Retranscription des premières minutes :
- Alexis Poulin, sans réserve, l'édito.
- Alors, vous avez reconnu le jingle, ils sont de retour en France.
- On va parler de Joël Guerriot, sénateur de Loire-Atlantique, qui a confondu le palais de Luxembourg avec une backroom saturée de poppers.
- C'est un homme, un mythe et une légende au Sénat.
- Banquier, maire, sénateur, vice-président de nombreuses commissions, chevalier de la Légion d'honneur et légende.
- Parce qu'avant l'épisode tragique du champagne à l'ecstasy qu'il avait servi à une collègue députée, figurez-vous que le sénateur Joël Guerriot s'était illustré sur le réseau social Twitter à l'époque, c'était en décembre 2016.
- Son compte Twitter balance une photo d'un membre en érection en plein débat très sérieux sur Daesh.
- Une question cruciale posée par Bruno Retailleau, comment mettre en œuvre une gouvernance sereine après Daesh ? Un tweet de Joël Guerriot qui aurait dû sombrer dans l'oubli, sauf que ce tweet était accompagné d'une photo d'un pénis en érection.
- Très vite, évidemment, ce tweet est devenu viral et Joël s'est plaint d'un piratage de son compte Twitter.
- Inacceptable, mon compte vient d'être piraté ! Merci à ceux qui m'ont prévenu.
- A l'époque, déjà, le sénateur n'avait pas vraiment le goût au travail.
- Je n'arrive plus à me remettre au travail.
- Cela me donne envie de vomir, avait-il déclaré.
- Et puis, patatras, en novembre 2023, Joël Guerriot remet le couvert et cette fois, c'est pas un tweet, mais une couverture.
- C'est une soupe de champagne.
- Il invite Sandrine Jossot, députée et amie de longue date, pour fêter sa réélection.
- Ambiance cosy, les petites bougies, la lumière tamisée, l'appart parisien.
- Et là, Sandrine se sent mal après un verre.
- Elle voit Joël sortir un sachet blanc.
- Eh oui, c'était pas un mouchoir, là, pour le coup.
- Un vrai pochon.
- Les analyses révèlent de l'ecstasie dans son organisme, paniquée.
- Elle sort et, évidemment, elle a expliqué qu'elle avait été droguée par son collègue.
- Joël Guerriot, le sénateur, sort à nouveau une excuse.
- C'est pas ce que vous croyez.
- Il avait mis de l'ophorisant dans un verre pour lui à cause de la mort de son chat.
- C'est vrai, il avait une journée difficile et il a servi le mauvais verre.
- C'est vraiment pas de chance.
- C'est quand même incroyable.
- Le destin s'acharne sur Joël Guerriot.
- Alors, il a contesté les faits.
- Pour lui, c'est une erreur de manipulation.
- Vraiment, on sent que c'est compliqué.
- Alors, le plus beau dans cette affaire, c'est, figurez-vous, que Joël Guerriot est toujours sénateur. Il est mis en examen suspendu de son parti Horizon, prié de se mettre en retrait par le président du Sénat, Gérard Larcher.
- Mais Joël s'accroche à son siège de sénateur comme un bernique à son rocher.
- Alors qu'il devait démissionner de ses deux fonctions de secrétaire du bureau du Sénat et de vice-président de la commission des affaires étrangères de la Défense et des Forces Armées, le sénateur ne s'est démis que du second poste, dix mois après la demande officielle du président du Sénat.
- Joël Guerriot n'a plus mis les pieds au Sénat depuis 19 mois, mais, selon ses propres dires, il perçoit toujours son indemnité parlementaire et, d'après Anticor, au total, c'est 14 985 euros par mois, dont 5 931 euros d'indemnité de base.
- Le règlement du Sénat, pourtant, prévoit que l'absence d'un sénateur au cours d'un même trimestre à plus de la moitié des événements clés de la vie parlementaire entraîne de facto la retenue de toute ou partie de son indemnité de fonction, voire d'une partie de son indemnité de base.
- Voilà, c'est Nicolas qui paye, qui va être content, évidemment, avant qu'à son insu, quand même, Joël Guerriot aura mis un coup de projecteur sur le sujet grave et sérieux de la soumission chimique, peut-être le seul travail important qu'il aura fait en tant que sénateur.
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Transcription générée par IA