Retranscription des premières minutes :
- Alexis Poulin, sans réserve, l'édito.
- Et pour cet édito, on va parler bien sûr du FMI.
- Vous avez peut-être entendu les recommandations, ou plutôt les exhortations du Fonds monétaire international.
- Ce qui est à rappeler, c'est quand même qu'en 2017, le Fonds monétaire international avait qualifié d'ambitieux, de courageux et d'impressionnant le programme économique de Macron.
- Eh bien, nous voilà en 2025, et ce n'est pas vraiment la même chose.
- Alors asseyez-vous, parce que ça va secouer.
- On va parler de l'endettement de la France, bien sûr, de l'Union européenne, du rôle du FMI et de ce qu'il en est.
- Alors la France, on va parler de cette dette qui flirte avec les 113% du PIB, 3 300 milliards d'euros, comme un joueur compulsif qui continue d'emprunter pour payer ses dettes et continuer de flamber.
- Le déficit public, toujours 6%, loin des 3% attendus ou comme objectif par Bruxelles.
- Alors, le gouvernement promet de rentrer dans les clous.
- D'ici 2029.
- Mais là, on a l'impression que ça va être très compliqué, puisque le FMI, dans son dernier rapport, il va franco et évoque les décisions difficiles qu'il faudra prendre.
- Traduction, eh bien, il va falloir arrêter de jeter l'argent par les fenêtres et trouver vite ces fameux 40 milliards d'économies cherchées par Bercy depuis tant d'années.
- Cette fois-ci, il va falloir faire des choix.
- L'Union européenne, eh bien, c'est pareil.
- Elle joue les gendarmes.
- C'est le pacte de stabilité.
- La procédure pour déficit est excessive, sous laquelle a été placée la France.
- Mais c'est un gendarme qui ferme les yeux quand ça l'arrange, puisque la dette moyenne dans l'Union européenne, c'est 81% du PIB.
- La Grèce est à 153%.
- L'Italie, 135%.
- Alors, on a l'impression que la France, avec ses 113% de dette du PIB, est un élève modèle, presque.
- Sauf que l'Union européenne ne sert pas la vis et elle cherche simplement à financer le réarmement avec les valeurs de l'Union européenne, puisque quand on est endetté jusqu'au coût, le mieux, c'est d'acheter des tanks et des obus.
- Et d'ailleurs, 16 pays ont demandé à zapper les règles budgétaires pour muscler leurs dépenses en matière de défense.
- Et la France, bien sûr, ne dirait pas non.
- Et puis, le Fonds monétaire international, puisqu'il s'agit de lui, alors c'est l'arbitre suprême, le prêtre rédempteur de l'inquisition budgétaire.
- Le Fonds veut un ajustement structurel de 1,1% du PIB en 2026 pour la France.
- En clair, il va falloir couper dans le social, les retraites, l'assurance chômage, et ça va faire mal, très mal, à tel point que les inquisiteurs ont déjà prévu les troubles sociaux qui vont suivre les politiques d'austérité.
- Voilà ce que dit le FMI dans sa note.
- La fragmentation politique et les tensions sociales pourraient retarder les efforts de consolidation budgétaire et de réforme, ce qui pourrait peser davantage sur la confiance et les perspectives économiques et augmenterait les risques budgétaires.
- Vous êtes prévenus, ça va secouer.
- Alors, est-ce qu'on peut parler de faillite ? Visiblement, Macron, Philippe, le maire et tous les autres, ne sont pas en train de faire des choses.
- Le FMI, par exemple, assume d'avoir amené notre pays dans le mur de la dette au point d'envisager une solution à la grecque de mise sous tutelle du FMI.
- C'est incroyable.
- Et puis, François Bayrou, notre Premier ministre, il a une solution.
- Eh oui, un référendum sur les finances publiques.
- Eh ben non.
- Finalement, cette idée a été mise à la poubelle, comme d'ailleurs toutes les autres promesses de référendum, puisque même dans son émission sur TF1, Emmanuel Macron n'a pas fait de promesse sur un référendum.
- Loin de là.
- Alors, qu'est-ce qu'on va faire ? Le FMI veut moins de dépenses, l'Union européenne veut plus de discipline, et la France...
- Notre pays, ben, on veut tout.
- On veut de la croissance, de la défense, des aides sociales, des impôts qui ne fâchent personne, et il faut peaufiner le bilan d'Emmanuel Macron pour l'histoire.
- Spoiler, ça va pas marcher.
- Il va falloir choisir avant que les marchés au Bruxelles ne choisissent pour nous, parce que croyez-moi, quand les financiers et les créanciers toquent à la porte, ils viennent pas pour nous offrir des...
Transcription générée par IA