Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Nous sommes avec Alain, qui est à Lyon. Bonjour, Alain.
- Bonjour.
- Bonjour. Vous avez entendu mon invité de 7h10 peut-être tout à l'heure, ce président de Communauté de Commune dans le Finistère, qui est obligé de racheter. La Communauté de Commune rachète des maisons de particuliers parce que ces maisons, maintenant, sont menacées par l'érosion du littoral. Vous êtes très sensible aux questions écologiques.
- Vous dites interdire le chalutage de fonds est une bonne chose.
- Oui, bien sûr, parce que ça dégrade les fonds marins de manière invraisemblable.
- Et le trait de côte dont vous avez parlé juste avant est un problème encore plus important.
- Oui, oui. Parce que la côte recule chaque année de manière très significative.
- Hum. Et le grand public n'en a...
- C'est vrai, Alain. C'est la raison pour laquelle je tenais à faire ce sujet à 7h10 ce matin.
- Parce que je suis allé, moi, au bord de mer dans mon pays, dans mon sud, que j'adore, dans le Languedoc.
- Et je sais l'inquiétude de toutes les communes des habitants du fond de mer.
- Oui, bien sûr. Vous prenez par exemple Lacanau. Lacanau, ça fait plusieurs années qu'ils envisagent des fonds de mer.
- Oui. Ils veulent détruire quasiment tout le fond de mer pour le reculer de près d'un kilomètre, refaire carrément une plage. C'est des investissements colossaux. Ils n'ont pas les moyens financiers de le faire.
- Oui. Et ça veut dire détruire des centaines de maisons. Enfin c'est... Non, le recul du trait de côte est une catastrophe.
- Et financièrement, c'est vraiment très important, quoi. Et personne n'a l'air de s'en tenir compte.
- Les plages reculent, tout recule, les dunes reculent. Et quand les dunes vont disparaître, ben derrière, c'est les pierres qui vont...
- Et quand on parle de réchauffement climatique, tout le monde rigole.
- Ah, ça, oui. Tout le monde... Enfin les gens, ils commencent à rigoler un peu moins.
- Oui, un peu moins. Oui, maintenant, ils commencent à rigoler un peu moins. Je suis d'accord avec vous, oui.
- Ils commencent à en prendre conscience. Là, le mois de mai qu'on a eu, en Arabie saoudite, par exemple, au mois de mai, ils ont eu 48°C.
- C'est les températures qu'ils ont au mois d'août, quoi. Ça fait l'Arabie. Donc les gens s'imaginent qu'il n'y a pas de problème.
- Mais les Saoudiens, ils commencent pas à paniquer, mais à plus savoir où se mettre, parce qu'il fait vraiment trop chaud, quoi.
- Et je vous prends le pari que dans les jours et les semaines qui viennent, on va parler de la sécheresse en France, notamment sur le nord de la France, qui sévit, centre et nord de la France.
- Pas le sud, parce qu'il a plu, mais le centre et le nord de la France. Vous allez voir. Vous allez voir.
- Ça fera la une de l'actualité. Je prends tous les paris.
- Complètement. La sécheresse, elle a commencé. On a eu des inondations invraisemblables.
- L'eau n'a pas été récupérée, n'est jamais récupérée. Et maintenant, la sécheresse sévit sur toute une partie du territoire.
- Ça, c'est complètement exact. Évidemment. L'eau qui n'est pas récupérée, ça aussi.
- Alors ça, c'est le travers écologiste. Alors il faut pas récupérer l'eau. Mais non, pardon. L'eau...
- Excusez-moi. Oui. Excusez-moi. Là, je vais mettre un bémol. Moi, je suis écologiste, et je suis pour la récupération de l'eau.
- Moi aussi, je suis comme vous, Alain. Mais évidemment. Ne mélangeons pas écologie. C'est l'écologie politique qui n'a strictement rien à voir, qui sont des décroissants. Et ne pas récupérer l'eau alimente leur politique de décroissance. Ça leur va très bien.
- Mais ne pas récupérer l'eau, c'est une hérésie. Il faut récupérer l'eau de plus. Ça ne se discute même pas.
- Alors maintenant, il y a la façon de le faire.
- Il ne s'agit pas de faire tout et n'importe quoi. Il faut étudier. On ne peut pas faire des bassines comme on les aurait fait il y a 50 ans.
- Mais bien sûr. Par contre, les gens ont parfaitement raison. Mais il faut récupérer l'eau. La question ne se pose même pas.
- Enfin c'est impossible de faire autrement. Alain, je partage totalement......
Transcription générée par IA