Retranscription des premières minutes :
- Eric vit dans l'angoisse, celle que sa fille de 5 ans ait pu être victime de violences sexuelles à l'école.
- On vous dit, il y a peut-être un danger pour vos enfants, surveillez-les.
- On n'a pas d'informations sur les risques psychologiques, on n'a pas d'informations sur les mesures qui sont prises et surtout qui auraient pu être prises.
- C'est des charlots à un moment.
- Pour le prochain animateur, le recrutement, est-ce qu'on va être rassuré ? On ne sait pas.
- Je n'ai plus confiance.
- Si les trois animateurs visés par l'enquête en cours ont été suspendus à titre conservatoire, aucun d'entre eux n'est mis en examen à ce stade.
- Philippe Bilger, ça fait froid dans le dos quand même, j'ai envie de dire.
- Absolument Cécile, mais j'ai connu dans ma vie amicale et des expériences où tout à coup on apprenait qu'un jeune homme ou un homme s'était livré à des actes et c'est un euphémisme indélicat.
- Et à chaque fois, quand on réfléchissait, il y avait eu de la part de ces gens qui étaient soupçonnés ou impliqués, une attitude un petit peu étrange à l'égard des enfants.
- Je ne veux pas dire qu'on ne choisit jamais par hasard ces professions d'éducation, de soutien, où on est naturellement en relation avec des enfants.
- Et sur le fond, je rejoins.
- Ce qu'a dit Philippe, qui est très sage et très pertinent, il ne s'agit pas de jeter la pierre sur tous ces éducateurs qui font un travail remarquable.
- Mais il faut être beaucoup plus vigilant qu'on ne l'est à l'heure actuelle, parce que ça n'est jamais neutre d'aller d'une certaine manière vers les enfants.
- Michael Sadoun.
- Écoutez, moi j'ai été, en m'informant un petit peu sur le sujet, étonné par l'ampleur de la chose.
- Franchement, je ne m'attendais pas à telle chose.
- Et puis en plus, la difficulté de la chose, c'est évidemment que ça vise des enfants.
- Donc la notion de plainte, de reporting, d'identification même du mal qui est fait est compliquée à faire, puisque ça vise des personnes.
- Vous savez, l'étymologie du mot enfant, c'est celui qui n'a pas la parole.
- Donc c'est plus compliqué.
- Je suis d'accord avec Philippe Bilger.
- Pour moi, la seule réponse, c'est de redoubler de vigilance vis-à-vis du personnel éducatif.
- Je ne sais pas quoi vous dire de plus.
- Il faut évidemment aussi que les parents s'enquérissent de la journée de leurs enfants, de ce qu'ils ont fait, de machin.
- Je pense que c'est la seule manière d'éviter ce genre de choses.
- De tous les signes qui apparaissent et parfois qui sont informulés, naturellement.
- J'en profite pour dire que si toutefois vous étiez face à ce type de drame, vous pouvez appeler le 30-20, qui est un numéro destiné aux victimes de tous les types de harcèlement rencontrés en milieu scolaire.
- Philippe David.
- Alors moi, je trouve qu'on va peut-être un peu vite en besogne.
- Surtout que la mairie de Paris...
- Après une décision, c'est de durcir son protocole.
- Et en cas de signalement, vous êtes directement viré et vous ne pouvez plus être mis en contact avec des enfants.
- Mais un enfant peut affabuler, peut raconter n'importe quoi.
- Désolé, mais la présomption d'innocence, c'est fait devant la justice.
- Philippe Bilger ne me dira pas le contraire.
- Mais ça doit aussi...
- Parce qu'un gamin peut raconter n'importe quoi, vous savez.
- Moi, je l'ai déjà raconté à ce micro.
- J'ai un ami qui a fait de la prison pendant plusieurs mois pour un viol.
- La fille de sa concubine l'avait accusé et qu'il n'avait absolument pas commis.
- Il a été totalement innocenté.
- Mais je ne sais pas.
- Alors, je veux bien qu'il y ait maintenant le principe de précaution partout, à commencer par la Constitution.
- Mais j'ai peur qu'on aille quand même très loin.
- D'autant qu'il y a quand même un léger problème.
- C'est qu'on manque beaucoup de personnel dans ce type de profession.
- Alors, si en plus, on décourage les gens d'y aller ou qu'on les vire pour tout et n'importe quoi, on ne va pas après se plaindre en plus qu'il y a encore plus de pénurie de personnel.
- Ou alors, on est chez les fous.
- Mais est-ce qu'on...
Transcription générée par IA