Retranscription des premières minutes :
- Je suis venu ici sur l'île d'Oléron suite aux faits dramatiques de ce matin.
- A partir de 8h40, un individu à bord de son véhicule a perpétré un périple au cours duquel il a volontairement, volontairement, j'insiste, percuté un certain nombre de personnes qui se trouvaient sur son chemin.
- C'était des personnes qui pouvaient être à vélo ou à pied.
- Nous avons deux personnes qui sont gravement blessées en urgence absolue, trois personnes en urgence relative.
- Vous avez reconnu Laurent Nouniès, le ministre de l'Intérieur, mais nous retrouvons tout de suite pour quelques minutes Thibault Brechkoff, le maire de Dolus d'Oléron.
- Monsieur le maire, bonsoir.
- Bonsoir.
- Bienvenue sur Sud Radio.
- Alors, que s'est-il passé en début de matinée sur le territoire notamment de votre commune, mais également de celle de Saint-Pierre d'Oléron ? Eh bien, un jeune homme a pris son véhicule pour s'engager sur un périple meurtrier.
- Il est parti donc de la Cotinière et après a parcouru la commune de Dolus pour ensuite retourner sur la commune de Saint-Pierre.
- Et à chaque fois qu'il croisait un piéton, un cycliste, eh bien, il essayait de les faucher, il leur a foncé dessus.
- Et malheureusement, eh bien, cinq personnes ont été directement touchées, d'autres l'ont évité.
- Mais parmi les cinq personnes qui ont été touchées, trois sont dans une situation, j'irais, plus légère.
- Mais par contre, on en a deux qui sont encore dans un état grave et qui sont à l'hôpital de Poitiers.
- Parmi les blessés, il y a des personnes qui sont des résidents de votre commune ? Oui, tout à fait. Les deux personnes qui ont été touchées sur Dolus sont des résidents de Dolus.
- Voilà, ils faisaient leur vie normalement.
- Ils ne demandaient rien à personne. Et malheureusement, eh bien, ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment.
- Ils ont croisé la route de cet homme qui était en cette course folle.
- Est-ce qu'il était connu dans une des communes où il était ? Comme a priori, il résidait, lui, sur place.
- Est-ce qu'il avait des antécédents ? Vous auriez des informations dans ce domaine, M. le maire ? Alors, effectivement, il était connu de la part de la gendarmerie, mais pour des faits de droit commun plus mineurs.
- C'est-à-dire, bon, a priori, il aurait touché à de la drogue.
- Il aurait... Voilà, c'est des choses qui sont... Il n'était pas connu de manière positive.
- On savait qu'il avait des comportements qui n'étaient pas, je dirais, très carrés.
- Mais, par contre, jamais il n'a été identifié de la part de la gendarmerie, ni par son entourage, ni par nous, qu'il y aurait des actes... Enfin, qu'il y aurait une radicalisation et encore moins une radicalisation qui mènerait à de tels actes.
- La commune dont vous êtes le maire, Dolus-Doléron, c'est environ 3700 habitants.
- Oui, nous sommes une petite commune, 3300 habitants à l'année, le triple l'été.
- On a un territoire balnéaire, touristique, qui est connu plutôt pour ses plages, pour ses bonnes huîtres.
- On associe souvent notre territoire aux vacances et aux loisirs.
- Et, normalement, c'est le genre de choses qui ne nous arrivent jamais.
- Pour nous, on est extrêmement surpris face à de tels actes, mais on l'est d'autant plus sur un territoire comme le nôtre.
- C'est... Moi, je vais vous le dire.
- Sur Dolus-Doléron, souvent, les actes dont on fait part, c'est des problèmes de voisinage, des nuisances sonores le soir, mais jamais un semblant de délinquance aussi grave, intentionnelle, etc.
- Non, non, non.
- Dernière question, comme vous devez nous laisser.
- Le sentiment à Dolus-Doléron, c'est plutôt l'assidération, la révolte. C'est quoi ? Ah ben nous, c'est un choc total.
- C'est à la fois un mélange de colère.
- D'incompréhension, de se demander si c'est vrai.
- En fait, même moi, je l'admets en toute franchise, moi, face à ces événements-là, j'ai l'impression d'être dans une dimension parallèle.
- Je ne me sens plus dans le monde réel.
- Je me dis mais qu'est-ce qui se passe à Dolus pour qu'on en arrive là ? On ne comprend pas.
- Voilà, c'est la colère et on a une espérance maintenant, voilà, que pour les victimes, que ça s'arrange, que les personnes soient bien soignées et se rétablissent...
Transcription générée par IA