Retranscription des premières minutes :
- Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
- Bonjour Gilles, bonjour à notre invitée Natacha Polony, bonjour à vous.
- Bonjour.
- Vous êtes journaliste, vous avez été rédactrice en chef de Marianne et vous vous lancez dans une nouvelle aventure, l'Audace ! Point d'exclamation.
- Mais oui, point d'exclamation.
- Lancement d'une revue trimestrielle de l'Audace, encore de l'Audace, toujours de l'Audace.
- Et la France est sauvée, je ne sais pas si vous avez écouté notre...
- C'est la phrase de Danton, 2 septembre 1792, donc 18 jours avant Valmy, la levée en masse des citoyens qui viennent sauver la Révolution contre les monarchies coalisées.
- Donc vous voulez faire, comme Emmanuel Macron, la Révolution, c'était le nom de son livre.
- Déjà, je veux tout simplement réunir ceux qui croient encore en la France.
- C'est ça l'idée, c'est de faire parler des gens qui ont différents points de vue, différentes idéologies, mais qui croient qu'on ne va pas se résoudre à regarder ce pays s'effondrer, et donc qui veulent apporter des propositions.
- Et est-ce qu'ils peuvent s'entendre aujourd'hui ? Il y a deux questions.
- Deux questions vertigineuses.
- Parce qu'est-ce qu'ils peuvent s'entendre ? C'est un peu le débat qu'on a eu tout à l'heure en évoquant l'interdiction, enfin la pétition qui circule pour interdire à Charlotte Gainsbourg d'incarner Gisèle Halimi, ou encore Paul Watson qui se fait traiter de facho parce qu'il soutient Brigitte Bardot et sa défense des animaux.
- La nuance n'existe plus aujourd'hui.
- Mais justement, la nuance c'est un combat.
- Bien sûr.
- Et ça se fonde sur l'argumentation, sur le travail.
- C'est pour ça qu'une revue trimestrielle papier, c'est un format intéressant parce que c'est un format qui justement sort de l'immédiateté, des invectives, des slogans.
- C'est du temps long.
- Ça permet de traiter des sujets selon différents prismes, parce que l'idée c'est quand on prend un dossier, de le traiter du point de vue économique, politique, historique, géostratégique, et donc de donner aux citoyens, aux citoyens les arguments pour se forger leur propre vision.
- Donc ça les sort justement de l'émotion pure, de l'éruptivité.
- Alors, est-ce qu'il est trop tard pour redresser la France ? Je vais reposer même ma question autrement.
- Est-ce qu'il n'y a pas un certain nombre qui rêve, y compris moi de temps en temps, à nos années 70-85, heureuses ? Et on sait qu'on ne les retrouvera jamais parce que l'époque a changé, les populations ont changé, beaucoup de choses ont changé.
- Evidemment.
- Mais on ne va pas...
- Moi, je ne suis pas quelqu'un...
- qui nourrit le rêve de plaquer le passé sur le présent.
- J'ai choisi...
- Mais il y a beaucoup de gens qui veulent ça.
- L'idée de ce titre, l'audace, on l'a voulu parce qu'on avait envie d'un titre qui, justement, porte vers l'avenir.
- Qui dit, voilà, osons le mot de Jean-Pierre Elkabbach, si vous voulez, mais justement, il y a cette idée d'une dynamique, vous voyez, c'est-à-dire l'idée que, en fait, rien n'est perdu s'il y a une volonté politique, s'il y a une vision de ce que doit être l'avenir de la France, c'est-à-dire on réunit tous les gens qui ont envie que les politiques, les élites, au sens large, économiques, etc., fassent leur travail, c'est-à-dire défendre les intérêts des citoyens français.
- Et donc, l'idée, c'est de dire, ben voilà, on va faire des propositions, on va expliquer qu'on n'est pas condamnés à voir la désindustrialisation.
- Parce que le premier travail, c'est d'abord de penser.
- Vous voyez, c'est l'idée qu'on doit refaire ça, c'est-à-dire justement le travail que ne font plus les partis politiques, que font trop peu les think tanks, puisqu'ils sont, en général, justement, chacun dans une niche idéologique, et donc d'élargir le prisme, de reconstruire une agora.
- Le principe, c'est ça.
- On va en reparler tout à l'heure avec vous, on va parler de cet appel au financement que vous faites, puisque vous démarrez...
- Parce qu'il faut être indépendant, donc il faut dépendre de ses lecteurs.
- On va y revenir dans un instant, tout de suite, c'est le zapping.
- Bon, Valérie, je ne comptais pas vous parler du procès Jubilard.
- J'ai ouvert le zapping de lundi, mardi...
- Mardi, mercredi...
- On est mercredi avec Jubilard, mais décidément,...
Transcription générée par IA