Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h. Patrick Roger.
- Il est 7h40. Sud Radio vous explique sur l'artisanat et les petites entreprises.
- Nous sommes avec Jean-Christophe Repond, qui est président de la CAPEB.
- C'est la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment.
- Bonjour. Merci d'être avec nous, parce que vous publiez une étude on va en parler dans un instant sur le secteur, quoi, parce que c'est assez fragile.
- Et vous alertez un peu le gouvernement, enfin, le ou les gouvernements, les pouvoirs publics, en disant « attention », parce que nous, on est complètement dans le brouillard, quoi. C'est ça, en quelque sorte.
- On le sait depuis plus de deux ans, maintenant, d'avoir un recul d'activité assez net.
- Et ce trimestre, en 2025, le troisième trimestre 2025, est encore en recul de 3,5% par rapport à 2024.
- Et on sait que l'année 2024 a été négative dans son ensemble et a détruit l'emploi.
- Donc on est dans une lente descente aux enfers progressives, avec un vrai plan social dont personne ne parle, puisque nous avons détruit l'année dernière 28 000 emplois.
- Et on va dans une tendance à peu près de même calibre sur 2025.
- Donc on dit au gouvernement, on dit à Matignon, on dit à l'Élysée, prenez soin des TPE et redonnez de la connaissance au marché, parce que ça devient dramatique.
- Oui, c'est un plan social qui ne porte pas son nom. C'est ce que vous dites.
- Près de 30 000 emplois détruits dans le bâtiment.
- Pourquoi alors ? Parce que...
- Dans l'artisanat, en plus. Dans l'artisanat.
- Dans l'artisanat, oui, oui.
- Dans les petites entreprises. Alors pourquoi ? Parce que les chantiers ne démarrent pas ? Parce que... Qu'est-ce qui se passe ? On a visiblement vraiment un manque de confiance des particuliers.
- On voit bien que l'épargne ne cesse d'augmenter et que le Français, devant le marasme politique, l'indécision politique, les différents gouvernements préfèrent épargner que d'engager de la rénovation dite énergétique ou de la rénovation tout court.
- Et on voit bien que l'ensemble du marché est à tonnes depuis plus de deux ans.
- On essaie de trouver, nous, des solutions.
- On remet de la confiance.
- Et il faudrait que le gouvernement donne des signes forts envers le marché, envers les particuliers, pour qu'il y ait une vraie lisibilité, notamment sur la transition énergétique.
- Et on voit bien que les décisions passées politiques sur la rénovation dite globale d'ampleur a biaisé le marché et a fait qu'on a dépensé fortement de l'argent public pour peu de particuliers et a donné un signal négatif au niveau de ce marché.
- Donc on demande au gouvernement...
- Qu'est-ce qu'il faudrait comme mesure ? C'est pas facile.
- Parce que le gouvernement, enfin, ça change, etc.
- On a l'impression qu'il se préoccupe avant tout de leurs intérêts et pas trop de l'intérêt, en fait, national, quoi.
- Je ne sais pas de quoi il s'occupe, mais moi, ça fait plus de deux ans que je négocie avec les différents ministres et avec lesquels j'ai toujours des arbitrages favorables.
- Mais depuis deux ans, on n'a pas légiféré sur ces arbitrages favorables.
- C'est ça qui nous importe.
- Nous, il nous faut retrouver cette volonté politique dans des textes de loi, dans l'accès au marché.
- Et ce qui nous inquiète beaucoup actuellement, c'est qu'on voit bien que le marché, concentre par des nouveaux métiers d'intermédiaires et de PME qui viennent capter la valeur ajoutée.
- Et de l'autre côté du spectre, on a les auto-entrepreneurs qui, eux, sont, me semble-t-il, des travailleurs précaires et qui viennent paupériser le marché.
- Et nous, on essaie d'avoir des entrepreneurs indépendants qui vivent bien de leur métier.
- Donc on essaie de trouver la voie de passage pour que ce marché reste là encore.
- On parle beaucoup de taxes.
- Est-ce qu'il y aurait justement aussi une révision de la TVA dans la rénovation, dans la construction, dans le bâtiment ? Parce que, bien sûr...
- Souvent, quand vous discutez avec des entrepreneurs, ils vous disent « Bah oui, alors c'est vrai, mais je suis obligé, là.
- Je suis obligé, voilà.
- S'il y a cette TVA, c'est plus cher.
- Effectivement, les matières premières ont augmenté.
- Donc la facture...
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