Par Jean-Jacques Bourdin
Violence chez les gens du voyage : un tabou ?
Violence chez les gens du voyage : un tabou ? Jean-Jacques Bourdin reçoit Pascal et Yamina
Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- 0826 300 300, vous êtes avec nous. Pascal est à Marseille. Bonjour Pascal.
- Bonjour, bonjour Jean-Jacques.
- Bonjour Pascal. Vous savez, je parlais des gitans dans ce qui s'est passé à Mazamé.
- Moi j'ai beaucoup d'amis gitans, je connais bien ce monde-là.
- Je ne comprends pas, je ne comprends pas.
- Il ne s'agit pas de stigmatiser la communauté des gens du voyage, mais il s'agit de dire les choses.
- Il y en a, et ceux-là, dans tous les cas autour de Mazamé, ne respectent pas la loi.
- Oui, je suis complètement d'accord avec vous.
- Et déjà, je condamne complètement, évidemment, les actes odieux que ce jeune homme a dû subir et sa famille, sa maman.
- Et de ce que c'est là, je le revendique.
- Aujourd'hui, on est dans un milieu, en France, où les choses doivent être dites, c'est clair.
- Mais quand on tape une colonie...
- On est dans une communauté plus que sur l'autre.
- Eh bien, on n'entend pas les voix des politiques autres se manifester.
- Moi, j'ai aimé votre question à un moment donné, quand vous l'avez posée, parce qu'au début de l'entretien avec le maire de Mazamé, il tournait autour du pot d'une communauté.
- Alors le samedi, moi j'étais au bord de ma voiture, j'ai compris de qui il parlait, tout de suite.
- Parce que quand on dit que c'est des familles, c'est des gants...
- Vous savez, les politiques tournent toujours autour du pot, c'est pour ça que j'aime bien être... mettre le doigt sur la question.
- Et là, vous avez eu raison.
- Parce que vous avez senti la même chose.
- J'ai eu le même sentiment dans ma voiture.
- J'étais en train de me dérailler à mon travail.
- J'étais dans le même sentiment dans ma voiture.
- C'est qu'encore une fois, on ne dit pas les choses.
- Et on ne dit pas les choses, mais...
- Et on laisse surporber que tous les gens du voyage, c'est des mafieux, tous les gens du voyage, c'est des gens qui magouillent, tous les gens du voyage.
- Moi, je suis ici des gens du voyage.
- Du côté de mon père.
- J'ai vécu en caravane.
- Ma famille n'a pas toujours été très noble dans leur fonctionnement.
- Et c'était ça.
- Je me suis maintenant sidotarisé.
- Où j'ai un travail.
- Dans mon travail, j'ai des responsabilités très importantes.
- Et j'en croise encore des gens de ma communauté dans mon travail.
- Parce que je suis travailleur social et coordinateur d'un service social.
- Et je m'occupe des gens récents.
- Mais ce qui me déveille, c'est qu'on se thématise là.
- Et on se thématise là.
- Et ça ne dérange personne.
- Ces gens-là, OK.
- Ils ont fait des actes qui sont répréhensibles.
- Et qui devraient être condamnés.
- J'en suis complètement pour.
- Mais c'est des Français avant tout.
- Et quelle que soit la communauté.
- Moi, je suis fier d'avoir mon passé.
- Vous avez raison d'être fier de votre passé, Pascal.
- Il faut être fier de son passé.
- Et il faut être...
Transcription générée par IA