Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, c'est excellent, Judith Bélair.
- Bonsoir, bonsoir, c'est l'heure de prendre de la hauteur avec celles et ceux qui vont au bout d'eux-mêmes.
- C'est excellent sur Sud Radio.
- Le comédien et metteur en scène Nicolas Briançon est sur tous les fronts en cette saison 2025.
- Alors il y a la mise en scène du journal d'une femme de chambre au Théâtre Montparnasse jusqu'au 22 juillet.
- Il y a un rôle aussi dans Monstre sacré avec Renata Lidvy-Nova qu'on retrouve le 25 mai.
- Merci, vous m'avez aidé à descendre l'escalier.
- Oui, ça sera au Théâtre Héberthau.
- Et puis Nicolas, on va aussi vous voir au casting de Flash W avec Miu Miu, c'est le 28 mai à 21h10 sur France 2.
- Il y a le tournage en ce moment pour HBO dans Bellefégor avec Horatica, Vincent Elbaz.
- Puis sans oublier que vous serez à la prochaine édition du festival Nava, ça en fait.
- Je suis certaine que j'en oublie, c'est excellent.
- Bienvenue sur Sud Radio Nicolas Briançon.
- Merci.
- Avec plaisir.
- Elle est anthropologue des religions et docteur de l'école pratique des hautes études.
- Marion d'Absence nous vient avec un essai coup de poing.
- Le yoga des yogis, la face cachée de l'Inde.
- C'est publié aux éditions du CET.
- Alors Marion, vous nous y dévoilez le yoga originel tel qu'il est réellement pratiqué en Inde.
- Loin du bien-être new age, des postures instagrammables.
- C'est une quête parfois mystique, radicale, violente et transgressive.
- Alors vous nous posez une question Marion.
- Le développement personnel est-il devenu une illusion exotique ? Et bien vous allez y répondre.
- Bienvenue.
- Merci.
- Je vous en prie.
- Vous qui nous écoutez, c'est excellent.
- Bienvenue chez vous.
- Allez, on vous écoute Nicolas Briançon sur Sud Radio.
- Je me souviens.
- Je me souviens de cette aventure comme si elle était d'hier.
- Bien que les détails en soient un peu lestes, même assez horribles.
- Je vais vous la conter.
- Alors non Nicolas Briançon, vous avez raison de le dire hors antenne, ce n'est pas vous.
- Je vous remercie de le préciser.
- Vous avez mis en scène le journal d'une femme de chambre.
- C'est un texte d'Octave Mirbeau.
- C'est interprété par Lisa Martineau.
- Qu'on vient d'entendre.
- Voilà.
- Exactement.
- Et c'était au théâtre de Poche-Montparnasse jusqu'au 22 juillet, c'est ça ? Absolument.
- Voilà.
- Alors je fais un petit pitch quand même.
- Elle est seule en scène, Lisa Martineau.
- Elle joue Célestine.
- C'est une soubrette aussi fine observatrice que cynique en fait.
- Elle a une aisance assez bouleversante.
- Et puis elle nous raconte un monde un peu pourri.
- Sui des domestiques aussi bien que des bourgeois.
- Alors ce texte, il a déjà connu plusieurs adaptations marquantes au Cinoche.
- Notamment Louis Bunuel en 1964.
- Et puis plus récemment, il y a eu Benoît Jacot en 2015 avec Léa Seydoux.
- Qu'est-ce que ça apporte selon vous la scène de théâtre ? Que ça ne permet pas à l'écran forcément.
- D'abord, au théâtre, on est collé au texte de Mirbeau.
- C'est le texte de Mirbeau.
- Ce n'est pas l'histoire.
- Le cinéma, c'est très bien le film de Bunuel.
- Le cinéma, c'est une adaptation quoi.
- Voilà.
- Avec Jeanne Moreau et Splendide.
- Mais là, on est vraiment collé au mot de Mirbeau, au style de Mirbeau.
- Et Mirbeau est pour moi encore bizarrement...
- Finalement, un peu méconnu.
- Oui, tout à fait.
- Même si on le connaît.
- Mais il est pour moi un des plus grands auteurs du 19e siècle.
- Il n'est pas du tout un romantique, mais il est un pamphlétaire.
- Il a une plume tellement acérée, tellement violente, parfois tellement incroyablement précise.
- Et en même temps, dans cette description, qui est une description terrifiante, pas simplement de la bourgeoisie, de la bourgeoisie de l'époque, de la fin du 19e siècle, mais aussi du monde de Célestine et du monde qui l'entoure.
- Personne n'est sauvé dans cette histoire.
- Ni elle, ni les autres.
- C'est un monde dévasté.
- Oui, oui, oui.
- Il faut penser à cette phrase de Musset qui, dans On ne badine pas avec l'amour, dit Le monde est un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fanges.
- On est dans cet univers-là.
- C'est d'une noirceur...
Transcription générée par IA