Retranscription des premières minutes :
- Il y en a d'avant, c'est simple, il y en a d'avant.
- Où est l'argent ? Où est l'argent ? Sud Radio, la radio du rugby.
- Ah oh ! D'ailleurs, j'étais sûr qu'entre John Taman, mes questions d'argent ne se poseraient pas.
- Ça c'est mon or ! C'est mon or, c'est mon argent ! Donner de l'argent à un paresseux, c'est donner de l'absinthe à un alcoolique.
- Bonsoir Philippe Spanguero.
- Bonsoir messieurs.
- Merci de nous faire l'amitié et de nous rejoindre à la mi-temps du Multiplex.
- Philippe, on va parler du rugby sud-africain, intraitable sur le terrain.
- Conquérant en coulisses et c'est le prochain adversaire de l'équipe de France, Philippe.
- Il y a quelques années, le rugby sud-africain était en piteux état.
- Enfin, quoi que, quand même sur le plan financier.
- Mais sportivement, ce n'était pas non plus reluisant.
- Sportivement aussi, un an et demi avant le titre de 2019, c'était catastrophique.
- Et justement, quelle était exactement la situation ? Comment le rugby sud-africain était arrivé à une situation aussi négative sur tous les plans ? D'abord, il y a eu, durant de longues années, une gouvernance de la fédération qui n'était pas choisie par des votes.
- Il y avait un directeur général tout puissant qui cristallisait beaucoup de tensions, qui avait une vision très particulière, qui ne partageait pas beaucoup le pouvoir de décision et notamment qui n'intégrait pas beaucoup les provinces à la décision.
- Et on sait qu'avec le rugby professionnel, les provinces avaient quand même une place importante.
- Il y a eu une accumulation de mauvais choix, un manque de vision par rapport aussi au renouvellement d'effectifs.
- Avec une équipe vieillissante.
- Et puis, on s'est retrouvés en 2017 avec Alistair Coetzee comme sélectionneur, avec des résultats assez catastrophiques.
- Il a fallu créer l'électrochoc et ça a été le cas avec l'arrivée de Rassi Erasmus.
- Ça, ça a été pour le sportif.
- Et ensuite, une dynamique s'est enclenchée jusqu'à ce titre de 2019 qui a changé beaucoup de choses, bien sûr, parce que sportivement, ça a drainé une dynamique très différente qui a permis de remettre en place aussi une dynamique économique.
- Il faut rappeler quand même que le rugby sud-africain, c'est le rugby le plus fort du monde en termes de licenciés.
- Plus de 600 000 licenciés.
- Première fédération du monde avant l'Angleterre, quasiment à 400 000 licenciés.
- Puis troisième, la Fédération française de rugby avec environ 250 000 licenciés.
- Donc, vous avez quand même un réservoir de joueurs en Afrique du Sud qui est colossal pour le monde du rugby, mais qui avait du mal à être monétisé et optimisé dans le but d'une performance sportive récurrente dans la durée.
- Comment le rugby sud-africain a empilé, brique par brique, sa reconstruction ? Quelles ont été les étapes fortes de sa reconstruction ? Est-ce que ça a été par le terrain ou par les coulisses, ou un peu des deux ? Ça a été un peu des deux.
- D'abord, l'homme fort de ce rugby sud-africain est celui qui est devenu tout puissant et qui a permis de rapprocher aussi les points de vue entre la gouvernance de la fédération, les provinces, pour aligner une vision, puisqu'on le répète, mais à part en France, quasiment toutes les fédérations fonctionnent de la même façon.
- C'est-à-dire qu'il y a des étapes fortes, il y a une proximité importante entre la fédération et ses provinces, puisque la fédération participe à une partie importante du salaire des joueurs qui compose le vivier de l'équipe nationale.
- C'était le cas en Afrique du Sud, mais malgré tout, contrairement à des pays comme l'Irlande, par exemple, où ce fonctionnement entre la fédération et ses provinces fonctionne très bien, ce n'était pas tout à fait le cas en Afrique du Sud.
- Un homme fort de cette évolution, c'est bien sûr Rassi Erasmus.
- Il y a eu ce titre de 2019, économiquement, qui a permis de donner une bouffée très importante, qui a donné une bouffée d'oxygène au rugby sud-africain, et puis même à l'économie du pays, puisque le nouveau président s'en est beaucoup servi pour attirer de nouveaux investisseurs, pour parler de cette nation réconciliée aussi, maintenant, durablement, après le premier épisode...
Transcription générée par IA