Retranscription des premières minutes :
- Le meilleur de Sud Radio, John Rakotosafi.
- Allez c'est parti pour le meilleur de Sud Radio, les meilleurs moments de ces 7 derniers jours compilés par toutes les équipes pour tout simplement vous faire revivre les instants marquants de cette semaine avec à suivre évidemment le meilleur de Sud Radio Média avec Valérie Expert et Gilles Gansman.
- Mais avant ça je vous propose de commencer l'émission par le meilleur de l'invité politique.
- Ça se passe tous les matins entre 7h et 10h dans le Grand Matin Sud Radio.
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Aquili.
- Et Jean-François Aquili, votre invité politique ce matin, Aurore Berger, ministre de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations.
- Bonjour Aurore Berger.
- Bonjour.
- Bienvenue. C'est un vote important qui est attendu ce matin à l'Assemblée Nationale.
- C'est celui du texte qui va permettre d'intégrer la notion de...
- de non-consentement à la définition pénale du viol.
- Vous avez fortement soutenu cette proposition de loi. Que va-t-elle changer ? Écoutez, il fallait déjà qu'il y ait un changement.
- Parce que ça fait des années qu'on parle de cette notion du consentement sans qu'elle soit définie.
- Elle est donc souvent très caricaturée, comme s'il fallait signer un contrat, un bout de papier.
- C'est évidemment pas ça la question. Pour moi ça change deux choses.
- Un, ça change le débat dans la société.
- Après Mazan.
- Après le score.
- Après ce qui a ébranlé et heureusement et bousculé notre société.
- Parce qu'on s'est rendu compte qu'une femme pouvait avoir été victime de dizaines et de dizaines d'agressions sexuelles et de violences sexuelles et de viols, Gisèle Pédicot.
- Et à l'inverse que des centaines de victimes, souvent des enfants pour le square neck, pouvaient avoir été victimes.
- Donc il faut définir, caractériser ce que c'est.
- Et il faut que chacun prenne conscience de ce que ça veut dire.
- Et dans des relations normales, chacun le mesure.
- Et puis mieux sanctionner aussi.
- Parce que les magistrats nous interpellaient sur le fait qu'il y avait des situations dans lesquelles ils n'avaient pas suffisamment de matière juridique pour sanctionner ce qui est un viol et ce qui est donc un crime.
- Parce que pour bien comprendre, le consentement ne peut être déduit du seul silence ou de la seule absence de réaction de la victime.
- Vous pensez que ça va vraiment faciliter le travail des magistrats ? Des coupables, des accusés, c'est...
- Elle ne s'est pas débattue.
- Elle n'a pas crié.
- Elle n'a pas dit non.
- Sauf qu'il y a tant de situations...
- Elle faisait semblant de dormir, elle disait, les cinq ans du procès de Mazan.
- Sauf qu'il y a tant de situations dans lesquelles votre instinct de survie, votre instinct de survie, quand vous êtes dans une situation où vous êtes agressé, fait que vous avez de la tétanie, que vous avez de la sidération, que vous n'êtes pas en capacité de dire non ou de vous opposer, parce que juste vous voulez sauver votre peau.
- Or, continuez.
- Continuez à entendre ces phrases-là.
- C'est une espèce de renversement en permanence où, en fait, celui qui est coupable, souvent celle qui est coupable, c'est celle qui a été victime.
- Et c'est ça qui est absolument insupportable et qu'il fallait clarifier, clarifier dans le débat public, clarifier dans la transmission qu'on fait de valeurs qui sont importantes et puis clarifier d'un point de vue juridique.
- Donc, ce n'est pas un combat qu'on mène les uns contre les autres, c'est un combat pour toute la société.
- Il y aura consensus sur le vote.
- Je l'espère.
- Oui ? Je l'espère.
- Je crois qu'il y a quelques sujets encore qui doivent pouvoir permettre, dans notre société et y compris donc à l'Assemblée nationale, de créer du consensus.
- Aurore Berger, pas sûr que ce soit la même chose avec le budget qui arrive, le consensus.
- Le Bloc central est vent debout, vous en faites partie, contre les 14 milliards de hausses d'impôts.
- Alors, ce sont les échos qu'il révèle ce matin.
- Un effort supplémentaire sera demandé au mutuel.
- Les complémentaires santé taxés davantage, les retraités, le gel des pensions en 2026, la sous-indexation en 2027.
- Qu'est-ce que vous faites, vous,...
Transcription générée par IA