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Par avec Ian Brossat

Avec Ian Brossat, Sénateur de Paris, Co-président du groupe communiste au Conseil de Paris et Porte-Parole du PCF,


Ian Brossat, Sénateur de Paris, Co-président du groupe communiste au Conseil de Paris et Porte-Parole du PCF, est l'invité de Stéphanie de Muru
Les invités

Les grands acteurs de la vie politique s'expriment au micro de Jean-Jacques Bourdin. Retrouvez " L'invité politique" chaque matin à 08h30 sur Sud Radio et en podcast.

Stéphanie De Muru avec Ian Brossat

Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :

"Massacre de masse et pas nettoyage ethnique comme le disent une partie de vos collègues, Ian Brossat ?"

Stéphanie De Muru : 8h33, soyez les bienvenus, mon invité politique aujourd'hui, Ian Brossat, sénateur de Paris, coprésident du groupe communiste au Conseil de Paris et porte-parole du PCF. Bonjour Ian Brossat, merci d'être avec nous. On va commencer avec la situation au Proche-Orient, les combats continuent dans la bande de Gaza, Tzar dit désormais avoir encerclé la ville de Gaza, le bilan fourni par le Hamas est lourd, invariable bien sûr, 9000 morts, côté israélien, il y a évidemment les 1400 morts que l'on sait, les 240 otages toujours aux mains du Hamas, Israël renvoie à Gaza, les travailleurs Gazaouis bloqués sur son sol, et annonce couper tout lien avec le territoire, mais on rappelle quand même que c'est 18 500 Gazaouis qui sont concernés, l'annonce a été faite cette nuit. Comment sort-on de cette folie ? Quelle est la position du PCF ?

Ian Brossat : D'abord je pense que la seule chose qui doit nous nous préoccuper aujourd'hui c'est précisément de savoir comment on sort de ce cycle de violence. Il y a eu l'attaque terroriste du Hamas. Le Parti communiste l'a très clairement dénoncé et il y a maintenant cette réponse d'Israël qui est une réponse d'une cruauté terrible parce qu'elle ne vise pas simplement à attaquer le Hamas mais elle cible un peuple tout entier et ce qu'on voit sous nos yeux c'est un massacre de masse avec quelque soit les chiffres qui circulent ici ou là, des milliers de morts et toutes les institutions internationales le disent, notamment l'ONU, une proportion très importante d'enfants et de femmes palestiniennes civiles qui meurent sous les bombes.

Stéphanie De Muru : Massacre de masse et pas nettoyage ethnique comme le disent une partie de vos collègues ?

Ian Brossat : En tout cas massacre de masse assurément et donc la seule question c'est comment on en sort et pour en sortir il faut un cessez le feu immédiat, le Parti communiste dit, Fabien Roussel l'a dit, nous avons besoin d'un cessez le feu immédiat. D'ailleurs je note que l'ONU, Antonio Guterres a dit exactement la même chose, il faut sortir de ce cycle infernal.

"On ne peut pas s'essuyer les pieds sur les résolutions de l'ONU."

Stéphanie De Muru : Ian Brossat vous parlez de l'ONU pardonnez-moi mais l'ONU d'ailleurs qui accueille aujourd'hui l'Iran qui préside un conseil en forme sociale, présidé par l'Iran, ça s'interroge tout de même Israël qui commence quand même à s'interroger un petit peu et à trouver, je cite, déplorable que l'ONU utilise la propagande du Hamas, c'est vrai que 90 votes sont en défaveur d'Israël à l'ONU, c'est ce que note le député Meyer Habib, est-ce que vous êtes d'accord avec cette analyse ?

Ian Brossat : On ne peut pas s'essuyer les pieds sur les résolutions de l'ONU. Les résolutions de l'ONU c'est quand même quelque chose de sérieux et en l'occurrence évidemment l'état d'Israël a le droit de se défendre face au Hamas mais dans le cadre du droit international et le droit international c'est la protection des civils et en l'occurrence les civils ne sont pas protégés, ils sont aujourd'hui bombardés et donc ils font en sortir et donc je le redis, bien sûr un cessez le feu, la libération des otages et surtout, surtout travailler à une solution politique et on le sait une solution politique c'est deux états, un état israélien qui doit pouvoir vivre en sécurité et un état palestinien parce qu'aujourd'hui la Palestine c'est un peuple sans état et on ne peut pas continuer durablement comme ça.

Stéphanie De Muru : Ian Brossat, je me permets de vous le dire parce que vous l'avez publié vous même, vous avez une ascendance juive importante puisque votre grand-père, un immigrant juif, un polonais avait espionné Israël au profit de l'URSS, il avait été jugé pour haute trahison, votre mère a été militante du groupe d'extrême gauche israélien antisioniste Madsen. Vous connaissez très bien ces sujets, bien évidemment vous le savez aussi aujourd'hui Israël estime lutter pour sa survie, c'est un petit pays qui est situé entre l'Iran qui veut son éradication, le Hamas libanais pas plus tard que hier, des responsables ont affirmé tout simplement l'éradication du peuple juif d'Israël, ils n'en veulent pas. Donc vous y croyez toujours à cette solution à deux états parce que le Hamas lui n'en veut absolument pas.

"C'est que l'état d'Israël puisse vivre en sécurité, que les Palestiniens puissent vivre dans la dignité."

Ian Brossat : C'est la seule solution et j'entends bien que le Hamas n'en veut pas, Netanyahou n'en veut pas non plus, il incarne l'extrême droite israélienne suprémaciste qui n'a jamais voulu d'un état palestinien non plus. Mais la condition de la sécurité de l'état d'Israël c'est qu'il y ait deux états qui puissent coexister en paix, que l'état d'Israël puisse vivre en sécurité, que les Palestiniens puissent vivre dans la dignité, sinon il n'y aura jamais de paix et d'ailleurs certains l'avaient bien compris, c'était le sens des accords d'Oslo en leur temps et donc il faut renouer avec cet état d'esprit-là plutôt que d'entrer dans un engrenage guerrier dont on voit bien les conséquences aujourd'hui.

Stéphanie De Muru : Malheureusement c'est peut-être effectivement un peu tard l'avenir nous le dira en tout cas. Antony Blinken arrive sur place pour sa deuxième tournée au Proche-Orient, de nombreux responsables politiques français sont allés sur place, des parlementaires, LFI n'a pas été invité, le RN non plus, en tout cas pas par la présidente de l'Assemblée nationale. (...)

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