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Par avec Nathalie Loiseau

Avec Nathalie Loiseau, députée européenne Horizons, présidente de la sous commission sécurité et défense


Nathalie Loiseau, députée européenne Horizons, présidente de la sous commission sécurité et défense, est l'invitée politique de Jean-Jacques Bourdin
Les invités

Rendez-vous incontournable du matin, tous les jours à 8h30, les grands acteurs de la vie politique s'expriment au micro d’un Jean-Jacques Bourdin sans filtre. Retrouvez "L'invité Politique" sur Sud Radio et en podcast.

Jean-Jacques Bourdin avec Nathalie Loiseau

Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :

"Un gros soulagement, une grande joie pour eux, pour leurs proches, et aussi encore beaucoup d'attentes."

Jean-Jacques Bourdin : Bonjour à toutes et à tous, tous les matins. Vous le savez, entre 8h30 et 9h, notre invité politique, les Français, veulent savoir, parlons vrai ce matin, avec Nathalie  Loiseau, députée européenne Horizon, présidente de la sous-commission Sécurité et Défense au Parlement européen. Nathalie Loiseau, bonjour. Bonne nouvelle, hier, nouvelle libération d'otages par le Hamas, 3 Français libérés, Erez Sahand, Ethan Saar, Ethan, 12 ans et 16 ans.

Nathalie Loiseau : Un gros soulagement, une grande joie pour eux, pour leurs proches, et aussi encore beaucoup d'attentes. Il faut que tous les otages soient libérés, tous ces gens qui ont été kidnappés par un groupe terroriste, juste parce qu'ils étaient israéliens. Moi, je parraine un otage, je fais partie de ces députés français, nationaux, européens, sénateurs, qui parèrent chacun un otage, celui que je parraine s'appelle Dror Or, il a 48 ans, il travaillait comme cuisinier dans un kibboutz, ses enfants ont été libérés, sa femme a été tuée, j'attends la nouvelle de sa libération. Aucun de ces Israéliens ne doit rester otage du Hamas.

Jean-Jacques Bourdin : Oui, marchandage quotidien.

Nathalie Loiseau : C'est le supplice de la goutte d'eau, c'est atroce, c'est d'un cynisme inouï.

"C'est le supplice de la goutte d'eau, c'est atroce, c'est d'un cynisme inouï."

Jean-Jacques Bourdin :  Oui, oui, oui, cynisme inouï, inouï, jusqu'à quand ? C'est la question que tant de parents, de familles se posent, et aussi d'observateurs, une trêve prolongée de deux jours, il y aura de nouvelles libérations, mais deux jours !

Nathalie Loiseau : Deux jours, oui.

Jean-Jacques Bourdin : Est-ce qu'il faut aller plus loin, est-ce qu'il faut prolonger cette trêve ?

Nathalie Loiseau : Il faut prolonger cette trêve, il faut que tous les otages soient libérés. Ils n'ont rien à faire, otages dans la bande de Gaza. Je voudrais rendre hommage à tous ceux qui travaillent aux libérations, en particulier aux équipes qui sont sur le terrain en Israël, en Égypte. Je pense à mon ami, l'ambassadeur de France, Frédéric Journès, je crois qu'il n'a pas dormi depuis un mois. Tous ces gens qui, ensemble avec Israël, avec l'Égypte, avec le Qatar, font tout pour que les otages soient libérés. On pense que les diplomates, ce sont des gens qui vivent une vie facile. Moi, je pense à eux aujourd'hui.

"Est-ce que vous allez demander aux autorités israéliennes d'ordonner aux colons de quitter la Cisjordanie ?"

Jean-Jacques Bourdin : Nathalie Loiseau, vous allez vous rendre en Israël prochainement.

Nathalie Loiseau : Et en Cisjordanie.

Jean-Jacques Bourdin :  Et en Cisjordanie. Alors justement la Cisjordanie, vous allez demander à Israël de mettre en place toutes les conditions d'un futur accord pour deux Etats, puisque c'est la seule solution envisageable.

Nathalie Loiseau : C'est la coexistence dans la paix et la sécurité.

Jean-Jacques Bourdin : Est-ce que vous allez demander aux autorités israéliennes d'ordonner aux colons de quitter la Cisjordanie ?

Nathalie Loiseau : On va d'abord demander d'arrêter les violences en Cisjordanie, parce que bien sûr c'est la position du Parlement européen. Vous savez, je n'ai pas inventé ma position. Quand on conduit une délégation, on prend la position du Parlement européen.

Jean-Jacques Bourdin : Le Parlement européen va demander à Israël d'arrêter les exactions commises contre les Palestiniens...

Nathalie Loiseau : Par les colons en ce moment, qui nous éloigne encore plus de la paix. La paix parlait déjà très loin, parce qu'on a une population israélienne sous le choc du pogrom du 7 octobre, et nous allons aussi manifester notre solidarité avec ce peuple israélien, parce que nous savons ce que c'est que le terrorisme et nous devons comprendre ce qu'ils ressentent. Mais nous allons aussi parler avec les Palestiniens et dire très clairement que cette colonisation qui n'a jamais été aussi rampante qu'en ce moment et ces exactions qui sont commises par les colons sont inacceptables et éloignent de la paix.

"Solidarité avec Israël, point. Et d'autres qui disent aide aux Palestiniens, point."

Jean-Jacques Bourdin :  Nathalie Loiseau, je regardais la position des uns et des autres, et je regardais l'Union européenne. Mais il me semble que l'Union européenne pèse peu dans toutes ses négociations, non ?

Nathalie Loiseau : Alors, vous avez raison.

Jean-Jacques Bourdin : Elle est divisée. Je regardais les votes aux Nations unies des différents pays, des différents membres de l'Union européenne. Tout le monde est divisé.

Nathalie Loiseau : Vous avez parfaitement raison, et quand on veut peser, il faut être unis pour proposer. (Évidemment.) Et vous avez certains qui disent solidarité avec Israël, point. Oui. Et d'autres qui disent aide aux Palestiniens, point. C'est les deux, et je rends hommage au président de la République. Qu'est-ce qu'on n'a pas entendu sur la complexité de sa position, le fait qu'elle était illisible ? Pas du tout. C'est exactement la position de la France. Ça a toujours été la position de la France, et je dirais que c'est même le ressenti des Français. Bien sûr que nous sommes solidaires d'un peuple qui a subi une attaque terroriste d'une ampleur sans précédent. Bien sûr que nous voulons plus d'aide humanitaire pour les populations palestiniennes à Gaza, qui sont dans une crise humanitaire, là aussi d'une ampleur effroyable.

Jean-Jacques Bourdin : Est-ce qu'Israël commet des crimes à Gaza ? Écoutez, c'est pas à moi de le dire, mais Israël a le droit de se défendre. (...)

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