Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 6h-10h, Maxime Liedot. » Il est 7h10, vous êtes bien sur Sud Radio et ce matin, alors que la loi spéciale a été adoptée, encore beaucoup d'entreprises, de budgets et de primes dans l'incertitude, aux premières desquelles ma prime Rénov'.
- Bonjour Marc Sanchez.
- « Bonjour. » Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
- Vous êtes le secrétaire général du syndicat des indépendants et des TPE.
- Après les annonces du Premier ministre hier soir, c'est toujours le grand flou artistique pour vous, du côté du bâtiment, on navigue désormais à vue, totalement ? « Du côté du bâtiment et de beaucoup d'autres catégories professionnelles, dans cette période de fête de fin d'année, si je voulais être optimiste, je vous dirais effectivement que la loi spéciale évite un chaos institutionnel, mais elle laisse effectivement beaucoup de très petites entreprises sans politique économique, sans lisibilité, sans perspective.
- Et un, effectivement, des exemples immédiats et concrets, c'est le secteur du bâtiment, avec effectivement cette suspension qui avait été annoncée par le ministre Jean Brun, de ma prime Rénov' à compter du 1er janvier, oui.
- « Expliquons peut-être en quelques mots le plus simplement possible, pour accompagner les gens comme il se doit autour de leur café, Marc Sanchez, l'intérêt et le but, l'ambition de cette prime Rénov'.
- « Le but de la prime Rénov', c'est effectivement d'engager des politiques de rénovation énergétique pour un grand nombre d'habitations, de ménages, de Français, de manière globale.
- C'était une prime qui avait plutôt très bien fonctionné les années précédentes et qui permettait effectivement, dans le cadre d'une rénovation énergétique, d'aménager effectivement les habitations de beaucoup de particuliers.
- Elle avait somme toute assez bien fonctionné en 2024.
- Elle avait été déjà suspendue en 2025, ce qui avait eu des effets assez immédiats, d'ailleurs, au niveau de nos entreprises, avec notamment des devis qui avaient été gelés, des chantiers qui avaient été reportés, voire annulés, voire même aussi des trésoreries qui étaient sous tension, et avec des décisions notamment qui étaient difficiles en termes d'emploi.
- Et le fait d'annoncer cette suspension aujourd'hui, effectivement, nous amène à considérer qu'à partir de l'année prochaine, on risque d'avoir pour les mêmes causes les mêmes effets, malheureusement.
- Et quelles conséquences, pour qu'on puisse bien se le représenter, très concrètes de cette suspension ? Des suspensions sur l'activité des artisans ? Pour beaucoup d'artisans, en fait, aujourd'hui, ce type de chantier, ça permet effectivement de passer quand même une crise qui est compliquée.
- Il faut savoir qu'on a une baisse d'activité dans le domaine du bâtiment de 3 à 4% en 2025 par rapport à l'année 2024.
- Il faut considérer aussi que le logement neuf, les constructions nouvelles, c'est effectivement un secteur d'activité qui est en forte crise depuis déjà un certain temps.
- Et donc, justement, la rénovation des logements existants permettait effectivement à certaines entreprises de proximité de pouvoir un peu sortir la tête de l'eau et de continuer à faire tourner leur activité en attendant effectivement qu'on ait une reprise qui soit un peu plus massive.
- Sachant que la problématique du logement dans notre pays est une problématique majeure et qu'on a besoin aussi de construire.
- Donc, en fait, le signal qui est porté par cette suspension, effectivement, est un mauvais signal à la fois d'un point de vue général dans ce secteur-là, mais aussi pour beaucoup d'entreprises.
- Dans une situation de 2025 sur l'ensemble des TPE, on va encore atteindre un nombre record de faillites, presque 70 000 d'ailleurs d'ici à la fin de cette année.
- Ce n'est pas la première fois malheureusement que ma prime rénov' est victime des aléas budgétaires.
- Est-ce que vous ne pensez pas qu'à terme, quand même, il y a une volonté tout simplement de fermer ce dispositif ? Alors, ça l'est déjà.
- On l'a évoqué l'année dernière par la suspension puisqu'on avait effectivement parlé de problématiques budgétaires.
- Donc, on va dire que le spectre de cette prime avait déjà été fortement réduit.
- Alors, ce qui avait été évoqué, c'était des abus de certains entrepreneurs ou de certains particuliers d'ailleurs.
- Effectivement, il pouvait y avoir une problématique, mais très sincèrement, elle n'était pas globalisée.
- Est-ce qu'à...
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