Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h55, merci d'être avec nous. Nous sommes avec Tony, qui est un auditeur fidèle que je connais depuis longtemps, qui est grutiste à Bordeaux.
- Bonjour mon cher Tony.
- Bonjour, vous allez bien ? Ça va très bien Tony. Tony, toujours en haut de votre grue ? Exactement.
- Ah ben c'est pour ça que je vous entends. Au loin, au loin. Vous êtes à combien de mètres de haut là Tony ? Là elle est petite, je suis à 35 mètres.
- Ah oui, elle est petite à 35 mètres, oui.
- Oui, après vous savez, moi j'ai toujours envie d'avoir plus grand, mais bon, j'ai pensé comme ça.
- Dites-moi, les grues les plus grandes, elles montent à combien ? Eh ben alors ça dépend, parce que c'est vrai qu'il y en a qui peuvent être montées sur des immeubles, mais moi ce que j'ai vu au maximum, j'ai fait 60 mètres.
- Combien ? 60 mètres.
- 60 mètres. Et c'est déjà pas mal, 60 mètres de haut. Il ne faut pas se pencher.
- Non, non. Alors moi c'est vrai qu'on me pose souvent la question, on me dit mais t'as pas le vertige ? Alors je vous réponds ironiquement, je pense que je ne ferai pas ce métier, vous voyez.
- Mais sinon, c'est vrai qu'on n'y voit pas grand-chose, donc il faut des caméras, il faut des mecs en bas qui soient assez sécures justement et professionnels.
- D'où, pour faire la transition avec votre sujet, je vous avoue que moi l'alcool dans le bâtiment, je n'en vois plus.
- Ben oui, parce que je parlais d'alcool tout à l'heure et de drogue, vous n'en voyez plus vous, mais pourtant les contrôles qui ont été réalisés montrent que c'est en progression.
- Notamment les stupéfiants, cocaïne notamment.
- Alors là, je peux vous certifier que ça c'est sûr et je pense que c'est une question de génération.
- Mon père buvait le midi, pas sur le chantier, mais le midi, il met bien sa petite bière.
- J'avais l'impression que ça lui donnait un peu de courage pour travailler comme des fous.
- Et je vous avoue que oui, les jeunes ne sont pas très alcool sur le chantier, j'ai parlé.
- Par contre oui, je sais que ça fume, je sais que ça fume.
- La cocaïne, bon peut-être pas trop, mais je sais que ça fume beaucoup quand même.
- Oui, ça c'est vrai.
- Ça fume du cannabis.
- Oui, voilà, oui, oui.
- Mais c'est vraiment, franchement, c'est vraiment, je ne pourrais pas dire que c'est culturel, mais en fait j'ai l'impression que ça leur donne du courage, vous voyez ? Oui.
- C'est-à-dire, tiens, je vais travailler dix heures dans le froid, sous la pluie et sous le soleil, et ça leur donne une motivation supplémentaire.
- Je vous entends mal là, Tony, je vous entends mal là.
- Pardon, je disais, ça leur donne une motivation supplémentaire, j'ai l'impression, vous voyez ? Oui.
- C'est, voilà, mais alors je vais dire un truc et ça c'est pour M. Zemmour.
- Moi, sur les chantiers, il y a beaucoup de musulmans.
- Oui.
- Alors je vous avoue que de l'alcool, il n'y en a pas.
- Oui, oui.
- C'est donc comment c'est réglé.
- Voilà, il n'y en a pas.
- Mais il n'y en a pas.
- Il y a beaucoup de musulmans, il y a beaucoup de descendants d'immigrés, de Français immigrés, d'origine immigrée.
- Pourquoi ? Parce qu'ils bossent.
- Oui, c'est ça.
- Mais c'est ça, c'est ce que je disais hier à un collègue.
- Je dis, si M. Zemmour venait sur un chantier...
- Alors attendez, attendez, je vous entends mal de nouveau.
- Oui, vous m'entendez mieux ? Oui, ça va mieux là, Tony.
- Vous disiez...
- On disait avec un collègue hier, on disait, si M. Zemmour venait sur le chantier, je pense qu'il réviserait son avis, vous voyez ? Mais évidemment, évidemment.
- Oui, effectivement, moi je le vois et je le pratique tous les jours.
- Mais évidemment, évidemment, évidemment.
- Sur les chantiers de travaux publics, évidemment qu'il y a une majorité de personnes qui sont venues d'ailleurs.
- C'est comme ça.
- C'est des gros bosseurs, les mecs.
- Et c'est des gros bosseurs.
- Mais évidemment que ce sont des...
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