Retranscription des premières minutes :
- Marcidia Soudé, Marine Tondelier, Emmanuel Macron.
- Écoutez, on est gâtés aujourd'hui.
- Aujourd'hui, vous êtes vraiment gâtés.
- Vous savez, on est à la veille d'un certain 10 septembre.
- Et 10 septembre, qu'est-ce qui va se passer ? Alors, on ne va pas faire des prédictions.
- On ne va pas lire dans le marque de café.
- Mais avec Louis Chauvel, qui est sociologue et spécialiste des classes moyennes, on va expliquer ce que veut dire ce mouvement.
- On va en parler longuement avec lui.
- Et puis, évidemment, demain, eh bien, qui vivra, verra.
- Et puis, nous allons parler de cette histoire horrible aux États-Unis, de cette réfugiée ukrainienne tuée, égorgée, par un multirécidiviste, 14 fois condamné, 14 fois poursuivi.
- Et puis voilà, il est dehors et il tue.
- Et ça n'a pas fait grand-chose.
- Et on va expliquer pourquoi ça n'a pas fait grand-chose, alors que c'est une réfugiée ukrainienne et qu'on parle beaucoup de l'Ukraine.
- Et puis, on va parler des noms de femmes bientôt inscrits sur la tour Eiffel.
- Et on va parler, parce qu'une émission sans Ercilias Houdet, Marie Tondelier et Sandrine Rousseau, ce n'est pas une émission.
- Mais enfin, écoutez, Sandrine Rousseau n'est pas là, mais on fera aujourd'hui avec.
- Et puis, on va parler d'un certain drapeau.
- Oui, on va parler de cette opération tricolore, le drapeau.
- Un certain drapeau tricolore.
- Eh bien, tu sais pas, qu'est-ce qui se passe là ? On n'a pas envie trop, trop d'en parler.
- Et en seconde partie, alors, on va parler des Twitter fans.
- Qu'est-ce que c'est-il passé ? Et comment s'en sort-on aujourd'hui, depuis quelques années, les réseaux sociaux ? Et pourquoi il a fallu attendre qu'un Elon Musk reprenne X Twitter, bien sûr, pour qu'on connaisse un certain nombre de choses absolument hallucinantes qui étaient évidemment, évidemment bien enterrées, bien masquées ? À tout de suite ! Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
- Bloquons tout ! Bloquons tout ! Voici ce qu'on entend depuis quelques semaines, voire quelques mois, le 10 septembre.
- Demain, on bloque tout.
- Alors, qu'est-ce que c'est ? Protestations citoyennes, mobilisations symboliques, symptomatiques, l'insurrection, pchit, tous les désespoirs sont permis, ou tous les espoirs sont permis pour certains.
- C'est l'auberge espagnole des fantasmes.
- D'un côté, ça va être, encore une fois, une espèce de casse.
- C'est terrible, avec les Black Blocs, etc.
- Pire que Naël, et le refus, la mort de Naël, et le refus d'obtempérer.
- Pour les autres, nous n'en suis une manifestation symbolique.
- Enfin, tout le monde y va de son interprétation.
- Louis Chauvel, bonjour.
- Bonjour.
- Vous êtes sociologue, vous êtes spécialiste des classes moyennes, et auteur, auteur, c'est un livre que j'avais lu avec plaisir, La spirale du déclassement, aux éditions du Seuil.
- Alors, je ne sais pas si c'est un livre qui vous a plu, mais je pense que c'est un livre qui vous a plu.
- C'est une manifestation du déclassement, Louis Chauvel.
- Ce qui est tout à fait étonnant, enfin étonnant, en tout cas révélateur, c'est que des semaines avant le 10 septembre, on disait, déjà, tout le monde s'est positionné.
- On ne sait pas ce que ça sera, on ne sait pas exactement comment ça va se passer, mais tout le monde y va de son étiquette, de son assignation à résidence.
- Pour vous, en fait, bon, juste, je rappelle, on s'attend à des fortes perturbations, train, métro, RER, Transilien, on s'attend, donc ça, c'est quand même, les syndicats vont avoir leur mot à dire, encore qu'ils vont aussi manifester le 18 septembre, je le rappelle, CGT, commerce et services, pardon, appel à la grève dans plusieurs grandes, c'est une parisienne, l'Île-de-France, autres manifestations un peu partout, à Lyon, Nantes, Sud-Ouest, etc., blocage de ronds-points, blocage de parking, blocage routier, etc., etc.
- Louis Chauvel, au fond, est-ce qu'on assiste à une manifestation ou à des manifestations comme on en a déjà connues, ou encore une fois, je rappelle quand même que nous sommes au lendemain du licenciement fracassant, il faut le dire, de François Bayrou, renvoyé dans ses assez chères études, par 364 voix de députés.
- Alors, quel est votre sentiment sur ce qui peut se passer demain ? Mon sentiment...
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