Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
- A toutes les rencontres avec le public, vous avez choisi d'en ajouter une résolument virtuelle.
- Elle va devenir réelle à Avignon sous la forme d'une histoire d'amour qui va s'ajouter à toutes celles que votre métier de comédienne vous ont permis de vivre.
- Bonjour Corinne Touzé.
- Bonjour.
- Alors on va évoquer ce spectacle à Avignon, au Festival d'Avignon.
- Vous êtes de retour, on expliquera pourquoi avec ce spectacle très original.
- Et puis le principe des clés d'une vie, vous êtes déjà venu, c'est d'évoquer votre parcours à travers des dates clés.
- Alors j'en ai trouvé une, je ne sais pas si elle correspond exactement à l'événement que vous avez vécu.
- C'est le 15 mai 1988, la présentation d'un film au Festival de Cannes avec ce comédien.
- Robert Redford à Cannes, qui présente Milagro.
- Alors je ne sais pas si vous étiez là.
- Si, si, j'étais là.
- C'est un film qui se déroule dans un village du Mexique.
- Magnifique.
- Qui se révolte contre la présentation d'un parc de loisirs.
- J'ai vu le film en avant-première ce jour-là.
- J'étais assise derrière lui.
- Il était accompagné de sa femme, Sonia Braga, qui a le rôle principal, si ma mémoire est bonne, de ce film.
- Et oui, oui, c'est une rencontre.
- Alors oui, alors effectivement, c'était à l'époque, j'étais très plus jeune, une midinette.
- Sonia est déjà très jeune.
- J'étais dingue, dingue de ce film, L'Arnaque.
- Donc c'était Paul Newman et Robert Redford.
- Et j'avais tout sur lui.
- J'avais les bouquins, j'avais les photos, j'avais tout.
- Et il s'avère que, si c'est ce que vous voulez que je raconte, quand je suis arrivée en retard, j'avais une robe rouge, je crois.
- Et j'ai monté les marches et j'ai levé la tête vers la porte.
- Et je vois Robert Redford en smoking qui tient la porte et qui me regarde.
- Et j'ai cru que je rêvais.
- J'ai cru que c'était un film.
- Et je me suis dit, c'est pas possible.
- Et là, évidemment, l'angoisse.
- Le trac m'a pris.
- Je me suis dit, je vais tomber.
- Je vais perdre mon sac.
- Je vais me tordre la cheville.
- J'ai essayé d'avoir l'air le plus naturel possible.
- Et bizarrement, cet homme m'a attendue.
- Cette star m'a attendue, ce qui est un peu prétentieux de ma part.
- Et nous sommes rentrées ensemble dans le hall du Palais des Festivals.
- Et je ne m'en suis toujours pas remise.
- Je crois qu'il vous a dit en plus que vous étiez très jolie.
- You're very pretty.
- And I said thank you so much.
- Et vous étiez derrière lui pendant la projection.
- Et alors ça, c'était le pire.
- Parce que j'ai passé...
- Tout le film à regarder sa nuque.
- Jusqu'à ce que je comprenne qu'il était accompagné de sa femme.
- Donc c'était foutu.
- Mais cet apernage étonnant, effectivement.
- Il était déjà venu à Cannes dans les années 70 avec Sidney Pollack.
- Dans sa période hippie.
- Et puis, je ne sais pas si vous le savez, il a eu, adolescent, des problèmes avec la loi.
- Il volait de la bière.
- Il pénétrait par effraction dans les propriétés pour organiser des soirées de beuverie.
- Il avait un jour été placé en garde à vue.
- Non, ça, je l'ignorais.
- Mais vous savez des choses, Jacques, que j'ignore.
- C'est normal.
- C'est votre métier.
- Non, non, moi, je trouve que sa réussite et sa carrière sont exceptionnelles.
- Il n'y a aucune erreur.
- Et ce qu'il a fait du festival de Sundance est absolument exceptionnel.
- Et cette retraite avec ses chevaux, le Montana, tout ça, c'est tout ce que j'aime.
- C'est tout ce que j'aime.
- C'est une merveille.
- Alors Cannes, c'était l'exception.
- Mais vos jeunes années, c'est à la fois Hortèze et à la fois Boulogne-sur-Mer.
- Oh, c'est beaucoup plus compliqué que ça.
- Mais je ne vais pas pouvoir te raconter.
- On n'a pas le temps.
- Mais je suis née à Hortèze parce que mes grands-parents habitaient là.
- La mère d'Henri IV, d'ailleurs, Jeanne d'Alvray, venait d'Hortèze.
- Ah oui ? Oui.
- En fait, j'ai passé mon enfance à suivre mon papa qui m'a eu à 18 ans.
- Donc, c'était...
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