ce crime qui se retrouve en position de devoir prouver que les arbres ont une conscience et qu'ils peuvent commettre consciemment un crime contre un humain, parce qu'eux, ils considèrent que cet humain ne doit plus vivre. Pour se protéger, quoi. Voilà, pour se protéger. C'est la légitime défense.
- Il s'appelle Yggdrasil, cet arbre. Oui, c'est un mot celtique, viking, qui signifie « l'arbre-monde ».
- C'est l'arbre le plus connu, c'est l'arbre-star de toutes les mythologies.
- Alors, vous avez imaginé cette machine, l'arbre-phone, qui communique, donc ? Moi, je me dis qu'au fond, c'est possible.
- Quand on vous lit, on se dit ça. Parce que c'est vrai que quand on parle à nos plantes, on les voit contentes.
- Vous parlez à votre plante ? Ouais, je parle à mes plantes. Je l'avoue.
- Je crois qu'il y a beaucoup de nos auditeurs et nos auditeuses. Moi-même, je parle à ma plante.
- Voilà. Mais donc, quand on parle aux plantes, elles poussent plus vite. Non mais c'est vrai.
- Oui. Elles...
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