Par Jean-Jacques Bourdin avec Me Patrick Gontard
Viols de Mazan : Le consentement au cœur des débats
Procès des viols de Mazan : Le consentement au cœur des débats
Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Vous êtes sur Sud Radio, il est 7h12, partons pour Avignon, le procès de Dominique Pellicot et de tous ceux qui ont violé sa femme.
- Avec nous, Maître Patrick Gontard, l'avocat de l'un des accusés. Maître Gontard, bonjour.
- Bonjour M. Bourdin.
- Merci d'être avec nous, Maître Gontard. Vous êtes l'avocat de Jean-Pierre.
- Jean-Pierre qui est l'un des accusés et qui a reconnu avoir violé avec Dominique Pellicot sa propre femme.
- « Je suis un violeur », a dit votre client, « comme ceux qui sont dans cette salle. J'ai été un violeur criminel, je peux le dire haut et fort.
- J'ai été un violeur, j'ai été un criminel. Mais maintenant c'est fini. J'ai fait des violences conjugales, j'ai commis des violences conjugales.
- J'ai appris le mot. » Très intéressant ce qu'il dit. « J'ai appris le mot. Ce que j'ai fait, c'est horrible.
- Je veux une punition. » Dure. Tous les accusés, tous les accusés qui sont dans la salle n'ont pas cette même position, Maître Gontard.
- Écoutez, vous avez à peu près deux tiers des accusés qui reconnaissent avoir violé Mme Pellicot.
- Dominique Pellicot reconnaît avoir violé la femme de mon client. Et puis vous avez un tiers qui discute sur le piège, disait-il, dans lequel il serait tombé, monté par Pellicot.
- Et puis éventuellement, l'acceptation tacite de Mme Pellicot a participé à ces actes-là. C'est leur position. Je ne la partage pas en tant que citoyen, mais c'est leur position.
- Et leurs avocats ont parfaitement le droit de soutenir cette thèse si elle peut être plausible.
- Alors au cœur des débats, le consentement, je vais y revenir, Maître Gontard. Mais aujourd'hui, la question se posera une nouvelle fois.
- Faut-il diffuser les vidéos des viols au public ? Et aux journalistes ? Le président refuse, mais Gisèle Pellicot et ses avocats le souhaitent. Et vous ? Alors moi, en ce qui me concerne, mon client reconnaissant les faits, il ne voit aucun inconvénient à ce que l'on puisse visionner, diffuser les photos, parce qu'il n'y a que des photos de viols concernant.
- Mais j'allais dire qu'on est devant un problème de droit, c'est-à-dire que la Cour a ordonné un procès public. Il y a eu un débat.
- Procès public veut dire...
- Il y a une possibilité de tout voir. Dans la Cour d'Assise ou à l'occasion d'un procès, on voit des images qui ne sont pas très agréables.
- Vous savez, moi, j'ai un dossier dans lequel on voit un assassinat en direct qui a été filmé par une des parties avec son téléphone.
- On étrangle quelqu'un. C'est horrible, mais ça fait partie, malheureusement, de ce que l'on voit devant les Cours d'Assise.
- Pour moi, le débat, c'est un débat qui doit être éteint très rapidement. On est en procès public.
- On peut tout voir dans la casse.
- Si les photos prises par Dominique Pellicot sont diffusées, j'imagine que le public sera tenu à l'écart.
- Écoutez, le débat est là....
Transcription générée par IA