Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les vraies voix de l'emploi.
- On vous souhaite la bienvenue, les vraies voix de l'emploi ce soir.
- On parle de la semaine des quatre jours.
- Semaine des quatre jours qui s'installe un petit peu partout dans le débat public et au cœur des entreprises.
- Faut-il avoir un nouvel équilibre entre la performance et la qualité de vie ou un risque pour la compétitivité et l'organisation du travail ? Expérimentée en tout cas ou contestée, elle divise autant qu'elle intrigue.
- Et nos invités ce soir pour en parler, Bertrand Martineau, économiste et spécialiste du travail à l'Institut Montaigne, auteur du livre Le Travail est une solution, co-écrit avec Franck Morel aux éditions Herman.
- Bonsoir.
- Et Julien Leclerc, entrepreneur, on pourrait dire même serial entrepreneur, auteur du livre, alors vous aviez écrit ça à l'autre patron qui vous avait fait connaître, et le dernier, Recherche désespérément salariée, publié chez Fayard.
- Bonsoir.
- Bonsoir à tous.
- Salarié désespérément, c'est l'inverse.
- Ah oui, c'est vrai que c'était en fait.
- En tout cas, vous le trouverez de toute façon aux éditions Fayard.
- Allez, on vous souhaite la bienvenue.
- Les vraies voies sud-vazio.
- Et on va commencer avec vous, Bertrand Martineau, économiste et spécialiste du travail à l'Institut de Montaigne, auteur de ce livre Le Travail est la solution, co-écrit avec Franck Morel aux éditions Herman.
- Pourquoi est-ce la solution ? Le travail ? Oui.
- De quatre semaines.
- Les quatre semaines ou le travail en général ? Non, mais la journée des quatre jours, pardon.
- La semaine de quatre jours.
- Non, non, vous êtes contre, vous, la semaine de quatre jours.
- Je ne suis ni pour ni contre.
- Bien au contraire.
- Non, je pense que ce serait une catastrophe économique de l'imposer, évidemment, à tous les salariés et toutes les entreprises de ce pays.
- Enfin, ça va de soi.
- Et puis, par ailleurs, il y a quand même une incertitude sur...
- C'est la semaine en quatre jours ou c'est la semaine de quatre jours ? C'est-à-dire, est-ce qu'il y a une réduction du temps de travail au passage ou pas ? Oui, ça dépend de la façon dont on l'aménage.
- Bon.
- Et je pense que c'est aussi de ça dont on va parler.
- Moi, dans le livre que vous avez, la gentillesse de citer, je plaide toujours et partout pour la flexibilité du temps de travail, de l'organisation du travail.
- Il y a des entreprises qui peuvent passer à quatre jours, peut-être même trois jours, d'ailleurs, après tout, pourquoi pas.
- Il y a des entreprises qui ont besoin de bosser sept jours.
- Ça dépend du modèle économique.
- Ça dépend de clientèle.
- Ça dépend si vous êtes en B2C ou en B2B.
- Ça dépend...
- Business to business.
- Entreprise entreprise et business tout ça.
- Entreprise entre entreprise.
- Ça dépend si vous avez un magasin avec des heures d'ouverture pour avoir des clients.
- Il faut être là, il faut être ouvert.
- Ça dépend si vous travaillez dans des bureaux.
- Ça dépend aussi de la rentabilité de l'entreprise.
- Il y a des entreprises qui peuvent, par exemple, moi j'en connais, qui sont extrêmement rentables et qui se mettent d'accord avec leurs salariés pour dire « Bon, on va faire un peu moins de salaire et puis un peu moins de travail.
- En échange, d'ailleurs, on va vous diminuer le télétravail. » D'accord.
- Donc vous n'allez plus faire du présentéisme.
- Donc vous allez travailler sur quatre jours.
- Ça va être beaucoup plus intensif.
- Vous n'allez pas pouvoir aller travailler le vendredi.
- Vous allez surtout faire vos shoppings sur Internet, etc.
- Vous allez vraiment bosser.
- Donc il y a plein d'organisations du travail possible.
- Mais ça se fait en accord avec les salariés.
- Il faut que ce soit en accord avec les salariés, évidemment.
- Sinon, voilà.
- Je sais que dans beaucoup d'endroits, c'est un facteur d'attractivité.
- Donc c'est très bien.
- Toutes les entreprises qui peuvent le faire, aucun problème.
- Mon point, simplement, c'est que ça ne doit surtout pas être imposé.
- Et que surtout, l'État ne se mêle pas de ça via des subventions, via de la réglementation.
- Ça serait une catastrophe absolue.
- Julien Leclerc en entendant.
- Pour Ertan Martineau.
- J'ai l'impression que c'est un réquisitoire à postériori contre...
Transcription générée par IA