Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Les chasseurs premiers écologistes de France proclamaient il y a quelques années une campagne de la Fédération Française Nationale des Chasseurs.
- Des chasseurs qui mettent en avant leur rôle dans la régulation de certaines espèces et qui refusent toute opposition entre chasse et écologie.
- Alors parlons vrai, l'utilité des chasseurs pour la nature est-elle niée ? Et à cette question, peut-on considérer les chasseurs comme des défenseurs de l'écologie ? Vous dites oui à 64%, vous voulez réagir, le 0826, 300, 300.
- Philippe Billiger, vous êtes un peu le béhossien par rapport à notre président de la Fédération Nationale des Chasseurs et à notre chasseresse.
- Absolument, je suis l'ignorant de base en matière de chasse, mais très souvent quand je discute de la chasse avec des amis, je leur dis mais comment pouvez-vous avoir envie de partir avec un fusil et de tuer des animaux qui ne nous ont rien fait ? Et ils ne nous ont rien fait.
- Ils me répondent mais vous vous trompez complètement, on n'y va pas pour tuer, on y va pour réguler la nature, c'est fondamental, on aime les choses qui nous entourent et j'aimerais savoir si l'argument est valable ou pas, est-ce qu'ils sont vraiment des régulateurs ou est-ce qu'ils cherchent à enoblir une passion de tuer, par exemple en disant qu'ils sont fondamentaux pour la régulation ? Alors il y a deux choses Philippe là-dedans, il y a une partie régulation mais je vais parler du reste qui est dans le fond la plus difficile toujours à expliquer.
- Réguler on comprend, il y a trop de sangliers, on tue des sangliers, il y a trop de cerfs, on tue des cerfs, il y a trop de ci, il y a trop de là, tout ça on comprend parce qu'il y a des dégâts aux cultures, des choses comme ça.
- Puis il y a le reste, et le reste c'est très compliqué, pour nous c'est très simple, la chasse c'est tout simplement quelque chose de naturel, c'est le jeu de la nature tous les jours, prédateurs, prédatés, nous on va à la chasse, on a, c'est vrai quelque part, du plaisir à convoiter le monde animal.
- Alors à la différence de tous les autres animaux qui vont peut-être pas avoir de retenue entre un prédateur et un prédaté, nous on choisit à un moment de tirer ou de ne pas tirer, parce que le plaisir est multiple.
- Il y a à la fois cette quête de l'animal, il y a à la fois être dans la nature, parce que la même chose dans une pièce fermée sans fenêtre il n'y a personne qui le ferait, il y a la convivialité, se retrouver au milieu des autres, échanger autour d'une passion transgénérationnelle, transfinancière, transsociale, c'est quelque chose de très important.
- Et il y a une continuité.
- A tout ça c'est, oui on va tuer un animal, mais on va le ramener, on va le dépouiller et on va le manger.
- Et c'est quand même un réflexe immuable de l'espèce humaine, il ne faut jamais l'oublier.
- Et cet instant, et ce cheminement, oui, ça c'est le plaisir qu'on éprouve à la chasse.
- L'acte seul n'aura aucune valeur.
- Le jour où on me dit, Philippe, j'ai une liste d'animaux à tuer le matin quand je pars à la chasse, je descends de la voiture et je les tue comme ça parce qu'ils me regardent, je mettrai ma voiture au fossé pour éviter un lapin.
- Il faut bien comprendre ça, il faut un contexte.
- Et tout ce contexte, c'est ça la chasse.
- Camille Laplace, qui est ingénieure hospitalière, chasseresse.
- Alors comment est-ce que, qu'est-ce que vous voulez répondre ? Alors oui, on le cuisine évidemment.
- Et ça fait partie du plaisir de la chasse, d'aller jusqu'au bout.
- Moi je suis maman, j'ai trois enfants et cuisiner le gibier que je prélève à mes enfants, au-delà de l'aspect bio, pardon, mais c'est quand même de la viande bio, le gibier.
- C'est aussi une viande avec un bilan carbone extrêmement faible.
- Voilà.
- Et moi je suis allée.
- Jusqu'à avoir des poules, à faire mon potager et j'étais...
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