Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger.
- 7h à la une, 7h13, le choc et les questions après l'attaque sanglante à la voiture Bélier, donc à Oléron.
- L'homme de 35 ans a conduit pendant plus d'une demi-heure en fauchant des cyclistes piétons.
- Il a crié à l'agbar avec une ou des bonbonnes de gaz dans son véhicule.
- Il a essayé d'attirer les forces de l'ordre vers lui. Il aurait voulu mettre le feu.
- Nous sommes avec Christophe Plassard, qui est député horizon de Charente-Maritime, de la circonscription où les faits ont eu lieu.
- Bonjour Christophe Plassard. Bonjour.
- Hier, vous êtes allé sur place, évidemment. Vous avez passé la journée avec le ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez.
- Avant de venir au profil de cette personne, revenons d'abord sur le choc auprès de la population, parce que sur une île qui est plutôt habituée au calme, bien sûr, évidemment, loin de ça, Christophe Plassard.
- Loin de ça, comme beaucoup de territoires, bien heureusement, et j'ai même la majorité du territoire français.
- Il se trouve que c'est une île, et une île, il y a toujours un caractère un peu particulier.
- Ce n'est pas les Corses qui vont me contredire. L'île d'Oléron est la deuxième plus importante île en France habitée.
- Et c'est vrai que les insulaires, moi qui n'en suis pas un, cette circo étant bien au-delà de l'île d'Oléron, je connais bien les habitants, et notamment ceux qui y sont.
- C'est souvent des familles qui sont installées depuis des générations, et des générations. C'est effectivement un lieu paisible et tranquille, souvent connu des Français plus pour le tourisme, et bien sûr les huîtres.
- Mais ce n'est effectivement pas un lieu qui a l'habitude de faire la une de ce genre de malheureux événements.
- Oui, bien sûr. D'où la stupéfaction avec les conditions, en même temps, de cette course folle, cette voiture béliée.
- Qu'est-ce que l'on sait ce matin, évidemment ? Parce qu'hier, dans les premiers éléments de l'enquête, on a dit qu'il y avait une récente, entre guillemets, radicalisation, c'est-à-dire qu'il a découvert l'islam et puis qu'il a crié à l'Akbar.
- Alors pour l'instant, il n'y a pas de qualification d'acte terroriste, hein, Christophe Lassard ? Oui. Moi, j'ai les mêmes informations que vous qui nous ont été partagées hier par le ministre de l'Intérieur, à savoir que le parquet d'entités terroristes est venu en observateur, mais que pour l'instant, à ce stade, l'instruction est bien menée par le parquet de La Rochelle. Mais je pense qu'il faut laisser le temps à l'intérieur.
- de La Rochelle. Mais je pense qu'il faut laisser le temps à l'enquête et vérifier s'il y a d'autres raisons, je dirais, de qualifier.
- Mais quelle que soit la qualification, à la limite, que l'on donne, c'est l'horreur de l'événement qui a touché.
- Et quelles que soient les motivations, l'horreur est la même et les victimes sont les mêmes.
- Oui, c'est vrai. Mais c'est pas tout à fait les mêmes, quand même, sur l'origine, s'il y a eu une forme d'appel à un djihad, etc.
- Alors on en est... Excusez-moi de vous couper, mais on en est quand même très très loin, je veux dire.
- Alors attendez, Christophe Lassard, on en est très loin. Et bien sûr, il faut pas aller jusque-là.
- Mais ce n'est pas non plus un chauffard tel qu'on le dit, tel qu'on le présente, aussi un automobiliste qui aurait percuté au hasard comme ça quelques personnes parce qu'il aurait trop bu, quoi. C'est là où il va y avoir un peu probablement des questions, Christophe Lassard.
- Ben il y aura sûrement des questions sur les raisons du passage à l'acte. Oui.
- Ce qui ne change pas la qualification de l'acte. Ce que l'on sait de la personne aujourd'hui, on a aussi un certain nombre de signes, je dirais, soit de consommation d'alcool, de stupéfiants... Ou de drogue.
- Exactement. D'attitude. Je pense que... Enfin, je pense pas. Je suis certain qu'un bilan psychologique va être fait.
- Et je pense que c'est à l'aune de l'ensemble de ces éléments, soit d'attitude, soit d'habitude, soit de psychologie. Et bien sûr, sans les écarter, c'est un élément d'extrémisme que l'on pourra à la fois qualifier...
Transcription générée par IA