Retranscription des premières minutes :
- Le choc a été d'une rare violence.
- Attends, vite fait, il y a une chasse en direct là.
- Oh, il vient de tuer quelqu'un ! Le chauffard suspecté d'être à l'origine de l'accident venait de fuir un contrôle de police quelques minutes plus tôt, soupçonné de consommer du gazilarant.
- On a affaire à quelqu'un qui est né en 1994, qui est très défavorablement connu de nos services, notamment aussi pour des délires routiers et qui était au moment des faits en interdiction de conduire un véhicule.
- Une interdiction de conduire, à laquelle s'ajouterait la consommation de protoxyde d'azote.
- Le procureur a requis le placement en détention du conducteur, qui conteste pour l'heure toujours les faits.
- Les vraies voix Sud Radio.
- Alors je ne sais pas si je dois commencer ou par le flic ou par le procureur.
- Le procureur peut-être ? Allez-y, allez-y monsieur le procureur.
- Non mais c'est...
- Alors il y a le côté justice et le côté police forcément, donc ce qui est intéressant dans cette émission.
- Alors sur le refus d'obtempérer, il est évident que...
- À partir du moment où le refus d'obtempérer est suivi de la commission d'un crime.
- Parce que combien de refus d'obtempérer sont suivis par des tentatives d'homicide, voire pire, homicide volontaire ? Là il est évident que je serai de l'avis de notre animateur phare avec vous, ma chère Cécile, d'un passage devant les assises.
- Mais pour le reste, de toute manière, même si les refus d'obtempérer ne sont pas suivis d'un crime, il faut être beaucoup plus sévère qu'on ne l'est avec ces refus d'obtempérer qui ont tous un point commun, c'est le fait que les gens qui s'y trouvent ont mille raisons de vouloir échapper à la police.
- Soit qu'ils sont poursuivis, soit qu'ils aient un passé judiciaire ou qu'ils conduisent de manière totalement illicite.
- Donc je suis globalement d'accord avec vous, mon cher Cécile.
- Il faut rappeler quand même, en chiffre, ces 25 000 refus d'obtempérer, on ne connaissait pas ça.
- Depuis 15 ans, il y a une augmentation terrible.
- Les policiers seront saturés de devoir intervenir systématiquement et de prendre des risques, parce que de nombreux policiers et gendarmes ont été blessés quand même sur des affaires comme ça.
- Je pense que, alors criminaliser, oui, moi je suis tout à fait d'accord pour les assises, pour ceux qui portent atteinte à la personne, c'est-à-dire morts, blessés graves, etc.
- Bon après, sur les délits d'obtempérer même...
- Délits d'obtempérer, oui.
- Refus d'obtempérer.
- Pour ceux qu'on interpelle, qu'on délitualise le fait, me semble un équilibre, parce que la justice, et Philippe le sait bien mieux que moi, ne va pas criminaliser tous les refus d'obtempérer, je ne le pense pas.
- Donc effectivement, il faut charger, il faut vraiment sanctionner, il faut arrêter, c'est insupportable.
- Alors, le souci déjà, le premier souci, ce sont les peines, c'est l'article 233.1 du Code de la route.
- Peine prévue pour refus d'obtempérer, 2 ans d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende, ou alors, en cas de circonstance aggravante, la mise en danger de la vie de l'autrui, c'est un peu plus élevé, c'est 5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.
- Le problème, ça a fait le buzz en début de week-end, puisque le 28 octobre à Nice, un type qui est un criminel, je n'ai pas d'autres mots, a été filmé en train de faire un refus d'obtempérer sur le port.
- Il passe une ligne, un zébra.
- Il roule à contresens, il évite de justesse une personne à trottinette et une voiture.
- Il revient, il grille un feu rouge à grande vitesse, il en grille un deuxième et il percute le véhicule du commandant du port de Nice.
- Le choc est tellement violent que tous les airbags se sont déclenchés.
- Je ne trouvais pas le mot, j'allais dire ouvert, excusez-moi.
- Merci Cécile.
- Se sont déclenchés.
- Il est passé au tribunal en comparution immédiate, 12 mois de prison avec sursis, c'est-à-dire rien.
- Il va devoir travailler pour indemniser la victime, alors inutile de dire qu'avec ce type de personnage, c'est comme à Lille, travailler c'est trop dur, mais voler, pour eux c'est beau, je pense, parce que, qu'on le...
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