Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Une étape décisive franchie hier à l'Assemblée Nationale.
- La proposition de loi relative à l'accompagnement et aux soins palliatifs.
- Pour 560, contre 0, l'Assemblée Nationale a adopté à l'unanimité.
- Les députés ont adopté en première lecture les deux textes sur la fin de vie.
- C'est un long parcours qui reste encore à mener.
- Si la gauche et une majeure partie du bloc central se félicitent d'une avancée historique, à l'inverse, les opposants ont extrait un faux débat.
- Mourir, d'accord, mais pas souffrir.
- Souffrir, c'est insupportable.
- Donc, il faut changer ça.
- Les députés ont donc adopté ce droit à l'aide à mourir.
- Hier, chaque groupe avait laissé une liberté totale de vote à ses députés.
- La proposition de loi devrait donc poursuivre son parcours au Sénat, sans doute aux alentours de l'automne.
- Alors, parlons vrai.
- Est-ce que vous, vous auriez préféré un référendum pour trancher sur cette question ? Et à la question de loi, sur la fin de vie, vous auriez voté si vous aviez été député, vous dites à 66% contre, à 29% pour, et à 5%, vous vous seriez abstenu.
- Vous avez vécu ce type de situation de vie.
- Venez témoigner au 0826 300 300.
- Alors, c'est la question qu'on a voulu poser, Philippe Bilger, de se dire, est-ce que vous, si vous aviez été député, vous auriez voté ? Vous l'auriez voté, vous, cette loi ? Moi, mon parti n'est pas encore pris et je ne fuis pas la question.
- Je suis frappé par le fait que les réponses, poursues de radio, relativement nuancées des auditeurs, montrent à quel point, même dans nos familles, et notamment à l'Assemblée nationale, grâce à l'influence bienfaisante, il faut le dire, du député Falormi, il y a eu des débats de grande qualité.
- J'avoue que je n'ai pas encore pris mon parti, si jamais, à l'officialiser, parce que je suis sensible à l'argument, par exemple, de Philippe Juvin et à ce que je considère comme un...
- un grave handicap, c'est le délit d'entrave, si on fait preuve d'humanité à l'égard de ceux qui veulent se faire disparaître.
- Mais pour le reste, j'attends avec impatience les délibérations au Sénat.
- Françoise de Gouin.
- Sans aucun doute, sans aucun bémol, je l'aurais voté, bien sûr.
- Je l'aurais voté pour simplement mettre aussi à l'abri le personnel médical qui pratique cela, le droit à mourir dans la dignité.
- Je pense que c'est un immense... Comment dirais-je ? Je pense que c'est un immense pas.
- Moi, je crois à la force de la vie.
- Je crois à la force de la vie jusqu'au bout.
- Je pense qu'on peut décider de vivre jusqu'au bout.
- J'ai vu dans ma famille des gens malades, dévorés par le cancer.
- Je pense à mon père, par exemple, mais qui, jusqu'au bout, avait une détermination de vivre jusqu'au bout.
- Mais tout le monde n'a pas cette psyché-là.
- Tout le monde n'a pas cette capacité.
- Et lui, même si c'était un cancer des pulmons, ne souffrait pas tant que ça.
- Il souffrait un peu, mais pas tant que ça.
- Je pense que la souffrance serait arrivée.
- Voilà.
- Nous avons tous vu ça dans nos vies.
- Donc, j'aurais dit oui, évidemment, les soins palliatifs.
- Et puis, moi, j'ai été très brassée par Sandrine Rousseau, on en reparlera, qui a vraiment...
- Elle a été portée, ce moment, cette loi a quand même été portée par des moments humains très forts.
- Et je respecte autant Marine Le Pen, qui explique pourquoi elle ne veut pas la voter, ou Philippe Juvin, que j'ai entendu chez Jean-Jacques Bourdin avant-hier, qui explique vraiment, j'entends ses arguments, que Sandrine Rousseau, qui dit « C'est une libération et ça touche mon cœur, donc oui, je l'aurais votée. » Jean-Marc Dumoulin.
- Oui, moi, je l'aurais votée aussi, sans équivoque.
- Je crois que le droit à la dignité, il est important.
- Et ce qu'on oublie souvent, c'est que quels moyens on met en face ? Alors, effectivement, le soin palliatif.
- C'est quoi ? C'est de la pharmacopée sur lequel on amène à une mort déguisée parce qu'on met les gens en semi-coma.
- Après, est-ce qu'on pense aux...
- Alors, Françoise a...
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