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Par avec Marcel Garrigou-Grandchamp

Y a-t-il une fraude massive aux arrêts-maladies ?


Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM), s’est inquiété dimanche dans le journal Les Échos du coût de la couverture des arrêts de travail des salariés du privé pour la Sécurité sociale, et a déclaré vouloir renforcer les contrôles. On en parle avec Marcel Garrigou-Grandchamp, médecin généraliste et responsable juridique nationale à la Fédération des médecins de France.
Les invités

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
- Un arrêt de travail en quelques clics et sans même voir un médecin.
- Avec les réseaux sociaux, c'est très facile et complètement illégal.
- On sait de mieux en mieux les détecter, on affine nos contrôles, on se donne de plus en plus de moyens en termes d'outils pour pouvoir les détecter au mieux.
- On a des assurés qui fraudent et on a évidemment les professionnels de santé qui ne sont pas plus fraudeurs mais qui sont parfois à procéder à des facturations indues, des surfacturations, des cumuls de facturations.
- Et donc on a là aussi des comportements qui sont parfois frauduleux.
- L'assurance maladie vise donc à attraquer la fraude face à une hausse des dépenses qui pourrait dépasser les 17 milliards d'euros cette année.
- L'ACNAM prévoit d'auditionner 7000 médecins généralistes et de contacter les assurés en arrêt de travail depuis plus de 18 mois pour mieux encadrer cette situation.
- Alors parlons vrai, est-on à votre avis, face à des fraudes ou des abus ? Faut-il moins indemniser les arrêts maladie à cette question ? Y a-t-il une fraude massive sur les arrêts maladie ? Vous dites oui à 66%.
- Vous voulez réagir ? Au datant vos appels.
- Parce qu'elle est toujours là, au 0826 300 300.
- Avec notre invité Marcel Garigou-Grandchamp, médecin généraliste et responsable juridique national de la Fédération des médecins de France.
- Bonsoir monsieur, merci d'avoir accepté notre invitation.
- Philippe Bilger, je sais que c'est un sujet qui n'est pas vraiment le vôtre.
- Ah comment ! Je croyais que j'étais un homme universel.
- Un expert.
- Non mais sur toutes ces fraudes, vous, en tant que citoyen, est-ce qu'à un moment donné, vous vous dites qu'il faut réguler tout ça ? Je vais me retrouver dans le même registre que tout à l'heure sur les évaluations.
- Je trouve tout à fait normal que l'ACNAM, compte tenu des abus tant du côté de ceux qui viennent, des salariés invoqués, des arrêts de travail abusifs, que du côté des médecins qui tolèrent ou facilitent ce genre de fraude, réagissent comme elle le fait.
- Alors dans un monde idéal, évidemment, tout ça n'aurait aucun sens.
- Mais c'est la méthode qu'a l'ACNAM, me semble-t-il, et j'espère ne pas être naïf, c'est la seule manière de rétablir un peu de morale dans ces domaines.
- Tom Conan.
- Je ne sais pas s'il y a un problème systémique, ça peut arriver de manière ponctuelle, mais après s'il y a des réseaux vraiment qui sont organisés et qui effectivement font que c'est trop facilité, mais après je pense que le contexte, c'est quand même des gens qui sont à bout, qui font des burn-out, qui sont mal, voilà, ça existe aussi et ce n'est pas des gens qui font exprès.
- Joseph Touvenel.
- Est-ce que la fraude est massive ? Moi, je n'en sais rien.
- Est-ce qu'il faut lutter contre les abus ? Oui, absolument.
- Du coup, ça demande des contrôles, et ça me paraît légitime de contrôler, y compris les médecins.
- Alors, il ne faut pas les contrôler comme si c'était la police qui déboulait, il faut regarder, parce qu'il peut y avoir des médecins qui donnent beaucoup d'arrêts par rapport à d'autres, simplement parce qu'ils sont dans des zones où les gens sont en plus mauvaise santé, pour des tas d'explications, ça peut être la pauvreté, ça peut être le travail, ça peut être beaucoup de choses.
- L'alimentation, plein de choses.
- Voilà, il faut y regarder de près, ce n'est pas parce qu'un médecin donne beaucoup d'arrêts que forcément il est à la coule, mais ça peut être aussi le cas.
- Donc les contrôles sont nécessaires, sont logiques, il faut faire comprendre à tout le monde que cet argent, c'est notre argent à nous, et puisque c'est notre argent, ça doit être bien géré, donc il est légitime de contrôler.
- Avec intelligence, c'est mieux.
- Marcel Garigou-Grandchamp, je rappelle, vous êtes médecin généraliste, responsable juridique national de la Fédération des médecins de France.
- Comment ça se passe quand on est médecin ? Est-ce que vous avez des gens qui viennent vous voir et qui vous disent «...

Transcription générée par IA

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