Émission du 09 septembre

Retranscription des premières minutes :

- Sud Radio, les vraies voies de l'emploi.
- Bienvenue dans les vraies voies de l'emploi avec Philippe Devine.
- On est ensemble jusqu'à 20h sur un sujet qui devrait vous intéresser.
- On en parle ou pas ? Oh oui, sans aucun tabou.
- Sans aucun tabou puisque nous allons évoquer l'amour au travail.
- Alors ça c'est une vraie question.
- Vous avez certainement entendu parler de ce directeur général de Nestlé en Suisse.
- Qui s'est fait limogé à la démission parce qu'il avait eu une relation consentie avec une collaboratrice qui pourtant entre temps avait quitté l'entreprise.
- Et sa hiérarchie l'avait appris par délation de ses collègues.
- Ce qui pose une vraie question.
- Alors on vous pose ces questions.
- En France, on va se les poser ensemble.
- Que dit la loi sur les relations au travail ? Le respect de la vie privée est protégé par la loi ? Jusqu'où ? Le règlement intérieur.
- Peut-il aller plus loin que le droit ? Et où quelqu'un dans ces cas-là va retourner après avoir été viré devant les tribunaux ? Et jusqu'où peut aller l'appel, l'incitation à ce qu'il faut bien appeler la délation entre collègues ? Vous avez vécu ce type d'histoire en tant que salarié, en tant que patron, en tant que protagoniste ? Venez témoigner au 0826 300 300.
- Et avec nos invités, Jean-Claude Delgène qui est avec nous.
- Bonsoir Jean-Claude.
- Bonsoir.
- Et Philippe Pateau.
- Oui Philippe.
- Philippe Pateau, avocat associé chez Barthélémy Avocat, qui a plaidé sur ce type de dossier.
- Et Jean-Claude Delgène, président de Technologia, qui a publié un rapport passionnant intitulé « La romance au travail, amour, sexe et autres histoires » et qui vient de sortir un livre.
- Ce livre, magnifique.
- « Faire face aux risques psychosociaux, guide pratique pour comprendre, prévenir, réagir » publié chez Airol.
- Voilà, on vous souhaite la bienvenue.
- On est ensemble jusqu'à 20h.
- Les vraies voix Sud Radio.
- Alors, on est très intéressés.
- Parce que c'est vrai que quand on a lu cette information, comme beaucoup de Français d'ailleurs, de dire, voilà, on a une relation consentie au bureau, mais il y a plein de choses, il y a plein de paramètres qu'il faut savoir.
- Bien entendu qu'on ne peut pas agir sur la vie privée des gens, quand on est patron d'entreprise, en tout cas d'un grand groupe, mais malheureusement, il y a un cadre qui fait que ça peut poser des problèmes.
- Jean-Claude Delgène.
- Oui, ce qu'il faut savoir, c'est que les deux tiers de notre vie éveillée, grâce au travail, alors pour ceux qui en ont un, bien sûr, et donc, l'avantage du travail, c'est quoi ? C'est qu'on peut voir les gens en réel, authentique.
- On voit ce qu'ils font, on voit comment ils se comportent dans telle situation.
- Est-ce qu'ils sont mesquins ? Est-ce qu'ils sont généreux ? Est-ce qu'ils sont joyeux ? Est-ce qu'ils sont chiants ? Et donc, à partir de là, on peut dire...
- Il vous regarde quand il dit ça, Philippe Delgène.
- À partir de là, on peut considérer que le travail est une fabuleuse agence matrimoniale.
- D'ailleurs, l'étude que nous avons menée montre que 46% des salariés français ont connu une histoire soit romantique, soit plutôt sexuelle au travail.
- 46%, c'est-à-dire 1 sur 2.
- Et ce qui est très intéressant de voir, c'est que sur ces personnes qui ont eu une histoire au travail, 80% considèrent que c'est une histoire sérieuse.
- Simplement 17% qui sont en fait un coup d'un soir.
- Absolument.
- Voilà.
- Donc, c'est quand même intéressant.
- Alors, en revanche, autre aspect très intéressant, c'est en plein dans notre sujet, c'est que la moitié de ceux qui ont eu cette histoire, c'est-à-dire à peu près 25%, se retrouvent avec vraiment des conséquences assez terrifiantes au niveau de leur travail.
- Des rumeurs, des jalousies, des caractérisations un peu hâtives, etc.
- qui peuvent effectivement entraîner des impacts sur le travail.
- Et ça, on va en parler, mais ce n'est quand même pas normal parce que moi, je considère que l'amour au travail ne doit pas subir de prohibition.
- Non.
- On l'a donc dans un pays pudibon.
- Totalitaire ou peu pudibon.
- Voilà.
- Et donc, on doit pouvoir laisser s'exprimer les émotions au travail.
-...

Transcription générée par IA