Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le coup de coeur des libraires. Valérie Expert, Gérard Collard.
- Bonjour Gérard. Bonjour madame. En forme ? Oui, alors j'avance le micro parce qu'il y a une dame là en face, elle va me dire, vous parlez pas dans le micro, c'est la dame là-bas en face.
- Alors, il faut dire que la situation politique fait que les gens n'ont pas envie de consommer, donc n'achètent pas de livres en particulier.
- Donc c'est pas spécialement pour vous, mais d'une manière générale, les maisons d'édition sont en crise, les gens n'achètent plus de livres.
- Il n'y a pas que les libraires.
- Non, non, les épiceries, enfin tout casse la figure. Et les beaux livres arrivent déjà pour Noël.
- J'aime beaucoup le décalage.
- Oui, il y a un décalage total, les livres pour enfants aussi pour Noël arrivent, on va vous en parler.
- Alors, de quoi vouliez-vous nous parler Gérard ? Je voulais simplement vous dire, parce que tout le monde en parle, donc c'est le bouquin d'Arthur.
- Oui, formidable.
- Oui, mais j'y allais comme un témoignage, mais là j'ai été forcé de m'arrêter.
- Il y a un moment, j'étais là dans mon lit en train de lire ça, et il y a un moment, j'imaginais, et ce qui est terrifiant, c'est que j'imaginais ce qu'était la vie des juifs allemands dans les années 30.
- On ressent ça, c'est-à-dire que c'est à notre époque, mais cette espèce de peur, de haine qui est là, et puis les gens qui disparaissent.
- Ils disparaissent parce qu'on ne les voit plus.
- Alors, je ne vais pas non plus juger des gens qui ne lui parlent plus, parce qu'ils ont plein de menaces, le courage c'est facile.
- Dans les livres sous protection, il raconte comment sa vie a basculé complètement le 7 octobre.
- C'est terrifiant humainement.
- Il n'y a pas de mots pour exprimer, justement, il a su trouver ces mots dans son livre.
- C'est un livre puissant, c'est un livre qui interpelle.
- Franchement, j'étais pris au trip, j'étais pensé de le lâcher, parce que je me suis dit, c'est à vomir.
- Ceci dit, je ne vais pas, parce qu'il y a plein de gens qui ne lui parlaient plus, mais c'est facile quand on est assis dans le studio, hors du truc, de dire, moi j'aurais eu le courage d'être avec lui.
- J'en sais strictement rien quand votre vie, votre femme, vos enfants sont menacés, quand on voit le tombeau d'horreur.
- Mais vraiment, c'est le tombeau, c'est vraiment le...
- C'est au quotidien ce que lui a vécu aussi, ce que ça a bouleversé dans sa vie.
- Je ne pensais pas que ce livre c'était ça, je pensais que c'était simplement un témoignage.
- Donc, allez-y, parce que c'est vraiment, moi ça m'a, comme on dit, interpellé.
- Vraiment déstabilisé.
- C'est un récit qu'on ressent comme sincère, comme profondément personnel et humain.
- Donc, je ne connais pas Arthur, donc ce n'est pas du copinage, mais c'est vrai que c'est un livre qui donne à voir une autre facette aussi de l'animateur, qu'on voit animateur de jeu, et de voir comment il a souffert dans sa chair, comme de très nombreux juifs français.
- Donc, ça s'appelle « J'ai perdu un bédouin dans Paris ».
- Et c'est une édition Grasset, et c'est signé par Arthur Hesbag.
- Voilà, on va un peu respirer.
- J'ai découvert ce bouquin, alors par hasard, je ne sais pas pourquoi, de Frédéric Chignac, ça s'appelle « Le dernier nuage » chez Hervé Chopin.
- Vous savez pourquoi on appelle un stratus, un cumulus ? Vous ne le savez pas ? Non.
- Eh bien, c'est un monsieur qui, si je retrouve mes fiches, qui s'appelle… Je vais vous le retrouver, parce que depuis que je fais des fiches… Oui, il a des fiches, vous aviez un cahier avant, c'était mieux le cahier.
- Bah ouais, mais voilà.
- Alors, il s'appelle Luke Howard.
- Le roman, il commence, on est en 1802, à Londres, et ce monsieur, c'est un jeune, il est apothicaire, il est quaker, c'est important, il est quaker, et lui, il est fasciné par la météorologie, il reste des… C'est une histoire vraie, il a vraiment existé, Luke Howard.
- Et il reste à sa...
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