Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Maxime Liedot. » Il est 7h09 et vous êtes bien sur Sud Radio à la une en cette matinée de Noël.
- Allons vers ceux qui n'ont pas forcément la chance d'être en famille, d'être entourés et d'être dans un confort qui permet de célébrer Noël comme il se doit.
- Bonjour Farida Benchara.
- « Bonjour. » Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
- Vous êtes la secrétaire générale de la Fédération des Bouches du Rhône du Secours Populaire.
- Vous êtes sur le pont ce matin, prête à donner votre temps ? « Oui, aujourd'hui c'est une journée particulière.
- D'abord parce que c'est le 25 décembre.
- Et puis c'est surtout notre grand Noël des centres d'homicides fixes puisque aujourd'hui nous allons offrir un repas, des petits cadeaux, des friandises.
- Quelque chose de très festif à ceux qu'on oublie tout le temps, ceux qu'on ne voit pas quelquefois et qui malgré tout sont notre quotidien dans la rue.
- Qu'on croise, qu'on recroise et qu'on ne regarde plus. » Et vous organisez donc ce matin un petit déjeuner pour les sans-abri.
- Comment ça va se passer ? Alors c'est des bénévoles qui vont ramener des choses ? Tout le monde a cuisiné ? « Alors oui, ce matin on va offrir du café, du café chaud, du chocolat, des viennoiseries bien entendu.
- Et aussi un repas qui a été fabriqué par un ami restaurateur qui fait ça chaque année.
- » « Oui, c'est ça. » « Oui, c'est ça. » « Oui, c'est ça. » « Oui, c'est ça. » « Oui, c'est ça. » « Oui, c'est ça. » « Oui, c'est ça. » Les bénévoles vont être au taquet ce matin.
- Les bénévoles de tout âge, puisqu'on aura aussi des enfants qui vont se lever tôt aujourd'hui pour pouvoir accompagner les bénévoles adultes, puisque c'est des bénévoles enfants, puisqu'ils sont au même titre que nous, bénévoles, et qui vont nous accompagner tout le long de leur trajet.
- Mais cette distribution festive, ils vont être accueillis par des chansons, ils vont être accueillis par des chansons.
- Ils vont être accueillis par des chansons, ils vont être accueillis par des poèmes, puisque les centres domiciliques, certains, on les connaît.
- Et du coup, c'est vrai qu'ils les accueillent avec des chansons.
- En tout cas, ils sont heureux d'être reçus et d'être là.
- C'est les fameux enfants copains du monde, c'est cela ? Tout à fait.
- Tout à fait.
- Sur le profil des personnes, j'aimerais qu'on s'y arrête un instant, qui seront présentes éventuellement à ce petit-déjeuner, qui ont un besoin vital de votre présence, vous le disiez à l'instant, on n'arrête pas d'alerter précisément depuis quelques années sur les personnes qui travaillent sur des profils qui se rajeunissent, qui se féminisent, souvent des mamans seules.
- Vous confirmez ? Oui, absolument.
- On a aujourd'hui des centres domiciliques, il n'y a plus cette image du SDF âgé, mâle, etc.
- Aujourd'hui, on a des publics très différents, des mamans qui sont des fois à la rue, en tout cas qui ont des hébergements d'urgence et qui ne peuvent pas pouvoir se venir aux besoins.
- Leurs enfants, en tout cas en termes de toit, on a des personnes qui travaillaient, des personnes qui avaient des emplois non pas précaires.
- Et du coup, c'est vrai que ce profil-là a bougé depuis quelques années.
- Beaucoup de femmes, de plus en plus de femmes.
- Et ces femmes, c'est encore plus dur la rue, beaucoup plus dur que pour un homme, même si c'est déjà dur en soi.
- Mais pour ces femmes, c'est très, très difficile la rue.
- Farida Bencha, qu'est-ce qui vous frappe au quotidien lors de votre engagement, vous ? La fatalité.
- La fatalité, parce qu'aujourd'hui, nous rencontrons des gens très diverses.
- Il n'y a pas ce public, minima sociaux, etc.
- Ça, c'est terminé.
- Des gens qui sont fatalistes, qui ne voient pas le bout du tunnel.
- La précarité, la pauvreté s'aggrave, mais elle s'aggrave déjà et dans un premier lieu, ceux qui le sont déjà.
- Et du coup, la perspective de s'en sortir, elle se réduit.
- Elle se réduit.
- À un point où aujourd'hui, c'est comme ça, pas autrement.
- Moi, j'ai...
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