Retranscription des premières minutes :
- Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
- Bonjour Gilles.
- Bonjour Amélie.
- Alors je vous ai supprimé le zapin.
- Mais oui, j'ai vu ça.
- Vous êtes censuré. Non, on a un invité qui est plutôt rare dans les médias, qui est Alain Veil.
- Oui, on va prendre le temps.
- Alain Veil, donc fondateur de BFM, aujourd'hui patron de L'Express.
- Et il s'exprime, encore une fois, assez rarement.
- Et on va parler avec lui de la multiplication des chaînes d'info, de la radicalisation peut-être de certaines opinions.
- Et puis on va parler de L'Express également avec lui, l'invité du jour.
- Donc c'est Alain Veil.
- Sud Radio Média, l'invité du jour.
- L'invité du jour, c'est Alain Veil.
- Bonjour Alain Veil.
- Vous êtes le patron de L'Express, le magazine L'Express, que vous avez repris il y a quelques temps et que vous avez amené à l'équilibre.
- On pourra en reparler.
- Et vous avez été également le fondateur de BFM TV.
- Aussi, c'est vous qui avez lancé la radio RMC.
- C'était en 2000, c'est ça, si je ne m'abuse.
- Excusez-moi.
- Que des succès.
- J'ai été interpellé.
- Interpellé par un tweet que vous avez fait, un message sur X.
- Vous dites, fondateur de BFM TV, j'avais prévenu.
- Quatre chaînes d'infos en clair, c'était intenable.
- Aujourd'hui, toutes sont déficitaires.
- Un échec pour la démocratie, fruit d'un manque de vision politique et régulatrice.
- Donc trop de chaînes d'infos.
- On est dans un secteur régulé.
- Parce que quand je dis ça, les gens disent, mais non, il n'y a qu'à laisser faire la concurrence.
- S'il y a des chaînes qui ne marchent pas, c'est leur problème.
- C'est vrai si on n'était pas dans un marché régulé.
- C'est-à-dire que n'importe qui ne peut pas créer une chaîne de télévision, il faut une fréquence.
- En tout cas, c'est ce qu'il fallait jusqu'à présent.
- Aujourd'hui, avec la télévision moderne, les choses changent.
- Mais c'est vrai que quand une chaîne d'information indépendante démarre avec un seul autre concurrent et qu'ensuite, il y a deux autres concurrents qui arrivent et qui appartiennent aux plus grandes chaînes de télévision, évidemment, ça affaiblit les chaînes indépendantes, les petites chaînes.
- Et c'est ce qui est arrivé.
- C'est ce qui est arrivé.
- Parce que quand vous avez lancé BFM, il n'y avait que LCI à l'époque.
- Il y avait LCI et ITélé.
- Et ITélé, oui.
- Mais LCI n'a pas cru à la TNT et est restée dans l'univers du câble et satellite.
- Donc, elle a été marginalisée.
- Et BFM a pris sa place.
- C'est clair, s'ils étaient passés en gratuit, BFM n'aurait pas été autorisé.
- Qu'est-ce qui a changé depuis la création de BFM dans cette chaîne ? Et est-ce que si on revenait à ses débuts, est-ce qu'elle marcherait mieux qu'actuellement ? BFM marche bien.
- C'est la première chaîne d'information du pays.
- Moi, j'aime bien dire ça parce que ce qui compte, c'est...
- C'est plutôt saigneuse en ce moment.
- Pas tout à fait.
- Parce que ce qui compte, c'est quoi ? Et quel est le thermomètre pour tous les autres médias ? C'est la durée d'écoute.
- Combien de téléspectateurs ? Combien d'auditeurs ? Combien d'internautes ? Combien de lecteurs ? Pour la télévision, je ne sais pas pourquoi, le premier critère, c'est la part d'audience, qui est un truc très technique, marketing, pour les agences médias, celles qui achètent l'espace publicitaire.
- Parce qu'on tient compte de la durée d'écoute.
- Mais en nombre de téléspectateurs, BFM TV, c'est 12 millions, et CNews, c'est 8,5.
- Ça ne veut pas dire que BFM n'est pas secoué aujourd'hui, avec le changement d'actionnaire, le changement de management.
- Évidemment, ça déstabilise une entreprise, mais elle va retomber sur ses pieds, un jour ou l'autre.
- Vous n'êtes pas triste quand on dit que BFM, c'est des merdias ? Quand vous voyez comment les journalistes sont traités dans les manifestations, on voit que jeudi, il va y en avoir une autre, et que cette radio qui avait une couleur d'information différente, qu'on a comparée aux chaînes américaines d'info, aujourd'hui, les journalistes sont rejetés. Comment vous l'expliquez ? Parce qu'on est dans un monde qui se radicalise beaucoup.
- Donc ceux qui s'expriment sur les réseaux sociaux, voire dans les manifestations, ne...
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