Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Pérez.
- Bonjour et bienvenue dans le numérique pour tous, l'émission dédiée au digital, à l'innovation et à la tech responsable.
- Et aujourd'hui on va parler musique et numérique à l'heure de l'intelligence artificielle.
- Vous le savez, tout le monde peut créer, remixer à sa guise aujourd'hui et devenir à son tour un artiste.
- Mais dans ce cas, qui est l'auteur quand une intelligence artificielle écrit, compose ou illustre ? Comment garantir que chaque oeuvre numérique bénéficie à celui ou à celle qu'il a conçue ? Et comment concilier la liberté de création et la sauvegarde des droits artistiques ? C'est ce que nous tenterons de comprendre avec nos invités.
- Le numérique pour tous spécial musique et numérique, c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
- Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Pérez.
- Et pour commencer cette émission, j'ai le plaisir de recevoir Brice Homs.
- Bonjour Brice, vous êtes président du conseil stratégie et innovation de l'Assasem et vous êtes également artiste.
- Vous défendez depuis des années les droits des créateurs dans un environnement numérique en pleine mutation.
- Mais avant de commencer, expliquez-nous, qui est l'Assasem, cette gardienne invisible, si je peux l'appeler ainsi, des artistes ? Oui, merci, bonjour. Alors je suis avant tout auteur.
- Et c'est à ce titre que je suis membre du conseil d'administration de l'Assasem, vice-président cette année de son conseil d'administration et président du conseil pour l'innovation que nous avons fondé il y a trois ans sous le parrainage de Jean-Michel Jarre.
- Alors l'Assasem, c'est très simple.
- C'est un collectif d'auteurs, de compositeurs et d'éditeurs qui s'est constitué dans les années 1858.
- Et l'anecdote est assez drôle parce que vous allez voir que le droit d'auteur, c'est toujours un combat.
- Et ça a toujours été un combat.
- Et ça a commencé par un combat au sens propre du terme puisque c'est parti d'une bagarre dans un café-concert qui s'appelait Les Ambassadeurs, qui aujourd'hui est le Pavillon Gabriel.
- Je crois, en bas des Champs-Elysées.
- Et il y avait deux compositeurs, un auteur qui était à table.
- Et puis il y avait un petit groupe, un petit orchestre qui jouait et puis avec une chanteuse.
- Et puis à la fin du repas, ils ont refusé de payer leur addition.
- Donc on leur a dit mais comment ça se fait ? Vous ne voulez pas payer l'addition ? Ben non, parce que vous avez joué nos œuvres et vous ne nous avez pas payé.
- Le ton est monté, ça a fini en bagarre.
- Ils se sont retrouvés au poste.
- Ils ont appelé leur éditeur, M. Colombier, qui est venu.
- Et ils ont attaqué en justice.
- Et sur...
- Sur le principe de bon marché, de la propriété intellectuelle, ils ont gagné.
- Et donc en gagnant, ils ont monté un syndicat.
- Donc la SACEM, au départ, c'est un syndicat.
- Et puis ils ont fédéré d'autres auteurs, compositeurs, éditeurs.
- Et puis au bout de quelques années, c'est devenu une société qui est la même que nous connaissons aujourd'hui, qui nous appartient à nous, ces sociétaires.
- Un peu comme une mutuelle, auteurs, compositeurs et éditeurs.
- Alors, merci pour cette explication historique.
- Ça vaut la peine de le ré-ancrer.
- Aujourd'hui, on va parler musique et intelligence artificielle.
- Mais avant l'intelligence artificielle, on appelait le streaming et les MP3.
- Et j'ai envie de vous demander, aujourd'hui, ça ne rapporte plus d'être artiste ou musicien, Brice ? Alors, artiste ou musicien, avec le spectacle Vivancy, quand on est auteur ou compositeur, on ne vit que de ses droits d'auteur ou de compositeur.
- Moi, par exemple, je suis auteur, je ne suis pas performeur.
- Je ne chante pas mes chansons sur scène.
- Ce sont d'autres artistes qui ont toujours interprété mes textes.
- Oui, et dans ce cas-là, alors, est-ce que ce métier a encore un avenir ? Ou alors, avec toute cette technologie, on peut se poser des questions ? Alors, aujourd'hui, c'est très compliqué, parce que les revenus du streaming, même s'ils sont en progression chaque année, sont dérisoires.
- Parce que c'est un système qui a été conçu en oubliant qu'il fallait payer les droits d'auteur.
- Alors, aujourd'hui, on le sait, il y a...
Transcription générée par IA