Par Jacques Pessis avec Amaury de Crayencourt
Les clefs d'une vie - Amaury de Crayencourt
Cet acteur est devenu populaire grâce à « Nos chers voisins » et « Parents mode d’emploi ». Au théâtre, il a créé « La machine de Turing ». Son actualité, une pièce intitulée « Ring ». Son nouveau combat.
Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
- Vous avez débuté sur scène ou à l'écran avant d'apprendre les bases du métier d'acteur.
- Ces leçons vous ont enseigné un devoir, faire plaisir à des publics parfois très différents, en fonction des personnages que vous incarnez.
- Bonjour à Maury de Criancourt.
- Bonjour.
- Alors, on vous connaît à travers la télévision, on vous connaît aussi à travers le théâtre.
- Et il y a également le théâtre en ce moment avec Ring, une pièce au théâtre de l'œuvre qu'on va évoquer.
- Mais vous avez un parcours assez étonnant et le principe des clés d'une vie.
- Chaque soir, c'est de raconter ce parcours à travers des dates clés.
- J'en ai trouvé une pour commencer, mais elle ne vous concerne pas directement.
- C'est le 22 janvier 1981. Écoutez.
- Que la littérature est devenue en France, tout ensemble, une vocation et une profession pour quelques femmes.
- Marguerite Ursenard, son discours de réception à l'Académie.
- Et ça vous touche de près, car je crois que c'est votre arrière-grand-tante.
- Exactement. Elle s'appelle Marguerite de Criancourt.
- On partage ce patronyme.
- Et oui, oui, ce discours est spécialement émouvant.
- Elle parle de ça.
- C'est Jean Dormeson qui a beaucoup œuvré à son entrée à l'Académie française.
- Et oui, oui, c'est une grande fierté d'avoir cette aïeule.
- D'ailleurs, elle s'appelait Criancourt et elle a inversé l'aide de son nom à une lettre près, je crois.
- Exactement. C'est presque un anagramme parfait.
- Il y a deux C dans Criancourt et il n'y en a qu'un dans Ursenard.
- Et vous l'avez rencontrée ? Non. Je suis né en 84, elle est morte en 87.
- Mon père l'a beaucoup rencontrée, mon grand-père aussi.
- Elle ne s'entendait pas forcément avec tout le monde dans la famille, mais il se trouve que mon grand-père était vraiment quelqu'un avec qui elle s'entendait très bien.
- Il y a toute une série de correspondances qui existent entre mon grand-père et elle.
- Et voilà, je n'ai pas eu la chance de la rencontrer, mais je l'ai rencontrée dans ses écrits, bien sûr.
- Et moi, j'ai eu la chance de la rencontrer.
- J'ai même des lettres d'elle qu'elle m'écrit après un article.
- Et elle avait une spécialité.
- Et c'est quand vous écriviez un article sur elle, qu'il soit bon ou qu'il soit mauvais, elle vous écrivait pour rattraper quelques fautes de français ou de syntaxe.
- C'est génial.
- Ce serait bien d'avoir quelqu'un comme ça aujourd'hui.
- Oui, bien sûr.
- Alors, il se trouve qu'elle a appris la nouvelle de son élection, je ne sais pas si vous le savez.
- Elle était en croisière sur leur Mermoz par la radio.
- Elle était étonnée parce qu'elle ne pensait pas du tout être élue à l'Académie, malgré l'intervention de Jean Dormeson.
- Et elle a été la première femme à l'Académie où elle n'a pas beaucoup mis les pieds, je crois.
- Non.
- J'ai l'impression qu'elle n'aimait pas les étiquettes Marguerite Ursenard et pas forcément...
Transcription générée par IA