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Par avec Olivier De Bavinchove

Avec Olivier De Bavinchove, ancien chef d'état-major de la force internationale de l'OTAN


Olivier De Bavinchove, ancien chef d'état-major de la force internationale de l'OTAN, est l'invité politique de Jean-Jacques Bourdin
Les invités

Les grands acteurs de la vie politique s'expriment au micro de Jean-Jacques Bourdin. Retrouvez " L'invité politique" chaque matin à 08h30 sur Sud Radio et en podcast.

Jean-Jacques Bourdin avec Olivier De Bavinchove

Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :

"Est-on proche d'une trêve au Proche-Orient ? De nombreux otages vont-ils être libérés ?"

Jean-Jacques Bourdin : Bonjour, bonjour à toutes et à tous et merci d'être avec nous. Vous avez le droit de savoir. Tous les matins, huit heures et demie, neuf heures, parlons vrai avec notre invité. Est-on proche d'une trêve au Proche-Orient ? De nombreux otages vont-ils être libérés ? Notre invité ce matin, le général Olivier De Bavinchove, général de corps d'armée, ancien chef d'état-major, des forces internationales en Afghanistan et de la Finul au Liban, la force intérimaire des Nations Unies. Nous parlerons aussi de l'Ukraine. Peut-elle perdre la guerre contre la Russie ? Nous parlerons aussi de l'armée française, général Olivier De Bavinchove, bonjour.

Olivier De Bavinchove : Bonjour Jean-Jacques Bourdin.

Jean-Jacques Bourdin :  Merci d'être avec nous. Un accord de trêve se rapproche, a déclaré ces dernières heures, le chef du Hamas. Israël n'a pas réagi, mais Benjamin Netanyahou dit ne pas vouloir arrêter les combats tant que les otages ne sont pas libérés. Nous n'avons jamais été aussi proches d'un accord pour les otages, dit de son côté. La Maison-Blanche, général, une trêve se précise ?

Olivier De Bavinchove : Je dirais qu'une trêve se profile probablement, mais je crois qu'il faut rester prudent. Oui. C'est-à-dire, comme dans toute négociation qui évidemment répond aux intérêts de chacune des parties, le Hamas a intérêt à ce qu'une trêve soit mise en place, on pourra en parler, Israël a intérêt à ce qu'une trêve soit mise en place, et l'ensemble des pays qui ont participé de près ou de loin à ces négociations extrêmement complexes, parce qu'ils ont des otages binationaux qui sont dans les mains du Hamas, et bien ont intérêt également à ce qu'une trêve se dessine. Mais, comme toujours, il ne faut pas imaginer un monde linéaire en la matière, nous sommes dans cette phase extrêmement critique où tout peut basculer. Tout peut basculer, par exemple, si une frappe excessive d'Israël ou une erreur de tir manifeste est réalisée dans les 24 ou 48 heures qui viennent, tout peut basculer également du côté du Hamas, et évidemment, les interventions des uns et des autres peuvent également faire changer la donne.

"Pourquoi est-ce que le Hamas a intérêt à une trêve ?"

Jean-Jacques Bourdin :  Général de Bavinchove, pression des familles, pression des négociateurs, le Qatar et l'Egypte, essentiellement, pression des Américains, pression aussi des Européens, moindre, moins d'importance. Tout cela pourrait conduire à un accord sur la libération. C'est ce qu'on dit de 50 à 100 otages en échange de 300 palestiniens emprisonnés en Israël, avec une trêve humanitaire de 5 jours. Pourquoi est-ce que le Hamas a intérêt à une trêve ?

Olivier De Bavinchove : Le Hamas a intérêt parce que d'abord il subit une pression extrêmement forte de ses bailleurs de fonds principaux, et donc, nous avons tous décrit amplement la position multiple ou les facettes multiples du Qatar, qui revêtent des aspects qui nous sont extrêmement favorables et qui mènent une politique extraordinairement complexe dans ces dimensions, parce que nous sommes dans l'orient compliqué, et dans l'orient compliqué, le raisonnement n'est pas forcément le même que le nôtre. Et d'autre part, le Hamas a intérêt probablement à cette trêve parce qu'il a besoin de compter ses hommes. Il s'est passé une profonde déstructuration de ça à la portée des coups très durs, en surface, sous la surface, des coups ciblés depuis maintenant le 27 octobre, mais auparavant, la campagne aérienne avait déjà commencé une campagne de ciblage. Évidemment, c'est une déstructuration très importante des réseaux du Hamas à laquelle nous avons assisté. C'est cette phase préliminaire.

Jean-Jacques Bourdin : Donc le Hamas a besoin de reconstituer, de compter ses hommes et reconstituer ses forces.

Olivier De Bavinchove : Il a surtout certainement besoin de faire un état des lieux, des forces qui lui restent. Elles sont importantes encore, elles sont très significatives, mais il a besoin de restructurer à la fois ses circuits logistiques, peut-être réorganiser son dispositif défensif au sein du Hamas, d'abandonner tel ou tel parti. Bref, il a quand même certainement, qui a une supériorité absolue dans toutes les dimensions, le Hamas, il est obligé de tenir compte avec les coûts qui ont été portés et qui sont des coûts très profonds.

"Et Israël ? Quel est l'intérêt d'Israël ?"

Jean-Jacques Bourdin : Et Israël ? Quel est l'intérêt d'Israël ?

Olivier De Bavinchove : L'intérêt d'une trêve ? L'intérêt d'une trêve ?

Jean-Jacques Bourdin : D'abord, pression des otages, des familles, pression très forte, à juste titre.

Olivier De Bavinchove : C'est exactement ça. Je pense que pour Israël, la trêve ne se justifie pas d'un point de vue militaire. (...)

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