Retranscription des premières minutes :
- C'est l'heure du Grand Débat du Jour.
- Les vraies voix Sud Radio, le Grand Débat du Jour.
- Une surveillante poignardée à mort par un collégien en Haute-Marne la journée d'hier a été aussi marquée par une tuerie sans précédent en Autriche.
- Dix morts dans un lycée de Graz par un ancien élève qui s'est ensuite suicidé.
- Alors parlons vrai, est-ce qu'une répression plus dure est le là à donner en premier à cette question ? Neugeant Graz, peut-on mettre fin à l'ultra-violence de certains jeunes ? Vous dites oui à 57%, donc vous êtes quand même plutôt optimiste.
- Vous êtes éducateur, vous êtes enseignant ou vous l'avez été, venez nous donner votre avis au 0826 300 300.
- Avec nous Rebecca Ayoun, psychologue clinicienne et psychothérapeute spécialisée en enfance et adolescence qui exerce dans un centre médico-psycho-pédagogique.
- Rebonsoir, on va faire un tour de table.
- Philippe Bilger, vous en tant que magistrat, est-ce que vous avez vu une jeunesse dérivée avec le temps ? Non mais je vais répondre en tant que citoyen si vous le permettez.
- Et j'espère que ça n'est pas contradictoire avec le magistrat.
- Moi ce que je note tout de même, c'est qu'on peut agir sur les conditions sociales externes, extrinsèques.
- On peut régler un certain nombre de problèmes dans les établissements, dans les universités.
- Veiller par exemple autant que possible, c'est possible, à interdire les couteaux.
- On peut faire en sorte que la sécurité publique soit assurée au maximum.
- Mais il faut accepter l'idée que d'abord, on n'éradiquera jamais cette violence.
- Il y aura toujours une forme de délinquance ou de criminalité.
- Et deuxième élément, il y a des surgissements qui viennent de psychologies totalement perturbées qui ne permettent pas une action immédiate pour y résister.
- Et donc notamment à nos gens qui pouvaient penser, même s'il y avait eu des signes avant-coureurs, parce qu'il avait notamment tenté d'étrangler un autre élève.
- Que ce garçon de 14 ans poignarderait cette assistante.
- L'avis du policier, Jean-Christophe Koubi.
- Le policier, lui, qu'est-ce qu'il constate et ses collègues constatent quoi ? Qu'effectivement les jeunes aujourd'hui ont une violence en eux qui est désinhibée, de plus en plus jeunes, effectivement.
- Les causes, j'aimerais bien qu'on s'y intéresse, plutôt que conséquences.
- Or le politique souvent se fixe sur les conséquences et pas les causes.
- Moi ce que je vois aujourd'hui, c'est qu'on a une partie de nos enfants qui sont enlevés.
- Élevés, j'allais dire, par des algorithmes et par des influenceurs.
- C'est les réseaux sociaux.
- Il n'y a pas de prisme, ils n'ont pas le recul nécessaire.
- Ils consomment de la vidéo, du TikTok, etc.
- Qui leur picorent le cerveau.
- Et à un moment donné, ils sont dans leur chambre, dans leur bulle.
- Et vous, en tant que parents, vous ne parlez plus le même langage qu'eux.
- Il y a le langage qu'on parle avec eux à table, où on peut se comprendre.
- Et dès qu'ils sont dans leur chambre, avec leurs amis, là on ne comprend plus rien parce qu'il y a des algorithmes, etc.
- Regardez d'ailleurs la série Adolescence, c'est vraiment révélateur.
- Et en fait, on se voit que nous, on est très vintage et on ne comprend plus ces générations.
- Vous êtes d'accord, vous le politologue, Luc Gras ? Moi, je pense qu'on peut mettre fin à l'ultra-violence.
- D'abord, en reprenant tout l'aspect éducation.
- C'est clair que c'est à ce moment-là, c'est en amont qu'il faut agir.
- Et probablement renvoyer les parents à leur rôle de parents.
- Moi, j'ai autour de moi plein de parents où on leur dit, leurs enfants de 10 ans, ils sont super bien élevés et la garantie qu'il ne sera jamais un délinquant.
- Comment se fait-il ? Tout simplement parce qu'ils ont été cadrés avec des limites.
- Premier point.
- Pour ceux qui sont hors limites, qui n'ont pas de parents, qui sont là, etc.
- Il y en a malheureusement beaucoup.
- À ce moment-là, il ne faut pas hésiter.
- Il faut faire de l'encadrement avec, pourquoi pas, par l'armée ou des choses comme ça.
- Mais qu'on cadre.
- L'important, c'est le cadre.
- Deuxième chose, il faut changer de braquet au niveau des sanctions.
- Une fois qu'ils ont dérapé, la première sanction doit être...
Transcription générée par IA