Retranscription des premières minutes :
- 9h-10h, Sud Radio, La Vérité en Face, Patrick Roger.
- La Vérité en Face, c'est la France qui reste debout, c'est notre semaine spéciale.
- Impuissance publique, a dit d'ailleurs Édouard Philippe tout à l'heure, affaiblissement de la France.
- S'il y a un secteur qui est aujourd'hui très fragile, c'est la santé.
- Les déserts médicaux, une maladie chronique, c'est évidemment le thème ce matin que nous faisons en collaboration avec la presse hebdomadaire régionale.
- Et ce matin, nous aurons avec nous dans un instant Ludovic Ménard, qui est directeur et rédacteur en chef de l'écho du Berry.
- Beaucoup d'invités en direct du terrain.
- En fil rouge aussi, dans un instant, le docteur Gérald Kierzek, bien sûr, que vous connaissez.
- C'est le directeur médical de Doctissimo, auteur de beaucoup de livres.
- Et puis vous également, 0826 300 300, 0826 300 300, vous pourrez témoigner.
- Bah oui, parce que qui va s'occuper de nous demain ? Qui va s'occuper aussi de nos aînés, de nos plus anciens ? Combien de semaines est-ce qu'il faut attendre pour consulter un spécialiste ? Rien n'est foutu pourtant.
- Rien n'est foutu parce qu'il y a des Français qui se retroussent les manches.
- La France qui trouve des solutions, qui mobilise les bonnes volontés.
- C'est ce que nous voyons sur ce radio, avec des médecins à la retraite qui reprennent du service.
- Des jeunes praticiens qui s'installent malgré tout en zone rurale ou sensible.
- Des élus qui ouvrent des maisons de santé là où tout fermait.
- Des taxis sanitaires, des réseaux d'entraide.
- Des soignants itinérants.
- Heureusement qu'il y a cette France qui reste debout, qui bouge pour essayer de sauver ce système qui est quand même fragile.
- Gérald Kerzak, bonjour.
- Bonjour.
- La France qui reste debout à travers le secteur médical.
- Vous, vous êtes médecin depuis des années aux urgences.
- Comment vous avez vu évoluer les choses au fil des années ? Ça fait des années que ça va de pire en pire.
- C'est-à-dire qu'on a un système, vous parlez des déserts médicaux, ça c'est pour la médecine de ville.
- Et les gens n'ont plus de médecin général.
- Les spécialistes ont des rendez-vous difficiles chez le spécialiste.
- Mais c'est les urgences où on attend pendant des heures.
- C'est des interventions chirurgicales qui sont parfois obligées d'être repoussées.
- Bref, on voit bien que l'hôpital ou la ville, ça ne va pas.
- Ça ne va pas ni pour les patients.
- Et c'est un drame pour des patients qui ont un retard de soins.
- Et qui dit retard de soins dit perte de chance en termes de maladies, en termes d'aggravation.
- Mais ça ne va pas non plus pour les professionnels de santé.
- Et c'est ça qu'il faut bien comprendre.
- C'est que l'objectif, il est commun.
- Et actuellement, on est dans un système où ni les gens qui prodiguent les services, ni les gens qui reçoivent ces services ne sont satisfaits.
- Et j'allais dire, ce n'est pas du tout pris en compte par les politiques actuellement.
- C'est-à-dire que les politiques, on voit bien qu'on tape d'un côté, on met...
- Pour l'instant, ils s'en occupent quand même, non ? Il y a beaucoup de débats autour justement des déserts médicaux, de la santé...
- Bien sûr, il y a beaucoup de débats.
- Mais ça fait combien de temps que ce problème existe ? Et par qui a-t-il été créé ? On voit bien que ça fait 30 ou 40 ans qu'on a un système qui s'aggrave.
- On est collectivement responsables, non ? D'une manière ou d'une autre.
- Non, collectivement, je ne dirais pas ça du côté des professionnels de santé, ni des patients.
- Pardon, mais les patients, ils ne sont pas responsables de ça.
- Quand on dit aux gens, on n'allait pas aux urgences, appelez le 15, parce qu'on filtre, ça c'est le mot un peu, c'est l'euphémisme de dire on filtre avant d'aller aux urgences.
- Globalement, on vous interdit l'accès avant de passer un coup de fil au SAMU, SAMU qui est débordé.
- Donc on voit bien que ni les patients, ni les professionnels ne sont responsables des politiques qui ont été mises en place ou de la dépense publique qui a été dépensée de manière déraisonnable depuis des décennies.
- C'est...
Transcription générée par IA