Retranscription des premières minutes :
- Alexis Poulin, sans réserve, l'édito.
- On écoute ça avec le pick-up ouvert. On parle de la mexicanisation de la France.
- Alors les cartels bien sûr, les narcos aussi, mais maintenant on a les enlèvements en plein jour pour les responsables de sites de crypto-monnaies.
- Aujourd'hui, plus de cinq affaires terribles d'une violence sans nom qui concernent des enlèvements liés aux crypto-monnaies.
- Un phénomène préoccupant qui fait que ce matin, Bruno Retailleau a convoqué plusieurs acteurs de ce domaine, Place Beauvau, dans l'anonymat le plus complet puisque le problème en fait, c'est que ce sont souvent les membres des familles de ceux qui ont fait fortune dans les crypto-monnaies qui sont victimes d'enlèvements ou de tortures.
- Le dernier cas, c'était le 13 mai, en plein jour, en plein Paris.
- La fille et le petit-fils du PDG de Paymium, une plateforme française d'échange de crypto-monnaies dans le 11e arrondissement, des hommes cagoulés qui sortent d'une camionnette siglée Chronopost et qui essayent de les enlever.
- Le 1er mai, c'était le père d'un responsable de crypto-monnaies basé à Malte qui était enlevé.
- Il a été retrouvé dans un pavillon à Palaisaux.
- Il y a eu cet enlèvement aussi de David Balanque, au fondateur de Ledger, enlevé avec sa compagne à Méro dans le Cher.
- Il a perdu un doigt dans l'affaire puisqu'il a été torturé pour extorquer de l'argent à ses responsables de sites de crypto-monnaies et d'autres incidents.
- En fait, la liste est longue.
- A chaque fois, le profil des assaillants, elles-mêmes, sont des jeunes, parfois mineurs, qui essayent de faire beaucoup d'argent avec ces cryptos.
- Et ceux qui sont la cible de ces enlèvements ne sont pas protégés.
- Il y a la question, bien sûr, de leur adresse qui est, parfois, révélée sur les sites du greffe, lorsque vous créez une société.
- Mais aussi la question qui est posée par les acteurs de la crypto en disant « Vous nous demandez, lorsque nous avons des clients, de relever les adresses, de faire des bases de données.
- Eh bien, si ces bases de données sont hackées, il va y avoir des listes de victimes potentielles qui vont tourner. » Alors, heureusement, on peut dire que le ministre de l'Intérieur s'intéresse au sujet parce que ça montre quand même un certain état d'esprit de voir à la fois l'âge de ce qui se passe, ceux qui organisent ces enlèvements, la mentalité aussi de se dire qu'on ne peut pas non plus dire à ces gens-là d'être discrets, beaucoup plus discrets, et de se payer, bien sûr, des sécurités privées ou vivre dans des ghettos de riches, partir à Dubaï ou ailleurs.
- La question qui se pose, c'est est-ce que la filière crypto va fermer en France parce qu'il y a une telle insécurité que les responsables préféreront vivre ailleurs ? Ou bien est-ce qu'on peut remettre ce pays dans le droit chemin ? Ou est-ce que les narcos vont prendre le pouvoir comme ça a été le cas dans certaines régions en Amérique du Sud ? Voilà, c'est quand même assez tragique.
- On n'a pas encore les résultats de cette réunion ce matin à Place Beauvau au ministère de l'Intérieur, mais on espère qu'il y aura des annonces plus tard dans la journée sur la façon dont l'État et les services publics vont s'intéresser à ce sujet.
- Et on peut dire que dorénavant, il va falloir être très discret.
- Si vous faites fortune, faites profil bas, parce que sinon, eh bien voilà où nous en sommes aujourd'hui en France.
- La richesse numérique attire cette criminalité de plus en plus violente, sans limite, et c'est assez calamiteux.
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Transcription générée par IA