Retranscription des premières minutes :
- Brigitte Lahaye, Sud Radio, le sexe au conseil.
- Alors Huguen, le sexe au conseil, faut-il avoir des tabous ? On a toujours tendance à entendre que pour être libre sexuellement, il ne faut pas avoir de tabous.
- Je pense que c'est une erreur, il y a des tabous qui sont nécessaires.
- Je pense notamment à l'inceste.
- On a encore fait hier une émission sur la pédocriminalité et on voit bien que normalement, on devrait avoir ce tabou de ne pas avoir de relations sexuelles.
- Avec des enfants, ça paraît évident, j'espère que ça paraît évident pour tout le monde.
- Il y en a d'autres, la nécrophilie par exemple, ça consiste à faire l'amour avec des cadavres.
- Je pense que c'est peut-être mieux que ce soit un tabou.
- Donc on voit bien qu'il y a quand même des tabous universels.
- Et puis ensuite, ce qui est intéressant aussi à examiner, c'est que suivant les cultures, on n'a pas forcément les mêmes tabous et suivant les époques également.
- Par exemple, au XVIIe...
- Au XXIe siècle, on épousait, on mariait des jeunes filles de 12-13 ans.
- Ce n'était pas tabou, alors que ça allait totalement dans notre culture.
- Et ça ne l'est pas dans certains pays encore aujourd'hui dans le monde.
- C'est parfois important de rappeler ça aussi.
- Et puis après, il y a les tabous personnels.
- Et ça, ça fait partie de notre éthique.
- Et je crois que c'est important de respecter ces tabous.
- Si on n'a pas envie de faire quelque chose, aussi, j'allais dire, banal que ce soit, on a le droit de ne pas considérer que c'est tabou pour nous.
- On peut avoir le droit de considérer que la fellation, c'est tabou.
- Et après tout, pourquoi pas ? Sauf qu'il faut toujours bien savoir que c'est important de bien communiquer avec son partenaire et que ça peut évoluer au fil du temps.
- C'est un petit peu comme une rivière qui va être...
- C'est un petit peu comme une rivière qui va être plus ou moins stable.
- Donc, il ne faut pas avoir peur d'être conscient de ce qu'on a comme tabou ou pas.
- Je vous laisse réagir.
- Oui, écoutez, moi, je suis tout à fait d'accord à ce que vous venez de dire.
- Parce que c'est vraiment...
- J'ai fait pas mal de formations.
- J'ai animé des formations sur la sexualité.
- Et en effet, je pense que cette question du tabou, elle est essentielle.
- Et ce que vous avez dit, j'adhère totalement.
- Avec en effet cette idée qu'on peut évoluer et que ça peut se faire dans le temps et qu'il y a des choses qui ne nous plaisaient pas, qui nous plaisent, etc.
- On a vraiment d'accord.
- Après, la question que je me posais à un moment, moi, c'était...
- Je me disais, mais oui, à partir du moment où...
- Ce qu'on disait beaucoup à une époque, c'est à partir du moment où les deux partenaires sont d'accord, eh bien, il n'y a pas de problème.
- Et à un moment, je me suis dit, c'est pas si simple que ça.
- Parce que si on tombe sur deux pervers, eh bien, c'est pas...
- C'est pas aussi simple que ça, finalement.
- C'est-à-dire qu'il y a quand même derrière ça à réfléchir, parce que je sais pas exactement comment on peut aborder cette question, mais à réfléchir, finalement, qu'est-ce qui est...
- respectueux vraiment de l'autre, et si l'autre accepte pour des raisons...
- romatiques des choses qui ne sont pas normales.
- Je vais vous dire à quoi je pense.
- Je pense au fait qu'on sait très bien maintenant que les prostituées, il y en a beaucoup qui sont issues, justement, de la pédocriminalité.
- Et donc, considérer que parce qu'elles sont d'accord, c'est une bonne chose, eh bien, si on connaît leur histoire et qu'on sait qu'elles sont issues d'abus, d'inceste et de choses comme ça, on peut se dire, bon, finalement, le problème n'est pas si simple.
- C'est ça que je veux dire.
- Voilà.
- Ce qui me vient en vous entendant.
- En même temps, une adhésion totale et en même temps, un certain nombre de questions par rapport à cette idée qu'à partir du moment où les deux sont d'accord, c'est leur...
Transcription générée par IA