Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h. Patrick Roger. Il est 7h12. C'est à la une. Boilem Sansal, gracié par l'Algérie.
- Il est ce matin en Allemagne. Nous sommes avec Arnaud Benedetti, fondateur du comité de soutien pour Boilem Sansal, évidemment qui s'est réjoui hier de cette annonce et qui est avec nous ce matin. Arnaud Benedetti, bonjour.
- Bonjour à vous. Bon, voilà. Bravo, Arnaud Benedetti. En un mot aussi, Sud Radio, vous remercie vraiment pour ce que vous avez fait, parce que vous vous êtes battu depuis maintenant un an, évidemment, pour cette libération.
- Arnaud Benedetti, où est ce matin donc Boilem Sansal ? Est-ce que vous avez eu des nouvelles, donc après sa libération hier par l'Algérie ? Écoutez, il est arrivé hier à Berlin sur le coup de 21h. Il a été accueilli.
- Il a été accueilli par les autorités allemandes, mais aussi par notre ambassadeur Francis Delattre à Berlin, qui l'a trouvé évidemment, et on le comprend, immensément soulagé et rayonnant de bonheur, selon les mots de notre ambassadeur, ce qui bien évidemment se comprend. Et il a été transféré à l'hôpital de la Charité.
- Et là, bien évidemment, il va subir toute une batterie d'examens médicaux, parce qu'évidemment, vous imaginez bien qu'un homme qui a passé une année en prison avec la maladie qui est la sienne peut évidemment être particulièrement éprouvé physiquement par ces 12 trop longs mois. En tout cas, nous lui souhaitons évidemment un très prompt rétablissement.
- Et on ne doute pas un seul instant que la force de caractère qui est la sienne, le mental, la psychologie qui le caractérise lui permettront, de surmonter très très vite les épreuves qu'il a pu subir.
- Oui, oui. Est-ce que vous savez déjà, Arnaud Benedetti, quand est-ce qu'il doit rejoindre la France ? Non, il est vraiment trop tôt aujourd'hui pour, si vous voulez, programmer un quelconque agenda.
- On aura certainement un peu plus de nouvelles, et on pense l'avoir aujourd'hui. Dans la journée, il est clair que de toute façon, son intention était de s'installer en France. Je rappelle que de toute façon, il était en train de s'installer en France.
- Avant de faire ce court séjour, d'ailleurs, à l'origine, ça devait être un court séjour en Algérie, qui s'est transformé malheureusement en très long séjour dans un cachot. Mais évidemment, Boholem Sorsal avait acquis la nationalité française, je le rappelle, au printemps 2024.
- Et sa volonté était véritablement de pouvoir vivre en France. Il aime la France, c'est un amoureux de la France, c'est un amoureux de la liberté.
- Et c'était évidemment sa volonté, et ça reste sa volonté.
- Oui. Alors, outre votre mobilisation avec le comité de soutien, on sait que la relation entre Paris et Alger était très tendue.
- Le président Tebboune, finalement, a fini par Gracier, en fait, Boholem Sorsal. Et il a fallu une intervention, la médiation de l'Allemagne.
- Pourquoi l'Allemagne ? Pourquoi et comment cette libération, en deux mots, Arnaud Benedetti ? Alors, vous savez, nous, dès que l'on a entendu le président allemand faire cette déclaration officielle en direction de l'Algérie, on a compris que s'il faisait cette déclaration, c'est qu'il disposait déjà d'un certain nombre d'assurances.
- La réponse, d'ailleurs, des Algériens, quelques heures plus tard, par une dépêche de l'agence de presse algérienne, nous a confortés dans ce sentiment.
- L'Allemagne a une relation qui est une relation évidemment beaucoup plus simple, parce qu'elle n'est pas grevée par le poids de l'histoire avec l'Algérie.
- Oui.
- Il y a un autre aspect. Et depuis longtemps, d'ailleurs, l'Allemagne travaillait.
- Depuis un an, l'Allemagne, on savait que l'Allemagne, que les autorités allemandes travaillaient à cette éventuelle libération.
- D'ailleurs, à plusieurs reprises, quand on a cru qu'il serait libéré durant cette longue année, la piste allemande a toujours été évoquée, dès décembre 2024.
- En outre, il y a un autre aspect. C'est que Boholem est un écrivain qui est particulièrement célébré en Allemagne, puisqu'il a reçu, je le rappelle, le plus grand prix littéraire allemand, le grand prix de la paix.
- Et donc, c'est quelqu'un qui compte dans le paysage littéraire allemand, ce qui aussi crée, si vous voulez, un écosystème favorable à ce que l'Allemagne se sente véritablement...
Transcription générée par IA