Retranscription des premières minutes :
- Un système qui fabrique de la récidive.
- Qu'est-ce que t'en penses des ministres du gouvernement ? C'est plus d'écho.
- Qui mine notre société.
- Moi-même on me propose d'être ministre.
- Hein ? Ah bon ? Bah tu prends, tu prends.
- Nous sommes en guerre.
- Le fameux cri d'Emmanuel Macron, ça date d'il y a 5 ans, vous vous rappelez ? Par rapport au virus, mais la guerre hélas, elle s'étend sur tous les fronts.
- À bas bruit, à haute pertinence ou impertinence.
- Et puis là, là, la justice.
- Alors on se demande, génération justice, ou génération sursis, laxisme ou sanction ? De quel côté s'appenche cette merveilleuse déesse aux yeux bandés ? On en parle tout de suite avec Béatrice Brugère.
- Ici Sud Radio.
- Les Français parlent au français.
- Je n'aime pas la blanquette de veau.
- La justice comme la terne, ça tourne, monsieur, ça tourne.
- Eh ben, ça tourne.
- Et apparemment, ça tourne plus ou moins bien.
- On va en parler avec Béatrice Brugère.
- Attachez vos ceintures.
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
- Le fait du jour.
- Je te promets des jours doubles comme tes veines.
- Je te promets des nuits rouges comme tes rêves.
- Des heures incandescentes.
- Oui, certes, certes, Gérald Darmanin n'est pas Johnny Hallyday.
- Lui aussi, il promet, mais pas des jours et des nuits.
- Mais il y a deux choses.
- Qu'est-ce qu'il promet, Gérald Darmanin, ministre de la Justice ? Le choc pénal.
- Cet été, ça va être le choc pénal, comme d'autres parlent du choc d'autorité.
- Alors, quel est ce choc pénal ? Eh bien, voilà, il a ouvert ce jeudi, Gérald Darmanin, une série de concertations avec les présidents de groupes parlementaires, chefs de partis, représentants des institutions judiciaires.
- Objectif ? Poser les bases d'un futur projet de réforme pénale.
- Le garde des Sceaux souhaite notamment revoir le code pénal pour renforcer l'efficacité des peines de prison, y compris pour les primo-délaquats.
- Alors, tout cela est bel et bon.
- Bien sûr, bien sûr qu'il va dire le contraire.
- Maintenant, est-ce que, comme d'habitude, est-ce que les paroles seront suivies d'actes ? Béatrice Brugère, bonjour.
- Bonjour.
- Vous êtes magistrate, et on est toujours heureux de vous recevoir.
- Vous êtes secrétaire générale du syndicat Unité Magistrat.
- Et vous avez écouté, évidemment, en tout cas, les propositions, en tout cas, le projet de Gérald Darmanin, qui n'est pas encore fait, puisqu'il va consulter, dont vous, vous serez parmi les gens qui seront consultés dans les semaines à venir.
- Mais, effectivement, alors, sur un certain nombre de sujets, mais à votre avis, vous m'avez dit hors antenne, il y a quand même des choses, il y a quand même des ouvertures.
- Concrètement, lesquelles ? Oui, moi, je pense qu'aujourd'hui, déjà, le débat, il faut qu'il soit posé, de façon, évidemment, rationnelle, et je pense que les acteurs de la justice poseront ce débat de cette manière-là, parce qu'il y a d'abord une critique permanente.
- Il y a une critique permanente sur l'efficacité de la justice.
- Certes, et légitime.
- Oui, et maintenant, il y a une critique qui est doublée sur l'efficacité de la justice, sur même les magistrats, les acteurs même, que l'on taxe de laxisme, d'insécurisme, d'inefficace.
- J'entendais ce matin mon ministre qui disait, sur l'affaire de la mort d'Elias, qu'il parlait de dysfonctionnement, d'un rapport d'inspection, pour voir pourquoi ça n'a pas marché, etc.
- Donc, il y a une interrogation tout à fait légitime sur ce que la justice produit, et notamment sur le côté pénal, qui est un sujet qui est majeur.
- Moi, je voudrais simplement dire, par rapport à votre introduction, André, c'est que le ministre a également parlé ce matin d'une révolution pénale, c'est son mot, une révolution, carrément.
- Oui, il a dit, je vais faire une révolution pénale.
- J'indique simplement que, quand Emmanuel Macron est arrivé, ça fait déjà quand même un nombre d'années, merci, sept ans, il avait, souvenez-vous, écrit un livre qui s'appelait Révolution.
- Et dans ce livre, il y avait tout un programme justice, tout un programme justice, qui d'ailleurs a été mis en place, en grande partie, sous Nicole Belloubet, à l'époque, c'était Edouard Philippe qui était Premier ministre, d'ailleurs, qui a balayé toute...
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