Retranscription des premières minutes :
- 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
- Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
- D'après la dernière enquête sur la sexualité des Français, et tout particulièrement sur la sexualité féminine, beaucoup plus de femmes se masturbent, mais elles restent encore moins nombreuses que les hommes, ce qui se comprend d'ailleurs.
- Et c'est bien souvent par la masturbation que les femmes se découvrent, et c'est pour ça que c'est important.
- La première raison qui fait que les femmes se masturbent moins, c'est évidemment parce que ça doit devenir pour elles un acte volontaire, parce que oui, de nombreux hommes vont découvrir la masturbation, je dirais presque par accident, quand leur pénis en érection se frotte contre quelque chose, et hop, il se passe quelque chose.
- Mais il y a bien d'autres raisons qui font que les femmes se masturbent moins, et c'est ce que nous allons évoquer en compagnie de Philippe Harlin, afin de permettre...
- à toutes celles qui nous écoutent de mieux découvrir leur corps.
- D'ailleurs, on pourra aussi évoquer les jouets intimes, et notamment après la ménopause, parce que c'est aussi un excellent moyen de ne pas renoncer au plaisir.
- Donc je vous invite à témoigner, à poser vos questions, et pour ça vous nous appelez au 0 826 300 300.
- Philippe Harlin, bonjour, merci d'être avec nous.
- Bonjour Brigitte.
- Vous êtes sexothérapeute, et on va parler justement de la masturbation féminine, qui a quand même largement augmenté, dans la dernière enquête.
- C'est 72% des femmes qui ont recours à la masturbation, contre 92% des hommes.
- On se demande, les 8% d'hommes, qu'est-ce qui se passe ? Mais ça c'est un autre sujet.
- C'est ceux qui ne parlent pas.
- Ça doit être ça, ceux qui sont muets.
- Ça doit être ça.
- Ou qui sont sourds.
- Oui, oui, non mais...
- Je pense que beaucoup d'hommes, effectivement, majoritairement...
- Mais le 92 doit être assez proche de la vérité.
- Ce masturbe, parce qu'effectivement, de toute façon, le rapport à cette érection vient très vite interroger l'enfant, quand il a ses premières érections, en tout cas conscient, parce que les érections, on en aura toute notre vie.
- Ça vient interroger.
- Pour une femme, c'est plus complexe.
- Quoique les guiliguilis dans le ventre, dont peuvent parler...
- Des enfants, avoir des guiliguilis dans le ventre, et qui vont jouer, qui vont...
- Ça peut commencer très jeune, chez la femme.
- On va avoir des petites filles, oui.
- Qui vont avoir très naturellement envie.
- Et puis ça va disparaître.
- Ça va peut-être aussi disparaître en fonction de comment les adultes auront su accueillir et accompagner l'enfant par rapport à ça.
- Et c'est vrai que c'est plus complexe à l'âge adulte pour la femme.
- Certaines vont l'avoir toute leur vie, parce que ça va vraiment répondre à un besoin qu'elles ont identifié, très jeune, et qu'elles vont accompagner.
- Et d'autres, ça va être un petit peu tabou.
- Ça va se mélanger avec le tabou des règles.
- Ça va...
- Enfin, voilà.
- Le rapport au corps va déjà devenir compliqué.
- Et notamment, le rapport à son organe sexuel.
- Parce que ce qu'il ne faut pas oublier, c'est qu'un homme se regarde dans un miroir, il voit son pénis, ses testicules, il n'a pas de mal à visualiser, si je puis dire...
- Ce qui se passe.
- Pour une femme, on ne voit pas grand-chose.
- Et déjà, rien que ce rapport à la vision de son organe, ça crée un lien plus compliqué.
- Parce que, bon, OK, on va se masturber, mais comment on fait ? Est-ce qu'on y met les doigts ? Est-ce qu'enfin, c'est...
- Oui, c'est compliqué.
- Et moi, beaucoup de mes patients témoignent d'une espèce de confusion avec les règles, de ne pas les mettre les doigts là.
- Il y a le sang, il y a plein de choses qui peuvent...
- Il y a plein de choses qui peuvent venir se mélanger dans...
- dans la conscience de ce qui se passe là.
- Et soit on est très curieux, aventurière, Indiana Jones, et on y va, on regarde, on écarte, on voit ce qui se passe et on en profite.
- Soit on se dit, je m'en occupe le moins souvent possible et je serai...
Transcription générée par IA