Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, l'invité politique, Maxime Liedot. » « Il est 8h15 sur Sud Radio et mon invité politique ce matin est Jonas Haddad. Bonjour. » « Bonjour. » « Vous êtes avocat, vice-président de la région Normandie et porte-parole adjoint des Républicains.
- Quel mot utilisez-vous ce matin pour qualifier la décision de justice qui touche l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, et accessoirement ancien patron de la famille dont vous êtes aujourd'hui le porte-parole ? » « Je pense que plein de gens qui nous écoutent sont sidérés, et je le suis également, d'abord par leur lourdeur de la peine, deuxièmement par sa justification. Dire qu'il y a eu une association de malfaiteurs par négligence, c'est extraordinaire.
- D'habitude, ça n'existe d'ailleurs cette association de malfaiteurs que dans des infractions comme le terrorisme ou le narcotrafic. » « Est-ce que vous nous rappelez l'avocat Maître Pierre-Olivier Sûr ce matin, qui était à votre place ? » « Voilà, et donc en fait, pour une fois encore, on a créé une jurisprudence Sarkozy.
- Pour moi, il y a toujours une jurisprudence Sarkozy. Il y a une jurisprudence Sarkozy la dernière fois, lorsqu'on a autorisé, vous imaginez, je suis avocat, des écoutes entre un avocat et son client. Et là, quand c'est Sarkozy, ça passe.
- Là, on crée, on rattache l'association de malfaiteurs à une infraction supposée, qui n'existe pas, et là, ça passe.
- Donc il y a une jurisprudence Sarkozy, c'est-à-dire qu'en gros, moi j'ai toujours dit que Nicolas Sarkozy n'était pas un sur-citoyen.
- Quand j'entendais des gens dire « Oui, mais il est quand même présent. » « Oui, mais il est quand même présent. » « Oui, mais il est quand même présent. » Et là, vous estimez qu'il n'a pas été jugé, comme il le dit, comme un contribuable, comme un citoyen, comme les autres ? Il a été quoi, un peu en dessous des lois ? Non, il a été jugé plus sévèrement, et on a rattaché une infraction qui ne recouvre pas normalement ce type d'action, ou d'inaction, puisqu'il y a une inaction, à son sujet.
- Deuxièmement, et je veux vraiment insister là-dessus, toute cette histoire part d'un document qui est produit par Mediapart.
- Ce document produit par Mediapart...
- D'abord, il est produit entre les deux tours de la présidentielle.
- Ça veut donc dire que c'est un missile qui est envoyé contre Nicolas Sarkozy.
- Et ce qui est hallucinant, c'est qu'on dit, dans le jugement hier, la magistrate dit « Ce document est un faux ».
- Et donc ça veut dire quoi ? Qu'il faudrait des actions contre ces journalistes ? Là, c'est au magistrat de le faire. Il faut qu'ils aillent au bout de leur logique.
- C'est ce que vous dites ce matin, il faut au bout d'un moment aller, si vous qualifiez ce document de faux, et quoi ? Faire une action contre Mediapart ? Lorsqu'il y a un faux, il y a des conséquences judiciaires.
- Et donc, moi, ce que je dis, c'est que l'enquête a été ouverte là-dessus.
- Donc normalement, vous savez, c'est comme quand c'est un château de cartes.
- Quand vous avez la carte qui est pourrie au début du château de cartes, le château de cartes s'effondre.
- Mais là, c'est incroyable. La carte Mediapart tombe, et le château ne s'effondre pas.
- C'est ce que vous demandez ce matin.
- Moi, je ne demande pas la tête de qui que ce soit.
- Je demande juste, et je pense que tout le monde qu'on soit bien, et vos auditeurs, le sentent, qu'il y a eu une forme là-dedans de deux poids, deux mesures.
- J'ai regardé un truc hallucinant. Vous avez peut-être dû le voir également.
- Jawad Ben Boudaoud, le logeur des terroristes du Bataclan.
- Il a pris quatre renfermes.
- Il a pris moins que Nicolas Sarkozy.
- Est-ce que là, on ne se dit pas qu'il y a un problème dans notre justice ? Est-ce que, puisqu'il y a un problème dans notre justice, je ne sais pas si vous avez entendu le qualificatif d'Henri Guénaud, l'ancien conseiller spécial du président Sarkozy, qui dit que c'est un coup d'État judiciaire.
- contre la séparation des pouvoirs.
- Est-ce que vous iriez, vous, Jonas...
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