Retranscription des premières minutes :
- Brigitte Lahaye, Sud Radio, le sexe au conseil.
- Michel Audoul, on va parler de rompre la monotonie sexuelle.
- Alors normalement, si l'homme est viril et que c'est un bon amant, il est dans le fer, donc il doit savoir rompre la monotonie sexuelle.
- Mais ça, c'est pas sûr.
- En tout cas, ce qui est important, c'est d'être dans le désir, parce que si on est dans le désir, on a envie de continuer.
- Sauf que le désir, on le sait, dans un couple au long cours, va diminuer au fil du temps.
- Et donc, pour avoir une bonne harmonie sexuelle au fil du temps, il faut garder cette envie de faire l'amour.
- Tout ça est un peu compliqué.
- Alors, qu'est-ce qu'il faut en dire ? Il faut savoir que ce qui va permettre à la sexualité de rester là, c'est qu'il faut qu'on comprenne bien que la sexualité, c'est ludique.
- Donc, il faut éventuellement s'amuser.
- Il ne faut pas laisser la monotonie s'installer.
- Donc, il faut déjà vérifier.
- Il faut vérifier que chacun est satisfait d'un rapport sexuel, parce que dès qu'il y en a un qui se force un peu, ça va couper le désir, c'est évident.
- Donc, il faut un climat d'intimité, de confiance, de complicité entre les amants.
- Après, il y a des pistes.
- Il faut se séduire.
- On parlait de la surprise aussi, qui est importante.
- Alors, il y a des couples qui choisissent la piste du libertinage, mais ce n'est pas forcément une piste qui convient à tout le monde.
- On sait qu'il y a à peu près 5% de la population qui va pratiquer...
- qui va pratiquer régulièrement et quotidiennement...
- Enfin, quotidiennement, en tout cas régulièrement, le libertinage.
- Après, il y a des tas de possibilités, les jeux de rôle, les jouets intimes, la vision de films pornographiques.
- En tout cas, ce qui est important, c'est de développer son imaginaire érotique.
- Et ça, ce n'est pas si simple, parce que pour beaucoup de personnes, l'imaginaire est assez bloqué.
- Alors, je ne sais pas pourquoi, mais je trouve que la créativité et l'imagination n'est pas si riche chez beaucoup de gens.
- Est-ce qu'il y a un archétype fondamental qui vient se mettre par-dessus tout ça et qui met des freins et des barrières à cette liberté ? On est encore porté par des vieux relents de cette notion du devoir conjugal.
- On est encore porté dans le vieux relent du fait que la sexualité n'est que procréation.
- Or, il ne faut pas oublier que tous les vecteurs qui sont les vecteurs de la sexualité sont des vecteurs qui appartiennent à un principe fondamental de vie.
- C'est que la sexualité, elle est censée apporter l'orgasme, c'est-à-dire de la jouissance et du plaisir.
- Et que tout ce qui va développer, permettre et faciliter ça, trouve un grand bénéfice avec tout ce qui va amener de la jouissance et du plaisir.
- Donc la notion du jeu, donc la notion de l'inventivité, donc la notion de la surprise.
- Il faut savoir que tous ces éléments-là, physiologiquement parlant, c'est vasodilatant.
- Que sur le plan hormonal, ça secrète un certain nombre de neurotransmissions, metteurs et d'hormones qui participent et facilitent physiologiquement la réalisation de ce que sont ces désirs.
- Or, le désir, il a besoin du rêve, de l'imagination, il a besoin du fantasme.
- C'est un cercle vertueux.
- Parce que c'est eux qui génèrent ce qu'on appelle le désir.
- Et le désir, quand il est sur le plan psychique vraiment présent, eh bien, il va générer le désir physique qui, lui, va finir par se traduire par l'acte physique qui va apporter la jouissance, qui va donc remplir le désir, etc.
- On est effectivement dans un cercle totalement vertueux.
- Et donc, en conclusion, il faut faire de la sexualité, un jeu et non pas un enjeu.
- Voilà. Un jeu, pas un enjeu.
- Tout à fait. Très belle phrase.
- Et une joie et une jouissance.
- Moi, je l'utilise souvent.
- .
Transcription générée par IA