Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 6h-10h, Maxime Liedot. » Il est 7h09 et à la une ce matin, évidemment les agriculteurs, le gouvernement demande une trêve pour Noël, mais la colère agricole ne semble pas retomber, alors trêve ou pas trêve ? Bonjour Théo Allary.
- Bonjour.
- Merci beaucoup d'être avec nous ce matin, vous êtes éleveur de brebis laitières à Arvieux, mais actuellement vous vous trouvez sur l'A75, c'est ça mon cher Théo ? Oui c'est ça, à Sévrac, dans l'Aveyron, oui.
- Encore sur des points de blocage, pour ceux qui nous écoutent, est-ce qu'on peut espérer ou non avoir une trêve des blocages à Noël ? Écoutez, ça ne dépend pas de nous, ça dépend de l'État.
- Aujourd'hui il y a une réunion, il y a une commission qui s'est créée il y a à peu près une semaine avec 4 agriculteurs et 4 vétérinaires pour trouver une solution alternative à l'abattage.
- Donc c'est aujourd'hui normalement qu'on a des réponses, que cette commission doit rendre ses comptes aux professionnels, au Premier ministre, donc on espère des avancées positives pour nous.
- Si jamais c'est le cas, on lèvera le camp tout de suite et si ça n'allait pas, on bloquera tout le temps.
- Juste pour qu'on comprenne bien, il y a déjà eu des avancées de la part du gouvernement, j'entends, le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé notamment un fonds de soutien, près de 11 millions d'euros.
- Qu'est-ce qu'il vous faudrait de plus, sur quels éléments concrètement le gouvernement n'a pas répondu à vos attentes Théo Allary ? Vous savez, un fonds de soutien de 11 millions d'euros, le divise sur toute la France, je ne sais pas combien ça fait, mais très peu.
- Ensuite, tous ces fonds de soutien qui sont sortis là, bon au final, avec toutes les personnes qui se servent dessus, l'agriculteur ne touche pas à la fin.
- Ensuite, ce qu'il nous faut, nous, qu'on demande depuis le début, à la SER et même à la CONF, c'est l'arrêt de l'abattage total.
- Arrêter de tabac… C'est ça la priorité, si ce matin se décide un arrêt de l'abattage total, et j'imagine systématique, hop là, tout le monde sort des routes et vous aurez gagné.
- Tout le monde sort des routes, ça c'est certain, enfin tout le sud-ouest en tout cas, c'est là où il y a les principaux blocages.
- Un arrêt de l'abattage total, surtout des vaches saines.
- Les vaches qui sont malades, à la rigueur, on veut bien l'entendre, on veut bien accepter ça, mais des vaches qui sont en pleine santé, juste parce qu'elles sont à proximité ou dans le même troupeau que des vaches malades, ça on ne peut pas l'entendre.
- Est-ce que vous pouvez nous expliquer, Théo Allary, pourquoi certains agriculteurs comme vous, en tout cas, ont accepté la trêve de Noël ? Certains syndicats, on le sait, ils sont plutôt favorables et ce n'étaient pas les plus, c'étaient parfois les plus, on va dire, mobilisés.
- Pourquoi ce changement ? Pourquoi cette incertitude ? Pourquoi ce manque de concertation, de collégialité sur cette trêve de Noël ? Par rapport à la trêve de Noël, je pense que c'est plus de la fatigue et du manque de monde qui a fait accepter ça.
- C'est pareil, ça fait 15 jours qu'on bloque, ça fait bientôt 15 jours, c'est sûr qu'il y a la fatigue d'adhérents.
- Après, on a la chance en Aveyron d'avoir une serre très dynamique avec beaucoup d'adhérents sur tous ces derniers jours.
- On a multiplié par deux les adhérents.
- Une serre et une coordination rurale, pour ceux qui nous écoutent.
- Oui, pardon. Je vous en prie, je vous en prie.
- Du coup, on arrive à faire des roulements, des plannings, comme par exemple, moi, cette nuit, c'est moi qui ai fait la nuit avec deux, trois collègues, oui, on est quatre.
- Donc voilà, on arrive à faire des rotations, voilà.
- Certains ont lâché parce qu'il y a un manque d'effectifs et la fatigue arrive, c'est certain.
- Mais Théolary, est-ce que vous êtes sûr de maintenir un bras de fer suffisamment puissant...
Transcription générée par IA