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Par avec Thomas Cazenave

Avec Thomas Cazenave, Ministre délégué chargé des Comptes publics


Thomas Cazenave, Ministre délégué chargé des Comptes publics, est l'invité politique de Jean-Jacques Bourdin
Les invités

Les grands acteurs de la vie politique s'expriment au micro de Jean-Jacques Bourdin. Retrouvez " L'invité politique" chaque matin à 08h30 sur Sud Radio et en podcast.

Jean-Jacques Bourdin avec Thomas Cazenave

Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :

"Le budget de la Sécurité sociale, le fameux PLFSS, adopté hier au Sénat."

Jean-Jacques Bourdin : Bonjour, bonjour à toutes et à tous, merci d'être avec nous. Nous sommes en direct donc du Salon des Maires de France sur le stand de la Confédération des Buralistes. Vous le savez, vous avez le droit de savoir, parlons vrai, avec notre invité. Ce matin Thomas Cazenave, qui est ministre délégué chargé des comptes publics, bonjour.

Thomas Cazenave : Bonjour.

Jean-Jacques Bourdin : En fait vous êtes chargé de l'argent de l'État, notre argent.

Thomas Cazenave : Absolument.

Jean-Jacques Bourdin : Vous êtes chargé de notre argent.

Thomas Cazenave : Je veille...

Jean-Jacques Bourdin : De bien le dépenser, de bien l'utiliser surtout.

Thomas Cazenave : Je veille à l'argent des contribuables.

Jean-Jacques Bourdin : Bien. Alors, regardons l'actualité qui vous concerne. Le budget de la Sécurité sociale, le fameux PLFSS, adopté hier au Sénat. Bientôt retour à l'Assemblée nationale. Bien, Thierry Cazenave, les sénateurs ont changé un peu votre texte, l'ont modifié. Ils ont par exemple écrit que l'État ne devait pas ponctionner l'AGIR-KLARCO, les retraites complémentaires, on est bien d'accord, ni d'une ÉDIC. Vous conformez à cela. Alors. Vous ne ponctionnerez pas AGIR-KLARCO et une ÉDIC. Il y a plusieurs sujets. Ah. Il y a plusieurs sujets. Alors allez-y.

"Votre position reste la même. Il s'agit de combien ? Ça représenterait combien la ponction ?"

Thomas Cazenave : L'AGIR-KLARCO, on a annoncé que les partenaires sociaux voulaient dialoguer, négocier et nous privilégions depuis le début, nous l'avons dit, le dialogue social, pour voir comment l'AGIR-KLARCO va pouvoir contribuer au régime de solidarité, au financement des petites retraites. Pourquoi ? Pourquoi ? Parce que la réforme des retraites, décalée de deux ans l'âge de départ à la retraite, génère des recettes supplémentaires pour l'AGIR-KLARCO. Donc ce n'est pas anormal de dire comment ces recettes supplémentaires peuvent participer au financement des petites retraites.

Jean-Jacques Bourdin : Ça veut dire que vous allez ponctionner les comptes de l'AGIR-KLARCO.

Thomas Cazenave : Ça veut dire que nous avons demandé aux partenaires sociaux qui l'ont accepté de discuter, de négocier.

Jean-Jacques Bourdin : Votre position reste la même. Il s'agit de combien ? Ça représenterait combien la ponction ?

Thomas Cazenave : Il s'agit que l'AGIR-KLARCO contribue au financement de la solidarité.

Jean-Jacques Bourdin : Donc vous voulez que l'AGIR-KLARCO contribue ?

Thomas Cazenave : Absolument et nous avons toujours dit la même chose et sans prélever dans le PLFSS, nous avons renvoyé ça à la négociation. Ils ont ouvert la négociation. Ils ont d'ailleurs un rendez-vous qui est prévu.

"Le doublement des franchises médicales, oui ou non ?"

Jean-Jacques Bourdin : Combien ?

Thomas Cazenave : C'est aux partenaires sociaux de le définir.

Jean-Jacques Bourdin : Il y aura contribution ?

Thomas Cazenave : Oui, il y aura contribution.

Jean-Jacques Bourdin : Ça c'est très important. Vous avez entendu. C'est une information. Il y aura contribution. Bien. Le doublement des franchises médicales, oui ou non ?

Thomas Cazenave : Le projet de loi de financement de la sécurité sociale, il prévoit des économies. Pourquoi il prévoit des économies ? Moi, je tiens à notre modèle social. La pérennité de notre modèle social, c'est que nous le financions et nous devons faire des économies. Nous avons prévu 3,5 milliards d'euros d'économies, donc 1,3 milliard au titre des transports sanitaires, de la participation des laboratoires, baisse des prix des médicaments.

Jean-Jacques Bourdin : Donc moins de remboursement de soins ?

Thomas Cazenave : Non, alors l'idée c'est quoi ? Nous avons une franchise qui existe. Elle a été créée en 2008, il y a plus de 20 ans, 50 centimes sur les boîtes de médicaments. Ni les gouvernements de droite, ni les gouvernements de gauche ne l'ont remise en question. Elle n'a jamais été revue. Est-ce qu'on peut l'augmenter de 50 centimes pour faciliter la contribution ? Oui, en disant une chose, en disant une chose. Nous ne voulons pas pénaliser les personnes en affection de longue durée, ne pas pénaliser les enfants. Donc, comment est-ce que les uns et les autres ont contribué à la pérennité de notre modèle ?

Jean-Jacques Bourdin : Il y aura donc un doublement des franchises médicales.

Thomas Cazenave : Il n'y aura pas tant que la discussion et la négociation n'aura pas été menée à son terme par le ministre de la Santé. Et je le rappelle, ce n'est pas du domaine de la loi, c'est un arrêté du ministre de la Santé.

"Je l'ai dit au banc au Sénat, arrêtons de penser qu'on va résoudre tous nos problèmes par la taxation."

Jean-Jacques Bourdin : La taxe lapin, dit lapin, visant à pénaliser les patients qui n'honoreraient pas leurs rendez-vous médicaux, vous êtes favorable ? Est-ce que le gouvernement y est favorable ?

Thomas Cazenave : Moi, je trouve qu'il y a quand même un gâchis énorme. Et je partage ces problèmes soulevés par les médecins, c'est qu'il y a des rendez-vous qui sont pris, qui ne sont pas honorés. Donc, comment on fait pour que ces rendez-vous soient honorés ? Et quand ils ne sont pas honorés, comment on permet aussi, d'une certaine manière, aux patients de dire que ce n'est pas normal, il faut pouvoir y participer ? C'est du temps perdu pour les médecins.

Jean-Jacques Bourdin : Donc vous dites oui à cette taxe ?

Thomas Cazenave : Moi, je suis favorable à ce qu'il y ait un mécanisme qui permette à ceux qui n'honorent pas les rendez-vous d'être pénalisés d'une certaine manière.

Jean-Jacques Bourdin : Donc, une taxe, pourquoi pas ?

Thomas Cazenave : Je ne sais pas si c'est une taxe. Je vous disais que c'est le Sénat à voter cette taxe. Mais je suis favorable à un dispositif, donc je comprends tout à fait l'esprit du Sénat, qui dit qu'on ne peut pas laisser sans rien faire des médecins qui sont face à des rendez-vous non honorés.

Jean-Jacques Bourdin : Et l'augmentation des taxes sur les boissons sucrées ?

Thomas Cazenave : Non, moi, je ne suis pas favorable. Je ne l'ai  dit ni sur les boissons sucrées, ni sur le vin. Arrêtons de penser... C'est un amendement de la majorité. Arrêtons, mais oui, mais on a ce dialogue. Je l'ai dit au banc au Sénat, arrêtons de penser qu'on va résoudre tous nos problèmes par la taxation. Je le dis très clairement, s'il y a des aliments, s'il y a des produits qui sont absolument nocifs pour la santé, il suffit de les interdire, de changer la réglementation. Pourquoi tout devrait passer par la taxe dans notre pays ? (...)

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